- Prénom : Océane
- Âge : 29 ans
- Lieu de vie : Lyon
- Orientation sexuelle et/ou romantique : bisexuelle mais je suis dans une période où je suis plus à l’aise/j’ai plus de facilités avec les hommes qu’avec les femmes
Depuis combien de temps êtes-vous célibataire ?
Je suis célibataire depuis mars 2021, après une relation de sept ans. J’ai eu deux relations courtes de trois mois, mais ce n’était pas de vraies relations dans le sens où ça n’était pas fermé, on n’a jamais posé le mot « couple », et même si personne n’allait voir ailleurs, on se prenait pas la tête.
De mes 16 à mes 18 ans, j’ai été en couple à distance avec une femme, que je voyais très régulièrement mais avec laquelle j’avais du mal à me projeter. J’ai ensuite profité jusqu’à mes vingt ans, en vivant des petites relations.
De mes 20 à mes 27 ans, j’ai vécu en couple avec un homme, avec lequel j’ai emménagé. Mais ça n’était pas une relation très saine, j’ai subi des violences physiques et psychologiques. Je me suis énormément renfermée sur moi, notamment les quatre dernières années de la relation. Quand elle s’est terminée, un poids s’est enlevé. Je me suis dit que je ne voulais plus jamais revivre la même chose, je voulais penser à moi, profiter.
Depuis deux ans, je profite et j’évolue sur ma façon d’être en couple, ou sur la façon dont je vis mes relations en général. Je prends beaucoup plus de recul, je peux m’attacher, mais je ne tombe pas amoureuse. Parfois, j’ai peur de retomber dans le même schéma que ma relation de sept ans et ça me bloque.
Comment décririez-vous votre célibat ?
Je vis bien mon célibat avec du recul, car je fais ce que je veux, je n’ai pas à rendre de comptes, j’aime ma liberté et ne pas être bloquée avec une seule et même personne.
Sur le plan qualité de vie, c’est un peu compliqué car on paye toutes les charges seules, on mange souvent seules. Après, ça m’a bien demandé six mois avant d’apprécier réellement la solitude liée au célibat. Mais une fois qu’on y a goûté, on a du mal à s’en priver
Votre célibat a-t-il une incidence sur votre vie amicale ou familiale ?
Il a une incidence positive : j’ai plus de temps pour mes amies et ma famille. Mes amies aussi sont célibataires. Par contre, au niveau de ma famille, il y a beaucoup de discussions car ils ne comprennent pas mon choix, ils me disent que je serais mieux en couple, etc. Cela génère quelques petites incompréhensions de ma part comme de la leur.
Estimez-vous que le célibat a un impact sur votre moral, au quotidien ?
Mon moral est souvent en dents de scie. Parfois, je vais être très heureuse et libre et parfois la solitude va me peser au point de me rendre triste, mais c’est très souvent passager.
Je n’envie pass les gens en couple depuis des années, mais les échanges quotidiens et petits moments avec quelqu’un peuvent me manquer, et ça joue sur mon moral.
Pensez-vous qu’être célibataire vous permet des choses que vous ne pourriez pas faire en couple ?
Oui, mais plus je grandis et mûris, plus je me dis que ce n’est pas parce qu’on est en couple qu’il faut tout s’empêcher. Mais il est vrai qu’en couple, on doit se priver sur le plan drague, on ne peut pas jouer à des jeux de séduction qui sont bénéfiques pour le moral et l’ego.
En étant célibataire, je peux faire ce que je veux de mon emploi du temps, autant pour mes amis et ma famille, que pour mon travail ou pour moi.
À l’inverse, pensez-vous qu’être célibataire vous empêche de faire des choses que vous pourriez faire si vous étiez en couple ?
Oui, ça m’empêche de faire certaines activités, comme partir en vacances en couple (mais du coup, je pars avec mes amis), d’échanger sur des sujets de façon profonde et de me confier quand ça ne va pas après une journée compliquée.
En tant que femme aussi, ça m’empêche de pouvoir faire des économies et d’épargner, car tout est très cher et qu’il n’y a pas de partage des frais.
Le lieu géographique où vous vivez a-t-il un impact sur votre rapport aux relations amoureuses ?
Oui, avant, j’étais dans une plus petite ville. Depuis que j’ai déménagé, c’est plus simple de faire des rencontres. Par contre, vu qu’il y a beaucoup plus de monde, les relations restent très futiles, parfois que pour du sexe, sans forcément rentrer en profondeur dans des sujets ou des échanges.
Cherchez-vous activement à trouver une relation amoureuse ?
