Pourquoi j’aurais aimé avoir Instagram à 14 ans

Quand je scroll joyeusement sur Instagram, je suis encline à plusieurs réactions. J’oscille entre « putain cette personne est sublime et je ne suis qu’une bouse » et « AH MERCI, ça fait du bien, enfin quelqu’un qui assume ses vergetures ! ».

Bien sûr, on sait que montrer de jolies photos et de bons moments fait partie des codes des réseaux sociaux. Oui mais voilà, c’est aussi tout ce qu’on met derrière les mots « joli », « esthétique » ou « qui vaut le coup » qui est à passer à la loupe.

Hailey Wait dévoile son acné sur Instagram

Hailey Wait, une artiste et influenceuse d’Instagram, poste des photos d’elle au quotidien, avec des maquillages plus ou moins élaborés, des perruques, des vêtements chouettes.

Même certaines de ses poses ressemblent à celles des youtubeuses beauté les plus populaires.

À la différence près qu’elle décide de montrer sa peau sujette à beaucoup d’acné.

Dans le texte de cette photo, Hailey explique qu’elle lit tous les commentaires de ses posts et que même si certains sont négatifs, la grande majorité est positive et édifiante.

Elle souligne qu’avoir de l’acné est naturel et que tout un chacun en a au moins une fois dans sa vie.

« Ce n’est pas sale ou moche et si quelqu’un a de l’acné, ça ne signifie pas qu’il est sale ou qu’il ne se lave pas le visage.

L’acné ne fait pas de vous quelqu’un de laid, mais un coeur remplit de haine, oui. »

Sa démarche me rappelle celle d’Em Ford, blogueuse et youtubeuse qui avait réalisé une vidéo intitulée « You look disgusting », en réponse à tous les commentaires négatifs voire insultants dont elle a fait l’objet lorsqu’elle a décidé d’assumer son acné au grand jour.

Pourquoi j’aurais aimé voir des personnes avec de l’acné à 14 ans

Je suis moi-même passée par une période vraiment très compliquée côté épiderme.

Pas un bouton qui part en une nuit, non, j’avais de très gros kystes un peu partout sur le visage

, très inflammés et douloureux, et surtout très visibles comme ceux de Hailey.

Ça a été une très grande source de complexes, à en chialer, à m’en défoncer la peau. Si j’avais eu la technique de Juliette des L.E.J, ça m’aurait peut-être aidée.

J’ai grandi sans les réseaux sociaux (#team1991) et parfois je me dis que c’est tant mieux. Voir des meufs hyper canons avec une peau parfaite aurait pu me rendre encore plus malheureuse.

Ha mais attendez, en fait j’avais mille autres façons de me sentir mal, j’avais la presse féminine, les publicités et les émissions de télé.

On critique beaucoup les réseaux sociaux et je ne remets pas en question leurs effets parfois dévastateurs mais en revanche, ils permettent d’apercevoir l’envers du décor, ce qu’on ne voit pas mais qui existe.

Ils montrent aussi plus de diversité, notamment grâce au mouvement bodypositive dans lequel j’inclus Hailey et Em.

Avec tout ce côté là, à 14 piges, j’aurais pu comprendre que non, je n’étais pas seule à souffrir de l’acné, que oui c’est normal d’avoir des poils, des vergetures même quand on fait un 36 et qu’il y a même des gens qui arrivent à l’assumer.

La jeune fille, dont j’ai découvert le portrait sur Hello Giggles, a d’ailleurs eu ces quelques mots qui m’ont beaucoup touché :

« Tant que j’aide ne serait-ce qu’une personne à s’aimer elle-même, alors je suis prête à me sacrifier et encaisser quelques opinions négatives. Je vous aime tellement les gars »

J’espère qu’elle sera cette source d’inspiration et d’encouragement pour toutes les personnes qui traversent l’épreuve qu’est l’acné, et si c’est ton cas, toi qui me lis, sache que je t’envoie aussi tout mon soutien et que je te file un gros coup de boule du love.

À lire aussi : L’acné, le regard des autres et moi

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