Bonjour bonjour vous !
Cette semaine, Corps à coeur Coeur à corps
donne la parole à Encollowen, devenue firgirl sur Instagram et qui parle de sa perte de poids sur les réseaux sociaux.
Si ses followers lui ont donné des ailes, ils ont bien failli les lui couper…
Si tu n’as pas suivi, il s’agit d’une série de témoignages illustrés, mettant en avant des personnes qui ont décidé d’avoir un regard plus positif vis-à-vis de leurs complexes physiques.
Il ne s’agit pas de se sentir bien À TOUT PRIX (ça suffit les injonctions, oh !) ou de dire qu’il y a des complexes plus importants que d’autres, mais d’observer les chemins que prennent différentes personnes pour se sentir plus en paix avec elles-mêmes.
Tous les corps sont différents, ça te dit de les célébrer avec moi chaque semaine ?
Les illustrations sont faites par mes petites mains et à partir de photos envoyées en même temps que le texte. J’en reçois plusieurs et je choisis celle qui m’inspire le plus.
Donc, sans plus attendre, le témoignage de cette semaine.
Encollowen parle de sa perte de poids et le rôle des réseaux sociaux dans sa vie
Je m’attends, plus ou moins à une vague incompréhension suite à ce témoignage… Mais tant pis, je me lance ! A priori, je suis « hors catégorie » pour parler de « bodypositive ».
Pas très grande mais bien proportionnée, un profil plutôt athlétique d’ailleurs, je suis loin de l’image de petites rondes complexées qu’on imagine témoigner.
Et pourtant. Les complexes, ça n’arrive pas qu’aux autres.
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Il y a quelques années, nouvellement maman de jumeaux, je décide de me reprendre en main.
À grand renfort de cardio et de muscu, j’entame une transformation qui va durer près de 2 ans et décide de poster mes entraînements sur Instagram.
Jour après jour, ma taille s’affine, les kilos fondent et … ma communauté s’agrandit ! C’est grisant au début. Très motivant. Je tiens le coup et perds jusqu’à 30 kg.
Arrive un jour où je me sens particulièrement en confiance et poste ma première photo de « shape ».
Je ne le savais pas encore mais elle allait déchaîner les passions. Moi qui pensais partager l’apothéose de mon travail à la salle, les fruits de mon dur labeur, je me trouve confrontée à des propos franchement malveillants : d’un côté ceux qui critiquent le côté « exhib » de la photo ; de l’autre, ceux qui se moquent ouvertement de mes vergetures et de mon ventre abîmé par la grossesse (sic).
J’ai eu l’impression de recevoir une claque aller-retour. Alors, bien évidemment, je suis une maman et je sais que je n’ai pas le ventre plat de mes 16 ans (ventre plat fantasmé puisque je ne l’ai jamais eu) mais je ne pensais pas que mes vergetures et mon grain de peau pouvaient, tout à coup, me rendre presque illégitime dans mes revendications de filles sportives (ou de fitgirl) !
Dans un premier temps, ça m’a fait de la peine.
Je me suis posé des questions et me suis retrouvée avec un complexe créé de toutes pièces par le même réseau social dans lequel j’avais puisé tant de force et de motivation.
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C’était la débandade.
Et puis, avec le temps… J’ai fait le tri. Je me suis rapprochée des personnes positives qui commentaient (car oui, il y en avait !) (même si j’étais, en quelques sortes, aveuglée par le négatif), j’ai beaucoup discuté avec elles et… J’ai réitéré l’expérience !
Une fois, deux fois, PLEIN DE FOIS. J’ai pris le contrepied de cette expérience et j’ai décidé d’assumer mes petits moments à la salle. Ça m’a fait un bien fou.
À moi d’abord et, cerise sur le gâteau, aux autres mamans (ces fitmums) qui se sont reconnues là-dedans et qui ont fait tomber les brassières.
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Vis-à-vis du concept de complexe en lui-même, j’aime assez l’idée que si les autres peuvent en être la cause, ils peuvent aussi en être la solution ! C’est pas une recette miracle, c’est pas quelque chose qui marche à chaque fois mais, dans les moments de blues, j’aime à penser que mes cicatrices sont comme mes tatouages : un bout de mon histoire personnelle.
