Loop, c’est la plateforme zéro déchets qui va voir le jour en France et au Nord-Est des États-Unis, dès ce printemps 2019.
Cette initiative a été créée en partenariat avec TerraCycle, une société spécialisée dans le recyclage d’emballages.
Loop, une plateforme de livraison à domicile
Loop va te livrer tes produits puis venir les rechercher lorsqu’ils sont vides.
Voici le concept : tu vas trouver les produits Loop uniquement sur le site officiel, où tu vas pouvoir faire directement tes achats.
Tous les produits que tu y trouveras seront livrés dans des récipients réutilisables en acier inoxydable.
Lorsque tu commandes un produit, tu payes un acompte. La commande est ensuite livrée dans un sac réutilisable, conçu par les ingénieurs d’UPS pour résister à des voyages répétés.
Une fois que tu as fini, par exemple, ton pot de glace, tu le jettes dans ce même sac réservé aux produits Loop, et non pas dans les poubelles de tri basiques.
Un employé Loop viendra récupérer gratuitement ce sac, qui sera amené au nettoyage où les contenants seront stérilisés puis remplis à nouveau pour resservir !
Toutes les marques ne seront pas disponibles chez Loop, mais le choix devrait s’élargir petit à petit.
Tu vas déjà y retrouver Haagen-Dazs, Pantene, Love Beauty and Planet, Nature’s Path organic, Gillette, Oral-B, Dove… En tout, 25 marques sont pour l’instant disponibles chez Loop.
Pour commencer, la plateforme ne sera disponible qu’en région parisienne, à partir du printemps 2019. Mais c’est un début : il est clair que le but est de l’étendre au plus grand nombre de régions possible.
Il faudra que Loop ait du succès pour s’implanter un peu partout.
Loop, ou comment contrer le gaspillage à la source
Selon Fast Company, le but de Tom Szaky, CEO et co-fondateur TerraCycle, c’est de viser les produits qui sont le plus jetés dans les océans, en les intégrant à cet e-commerce durable.
Selon lui, peu importe à quel point l’océan est nettoyé, ça ne sera pas efficace tant qu’il y aura de nouveaux déchets rejetés dedans.
C’est de là qu’est née Loop. Régler le problème à la source, afin de trouver un moyen de ne plus jeter autant dans les océans, voilà le but de la plateforme.
Tom Szaky ajoute que pour lui, la cause du gaspillage n’est pas le plastique, mais le fait qu’on ne l’utilise qu’une fois
.
Ce système veut aussi viser à faciliter le changement côté grand public :
Créer des changements chez les consommateurs est extrêmement difficile.
L’objectif n’est pas tant d’amener à changer, au contraire, c’est de créer un système qui n’incite pas à changer, mais plutôt grâce auquel le problème se résout sans trop d’effort.
Comme le précise l’article de Fast Company, le fait que des grandes marques suivent le mouvement est significatif.
8 des 10 entreprises répertoriées par Greenpeace comme les plus grosses contributrices mondiales à la crise des déchets plastiques feraient déjà partie de Loop, la plateforme étant actuellement en pourparlers avec les autres.
D’après Szaky, les marques cherchent vraiment à apporter des solutions pour mettre fin à la crise.
Loop incite à repenser les packagings
Ce système pousse aussi les marques à repenser leurs packagings, pour le meilleur :
Au lieu d’être le moins cher possible, l’emballage peut être conçu pour être plus esthétique sur les étagères, par exemple. Il peut aussi mieux fonctionner.
Le bac à crème glacée Haagen-Dazs, par exemple, peut conserver la glace congelée pendant plusieurs heures.
Autre exemple : la marque Unilever a sorti des comprimés de dentifrice que les consommateurs peuvent mâcher au lieu d’extraire une pâte d’un tube.
Les comprimés sont fournis dans un récipient réutilisable, et exigent moins d’eau.
Dans certains cas, en plus des contenants, les produits eux-mêmes peuvent aussi revenir pour être recyclés, précise Fast Company. Loop vendra par exemple des couches, puis en réutilisera les parties recyclables !
Loop s’adaptera-t-elle au monde moderne ?
Loop compare son mode de fonctionnement aux livraisons de lait du début du XXème siècle. Au printemps, la plateforme confirmera si son modèle peut fonctionner dans le monde moderne.
Plus tard, il est prévu de développr Loop dans les supermarchés physiques.
J’espère vraiment que ce projet va marcher, et qui sait, qu’il deviendra la norme.
Bien que l’humanité soit de plus en plus sensibilisée et consciente des problèmes environnementaux qu’elle cause, ce n’est pas toujours facile d’éliminer le plastique…
Il nous entoure et fait partie de notre quotidien, et il est très difficile de trouver de la nourriture « nue ». Même les légumes sont souvent entourés de plastique !
Prendre des mesures qui faciliteront le quotidien des consommateurs me parait être une solution prometteuse.
Que penses-tu de Loop ? Crois-tu que cette initiative peut fonctionner et prendre de l’ampleur ? Penses-tu que ça peut être le mode de consommation de demain ?
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Les Commentaires
Après, je comprend tout à fait les arguments de type manque de temps ou d'argent (même si, pour les produits non transformés, les produits locaux et même souvent les bios sont moins chers), mais je me demande aussi si la moindre diversité que l'on retrouve dans ce type de magasin (du fait de l'agriculture locale toussa toussa) ne constitue pas aussi un gain de temps, dans le sens où on ne perds pas 3000 ans à comparer les mérites de telle ou telle marque, et à parcourir des kilomètres dans un magasin énorme... C'est juste une réflexion, malheureusement j'ai l'impression qu'il n'y aura jamais de solution parfaite, et si celle-ci peut aider certaines personnes à économiser du plastique c'est pas plus mal, à condition que l'environnement ne trinque pas encore plus à cause des livraisos (oui, j'ai l'impression de me contredire moi même )