« Sex Box » : des gens forniquent en direct à la télé

Un an après Drugs Live où des britanniques ingéraient un dérivé de l’ecstasy en direct à des fins scientifiques, Channel 4 continue les expérimentations télévisuelles avec Sex Box.

Dans cette émission, qui sera diffusée le 7 octobre prochain, des couples auront des relations sexuelles en direct. Bon, alors malheureusement ou pas (je te laisse en juger), les fornications ne se feront pas sous l’oeil des caméras, mais dans une pièce au fond du plateau. Nous n’aurons donc pas l’occasion de voir des non-professionnels se fouetter les coussins d’anus en poussant des cris.

Je sais pas si tu trouves ça décevant ou pas, mais moi, j’avoue que oui, un peu. Dans la version du programme que j’imaginais dans ma tête, j’envisageais plus des gens qui devaient atteindre l’orgasme alors qu’on semait leur ébat d’embûches (de type lancer de cailloux ou obligation de faire ça sur un tapis roulant).

Après avoir fini leur petite affaire, les couples reviendront en plateau pour parler de leur rapport au sexe et aux choses de l’amour avec des experts. En ce sens, le rapport sexuel juste avant n’a pour finalité que de leur rappeler ce qu’ils ressentent quand ils couchent ensemble pour avoir des souvenirs bien frais à partager avec le public.

Ce n’est absolument pas dans le but de faire un carton d’audience, enfin ! Ce que vous pouvez être cyniques, c’est incroyable.

https://www.youtube.com/watch?v=SyPewmHsEAU

Cette émission fait partie d’une campagne pour le « sexe comme il est pratiqué » lancée par la chaîne Channel 4, en opposition à la pornographie. Sex Box sera par ailleurs précédé de Porn on the brain, documentaire qui s’attardera sur la question de l’addiction à ce genre cinématographique, son influence sur les plus jeunes et sur notre vie sexuelle.

Mais l’information principale de cet article, c’est donc de savoir qu’une émission de télévision se déroulera avec des gens — non visibles, certes — qui forniquent à quelques mètres des caméras. On peut alors se demander si le problème est de regarder du porno ou ce genre de programme.

Et quand bien même l’émission a pour but (louable) de parler du sexe pratiqué par les vrais gens, pourquoi sans cesse l’opposer à la pornographie, largement pointée du doigt par le gouvernement britannique qui annonçait en juillet dernier vouloir obliger les FAI à filtrer d’office les contenus explicites ? Pourquoi répandre sans cesse le cliché du « c’est la faute aux films X » sur le même principe que « c’est la faute aux jeux vidéo » ?

Décidément, l’appréhension du sexe selon les personnes répond à des lois impénétrables (POUET).

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