Témoigner sur ses complexes, ça fait quoi ?
J’ai également demandé à Encollowen de faire un retour sur cette expérience : témoigner et voir son corps illustré, ça fait quoi, qu’a-t-elle ressenti ?
Tu veux bien me décrire comment tu l’as ressenti ? Est ce que tu as senti une évolution de ton regard ?
J’ai longuement hésité à écrire ce témoignage parce que j’ai mis longtemps à lui trouver une légitimité.
Là, maintenant, tout de suite, j’ai encore une forte appréhension à savoir comment il va être perçu et pourtant…
Pourtant, je me sens comme libérée d’un poids.
Je ne communiquais pas souvent sur cet aspect-là de ma vie (en particulier sur mon rapport parfois conflictuel avec les réseaux sociaux), du coup, ça m’a fait du bien de verbaliser ce cheminement.
Je pense que ça a indirectement changé la nature de mes publications Instagram.
Des photos un peu moins lisses, des propos un peu plus recherchés et beaucoup plus d’échanges avec des personnes qui se sont, elles aussi, retrouvées en conflit avec leur image.
C’est une évolution qui suit son cours. Je ne sais pas encore vers quoi ça me mènera… mais c’est sensiblement différent de « l’avant ».
J’aimerais également savoir ton ressenti vis-à-vis de l’illustration, est ce que tu t’y reconnais ? Que ressens-tu en voyant ton corps autrement ?
Il y a un côté très « organique » et très charnel à cette illustration. Elle est bien plus vivante qu’une photo !
J’ai la sensation d’un corps qui bouge, qui travaille, qui se tortille parfois un peu…
Il y a à la fois les lignes rigides de ma taille un peu marquée et le moelleux de ce ventre si difficile à apprivoiser.
C’est un peu difficile parce que c’est un zoom impitoyable sur ce que j’aime le moins chez moi mais c’est aussi doux, rose et rond comme toutes les bonnes choses.
Elle reflète bien la dualité de ma pensée. Elle est en accord avec moi-même. Je ne déteste pas mon corps. Je ne l’aime pas non plus de manière totale et inconditionnelle.
Je l’apprivoise au jour le jour.
Je m’y reconnais parce que, au fil du temps, je pense que ce petit ventre (et ma manière de l’exposer) est devenue une marque de fabrique.
C’est le symbole d’une petite victoire personnelle. À la manière de ces nanas qui peignent ou tatouent leur vergetures de 1001 couleurs, j’ai l’impression que cette illustration en a fait quelque chose d’artistique.
On sort du complexe, du sport, de la perte de poids et on le transforme dans le contexte créatif.
L’image de soi devient une Image à part entière… Presque indépendante de moi, au final. C’est une sensation étrange mais pas désagréable !
Toi, oui, toi qui as lu avec attention. Toi qui as envie de dire à ton corps que tu veux enterrer la hache de guerre. Que même s’il y a des jours avec et des jours sans, ça serait déjà un premier pas de partager ton expérience.
Bienvenue dans Corps à cœur Cœur à corps !
Concrètement, si tu veux participer, qu’est ce que je te demande ?
Le témoignage sera en 2 parties : un texte et une illustration.
- Le texte, c’est toi qui l’écris : tu m’expliques ton rapport à ce(s) complexe(s), pourquoi tu as envie de changer de regard dessus, comment tu t’y prends…
- Pour l’illustration, j’ai besoin de 5 photos de cette partie de ton corps et/ou de ton corps en entier.
Tu peux les prendre seul·e ou avec un·e proche; l’essentiel est que ça soit ton regard avant de devenir le mien. Ça peut être un exercice difficile, j’en ai conscience, donc je laisse le plus de liberté possible ! Mise en scène, spontanéité… c’est toi qui vois.
Je choisis la photo qui m’inspire le plus et j’en fais une illustration.
Envoie-moi ça à lea.castor[at]madmoizelle.com avec « Corps à cœur Cœur à corps » en objet du mail !
Pour suivre Léa Castor, rendez vous sur Instagram et Facebook !
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Les Commentaires
Il y aussi Simplement Debora qui a fait une vidéo là dessus. C'est d'ailleurs la première vidéo que j'ai vu de sa chaîne, je l'adore cette nana.