Je cherche activement à rencontrer des gens, peut-être pas forcément pour être en couple, mais pour avoir des échanges, qu’ils soient sentimentaux ou charnels. Pour ça, je vais sur les applications de rencontre, ou je mise sur la vraie vie, pendant les soirées ou les sorties que je peux faire.
J’utilise les applis le soir en rentrant du travail ou quand je m’ennuie. Je discute rarement, j’ai besoin d’avoir de vrais échanges sur ces applications, d’apprendre à connaître la personne et la plupart du temps, ce sont souvent les mêmes discussions du genre « Salut ça va ? Tu cherches quoi ? » J’ai des périodes de l’année, comme l’hiver, où je vais faire plus de dates que le reste de l’année. Mais les rendez-vous suivis et réguliers sont rares. Il y a beaucoup d’hommes qui ne cherchent qu’à rencontrer mais pas sur la longue durée, ça dépasse rarement les 2 ou 3 dates.
Comment décririez-vous votre rapport aux rencontres ?
Je suis ouverte aux rencontres, mais par période. Lorsque je fais des rencontres qui ne durent pas ou qui sont souvent les mêmes, ça me décourage et je fais de longues pauses. J’ai toujours un petit stress de me demander si je vais vraiment plaire à la personne en face, mais je reste moi-même pour que si jamais je ne plais pas, je ne perde pas mon temps. Mais parfois, le manque d’honnêteté en face me fait douter du risque de perte de temps.
Par contre, j’adore les rencontres dans les sorties ou soirées, je suis très sociable et j’adore faire de nouvelles connaissances, même si parfois ça reste juste des discussions, ou juste des relations charnelles ou amicales.
Le célibat amoureux a-t-il un impact sur votre vie sexuelle ?
Oui, je cherche régulièrement et activement à rencontrer des gens pour satisfaire mes besoins d’attention, de toucher, de réel. Après si je ne trouve pas, ce n’est pas un drame, je me satisfais moi-même en cas de « manque ».
Ressentez-vous une forme d’injonction à être en couple ?
Vu que j’approche les 30 ans, beaucoup de personnes de mon entourage veulent que je trouve quelqu’un, que je me pose et que je sois en couple. Cette pression peut m’énerver, mais je prends du recul et je me dis que c’est ce qu’ils veulent, eux. Mais tant que je ne suis pas prête, je ne me forcerai pas à me mettre en couple avec la première personne venue. Je prends mon temps et je me dis que si ça doit arriver, ça arrivera. Que la société évolue et qu’autant les femmes que les hommes, à 30 ans on apprécie beaucoup l’amusement et la nouveauté plutôt que de se poser réellement. Soit par envie, soit parce qu’on a vécu auparavant des relations compliquées ou intenses.
Estimez-vous que le célibat a un impact sur vos finances ?
Oui, car on ne peut pas partager toutes les charges de la vie quotidienne. Et en même temps, plus on fait de dates, plus on doit quand même sortir de l’argent car très souvent les dates ne se font pas dans des lieux gratuits.
Avez-vous un budget « dating » ?
Je n’ai pas de budget particulier, mais je sais qu’un date peut varier entre 20 € (si on va juste boire des verres) à 50/60 € si le date se déroule bien, qu’on continue la soirée et qu’il faut commander un Uber/Bolt pour rentrer tard dans la nuit. Mais je suis le genre de femmes qui ne supporte pas ne pas partager les frais des dates (pas besoin de me payer chaque verre, etc.)
Quels sont vos projets pour le futur ?
Pour l’instant, je n’en ai pas, à part réussir professionnellement. Et du coup, le célibat a un impact positif, car je peux me concentrer sur le travail, ne pas compter mes heures.
Avez-vous une anecdote sur le célibat à partager ?
En général, ce qui revient beaucoup, c’est le nombre incalculable d’hommes qui te disent au premier date que l’on va faire des randos, des sorties, des balades, aller ciné, etc. et qu’au final au bout d’un mois ou deux, on se rend compte que les sorties originales se résument surtout à chez toi/chez moi…
Mais un date qui sortait un peu de lot, c’est un mec que j’avais rencontré sur Tinder. Il m’avait proposé d’aller boire un verre et je me suis dit, bon encore un énième rendez-vous au bar, super… On se rejoint et je le vois arriver avec un petit sac en plastique, je me suis demandé ce qu’il trimballait. En fait, il était graffeur et après le verre de bière, on est allés se chercher des bières en cannette et on a arpenté les rues pour graffer. C’est la première fois que je faisais ça et ça changeait des dates répétitifs ! Ça n’a pas fonctionné avec ce mec, mais je me souviendrai que pour une fois on n’a pas passé 4 heures à boire des bières et à avoir des discussions banales. J’ai trouvé ça trop fun !
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