La marque Claire’s France, spécialisée dans les bijoux et accessoires à petits prix, fait face à une crise majeure. Le tribunal de commerce de Paris a ordonné l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire le 24 juillet 2025, déclenchant une période d’observation de six mois.
Durant ce laps de temps, les juges évalueront la possibilité d’un plan de reprise ou envisageront une liquidation judiciaire, synonyme de cessation d’activité.
Bilan économique : une chute des ventes et des résultats fragiles
Les comptes publiés indiquent une baisse du chiffre d’affaires, passé de 142 millions d’euros en 2023 à 132 millions en 2024, entraînant une nette érosion des marges. Malgré des bénéfices nets modestes (1,3 M€ entre fin 2023 et fin 2024), l’enseigne n’a pas su freiner l’hémorragie.
Claire’s France emploie aujourd’hui entre 800 et 1 258 personnes selon les estimations. L’avocat des salariés évoque un risque élevé de licenciement à l’issue de l’observation judiciaire : « Ils disent chercher un repreneur… mais j’ai bien peur qu’il y ait beaucoup de licenciements. »
Le contexte général d’affaiblissement du retail
Claire’s ne fait pas exception. Plusieurs enseignes françaises ont déjà chuté, comme Jennyfer, liquidée en mai 2025, dont une partie a été reprise par Beaumanoir et Celio, préservant environ 350 emplois sur 1 000 menacés.
D’autres acteurs comme Naf Naf ou Comptoir des Cotonniers subissent également des défaillances récurrentes. Le secteur souffre de la concurrence accrue de plateformes à bas coût, telles que Shein ou Temu.
Que deviendront les boutiques ?
L’enseigne exploitait autour de 239 magasins en France début 2025. Plusieurs points de vente ont déjà baissé le rideau ces derniers mois, notamment à Saint‑Étienne, Angers ou Roubaix. Si la liquidation est prononcée, une fermeture générale des magasins pourrait suivre.
Est-ce que tout va être bradé ? La question du repreneur
Dans le cadre du redressement, un repreneur est recherché. Si ce dernier accepte un plan de continuation, certaines boutiques et emplois pourraient être préservés. Mais l’incertitude reste entière. Si aucun repreneur ne se manifeste ou si le projet s’avère insuffisant, le spectre d’une liquidation pèse lourdement sur l’avenir de l’enseigne.
Scénarios possibles pour l’enseigne :
- Plan de continuation : un repreneur prendrait le relais, limitant les pertes d’emplois et préservant une partie des magasins.
- Liquidation judiciaire : l’enseigne disparaît, les boutiques ferment, et les stocks éventuels seraient bradés ou revendus.
Claire’s France est à un tournant : d’ici fin janvier 2026, le tribunal rendra sa décision. L’avenir des magasins et des salariés dépendra de la capacité à convaincre un repreneur viable. Si la liquidation est prononcée, l’enseigne pourrait subir une fermeture généralisée.
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