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Océane, 25 ans : « Je ne vois pas d’un mauvais œil de vieillir célibataire et comblée par moi-même »

Chaque semaine dans Célib, des personnes de tous genres nous racontent les joies et les questionnements de leur célibat, qu’il soit choisi ou subi. Aujourd’hui, c’est Océane qui, pour ne pas s’oublier ou se perdre dans une relation avec un garçon, a pour le moment fait le choix de rester seule.
  • Prénom ou pseudo : Océane
  • Âge : 24 ans
  • Lieu de vie : à la campagne, dans les Deux-Sèvres (79)

Depuis combien de temps êtes-vous célibataire ? 

Je suis célibataire depuis 9 ans suite à une rupture avec mon premier amour au lycée. Je me suis fait larguer en beauté (par sms) le jour d’un départ en vacances avec ma famille. 

Rien n’allait dans cette relation quand j’y repense : j’étais aveuglée par l’image que je me faisais de lui et de l’idée que je me faisais d’être en couple. J’étais jeune et innocente. Il m’a larguée parce que je n’étais pas prête à avoir de relation sexuelle et m’a trompée un nombre incalculable de fois. J’ai compris bien plus tard que c’était un mal pour un bien de m’être fait quitter. Depuis, ma vision des choses à changé et je ne vois plus les couples de la même manière. Je dirais presque que dans certains cas, ça me dégoûte. Parfois même je vais trop loin et me mêle des histoires de couple de mes potes (quand ils viennent se plaindre à moi de leurs problèmes) et je vais même jusqu’à les conseiller de se séparer. 

Depuis, je suis quand même tombée amoureuse plusieurs fois mais j’ai toujours eu une très grande réticence à vouloir m’engager. D’ailleurs, j’ai loupé, je le sais, une belle histoire d’amour avec un garçon il y a quelque temps. Je sais que c’est aussi à cause d’un gros manque de confiance en moi que je n’ai pas voulu aller plus loin avec lui.

Aujourd’hui, je crois que c’est une chance d’avoir été célibataire pendant toute mon adolescence et jeune vie d’adulte. J’ai pu évoluer plus rapidement d’un point de vue psychologique, je n’ai pas été aveuglée par un semblant d’amour. J’ai pu observer les autres au lieu de m’éprendre d’un amour irréfléchi. J’ai maintenant des standing élevés (que je pense mériter), je suis plus ouverte d’esprit, je sais ce que je veux dans une relation. Mais j’ai encore du travail à faire sur moi-même afin de devenir une personne suffisamment saine pour mon futur partenaire. 

Comment décririez-vous votre célibat ? 

C’est une situation qui me convient dans la majorité du temps. Je me sens en totale liberté de mes moindres faits et gestes, je n’ai de compte à rendre à personne. Mais parfois je sens le manque de quelqu’un qui pourrait me soutenir envers et contre tout. Et aussi je peux ressentir le manque d’affection physique (les câlins surtout).

Aujourd’hui, je pense être célibataire par choix et par peur. Si je veux, je peux être en couple dès demain car je sais que je plais (je dis ça en toute modestie bien évidemment). Mais j’ai peur de ne plus ressentir cette satisfaction qu’on retire de la drague. 

Une de mes plus grande peur est aussi de devenir le cliché de la femme dépendante de son homme. Quelle horreur ! Je veux pouvoir m’affirmer et suivre mes propres envies et choix et ne jamais sous aucun prétexte m’effacer face à l’homme. 

CÉLIB_OCÉANE_CITATION
Crédit : Midjourney

Votre célibat a-t-il une incidence sur votre vie amicale ou familiale ?  

Dans ma famille, on me rabâche sans cesse de trouver un copain. J’adore leur répondre :  « Et pourquoi pas une copine ?  ». Souvent, la discussion ne va pas plus loin ou alors les plus téméraires me citent une longue liste d’avantages à être en couple en espérant me motiver. 

D’un point de vue amical, quand je me retrouve avec ma bande d’amis en couple je me sens moins à l’aise qu’avec l’autre groupe de potes dont les trois quarts sont célib. Mais je me répète qu’être célibataire est une chance quand je sens la pression devenir un peu trop forte. 

Estimez-vous que le célibat a un impact sur votre moral, au quotidien ? 

Parfois oui, je ressens le manque d’une « moitié » qui pourrait me soutenir lors d’épreuves difficiles ou tout simplement quelqu’un à qui raconter sa journée quand il s’est passé des trucs dingues (ou pas). Mais j’ai des amis bien présents alors ce sentiment passe vite. Mais ça n’a pas toujours été le cas plus jeune, lorsqu’il m’arrivait de me morfondre au fond de mon lit.

Être célibataire au quotidien me pousse à apprendre à me connaître, à savoir ce que je vaux seule, à dépasser mes limites et devenir plus courageuse. Globalement mon moral n’est pas vraiment affecté par mon statut de célibataire je n’y prête pas spécialement attention au quotidien. 

Pensez-vous qu’être célibataire vous permet des choses que vous ne pourriez pas faire en couple ? 

Oui, il n’y a pas la présence ou l’avis de l’autre qui nous empêche de faire des choses qu’on aimerait mais que pas lui. On le fait, c’est tout. On peut fonctionner sur des coups de tête plus facilement. 

Être célibataire me permet aussi de faire des rencontres plus facilement. Je pense être plus avenante avec les gens lors d’événements et soirées, même dans la rue avec des inconnus, je serais moins en couple je crois.

Aussi, il y a quelques mois je suis partie en Erasmus+ de 3 mois en Irlande et il y a peu, je me suis réinscrite pour réitérer cette expérience dans un nouveau pays. Pas certaine que j’aurais osé en couple à cause de la peur du manque.

À l’inverse, pensez-vous qu’être célibataire vous empêche de faire des choses que vous pourriez faire si vous étiez en couple ? 

Oui, par exemple pour un voyage, être en couple permet de diviser les frais en deux alors que seul·e, tout revient à notre charge et donc plus cher. Acheter un logement ou assumer un loyer peut aussi être très compliqué quand on est seul·e

Le lieu géographique où vous vivez a-t-il un impact sur votre rapport aux relations amoureuses ?

Oh oui carrément ! Ici, les gens ont un esprit un peu trop fermé à mon goût. J’aspire à quelqu’un d’ouvert d’esprit, qui soit prêt à découvrir les mystères du monde. Quelqu’un d’étranger à la France qui puisse m’apprendre sa culture et moi la mienne, voila ce que j’aimerais. Et puis par chez moi, en gros tout le monde se connaît, les ragots courent vite, les gens se mêlent de tout etc… ça ne donne pas trop envie

Ressentez-vous une forme de pression à chercher « activement » un ou une partenaire amoureux·se ? 

Je ressens parfois une forme de pression de la part de ma famille, de mes amis ou même de la société. Mais au contraire j’ai tendance à fuir les relations. Je ne me sens pas prête, pas assez mature encore. Une relation est quelque chose de sérieux pour moi et je veux être sûre d’avoir les épaules pour l’assumer au quotidien. Aussi, j’ai encore des choses à accomplir seule et je sais que je ne le ferais pas une fois en couple.

Estimez-vous que le célibat a un impact sur vos finances ? 

Oui, j’ai une tendance à dépenser mon argent sur des coups de tête et pour des choses plutôt futiles alors qu’en couple je ferais sûrement plus attention. 

Avez-vous un budget dating ? 

Pas du tout. Je n’en propose jamais et refuse les demandes. Ça me stresse trop je ne saurai pas quoi dire.  

Quels sont vos projets pour le futur ? 

Ça, c’est LA grande question de ma vie. Ma mère me dit de trouver un garçon et de le suivre en fonction de ses envies/boulot.

Pour l’instant, mes projets pour le futur sont n°1 de trouver ma voie professionnelle (plutôt cata pour l’heure), avoir mon propre logement, être indépendante à tout point de vue (ou presque) et pouvoir voyager à ma guise. Une fois que j’aurai ça, je pourrai envisager de me mettre en couple et avoir une vision à deux de l’avenir.

J’aime aussi l’idée de pouvoir élever un ou plusieurs enfants à l’avenir mais je ne suis pas encore sûre pour plusieurs raisons (éthiques, psychologiques et environnementales).

Actuellement, j’essaye juste de ne me fermer aucune porte, donc je ne vois pas d’un mauvais œil de vieillir célibataire et comblée par moi-même.

Avez-vous une anecdote sur le célibat à partager ? 

Parfois, certaines personnes en couple me « jalousent » d’être célibataire, alors je leur réponds de quitter leur mec/meuf mais ils et elles le font jamais.

Et j’ai déjà eu des propositions pour rejoindre un couple histoire, de faire un plan à trois.

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Les Commentaires

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Avatar de Nefertii
29 octobre 2023 à 12h10
Nefertii
@Crapule du Far West
Je me suis fait ce genre de remarque également mais d'un point de vue un peu égoïste pour être honnête.
J'ai besoin d'être saine, non pas tant que ça pour mon partenaire (c'est à dire non pas être sains à son service) mais pour que la relation fonctionne et que ça aille quelque part.
Si un mec ne veut pas faire ce travail ok, tant pis pour lui, mais les chances de se faire larguer augmentent. A lui de voir.
6
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