La rentrée, ça pue quand même sévèrement de l’anus.
Ma seule motivation quand il me faut reprendre ma routine après des vacances paradisiaques, et qu’en plus chaque matin j’ai le droit à un vieux crachin ? Les séries qui démarrent, ou redémarrent.
Et cette année, le calendrier est fourni.
Voilà mes séries coup de cœur du moment, que je t’invite à tester dès ce soir, au lieu d’aller ingurgiter des grosses pintasses de bière au pub d’en bas de chez toi.
American Horror Story 1984, MA PASSION
Eh oui, les années passent et je reste fidèle à ce programme, le meilleur selon moi en terme d’horreur à la télévision.
J’avoue n’avoir pas accroché aux L’Exorciste, Slasher et autres Scream : les seules séries d’angoisse qui sont parvenues à gagner mon cœur sec sont The Haunting of Hill House et American Horror Story.
Cette dernière est toutefois très inégale en terme de qualité. Rien de plus normale puisque c’est une série d’anthologie !
Toutefois, après plusieurs saisons mal dégrossies et ultra-poussives, American Horror Story s’est remise à du mieux depuis la saison 8, que j’ai trouvée à la hauteur de mes attentes… Elles les a peut-être même dépassées !
Cette saison 9, je l’attendais donc avec impatience, et pour l’instant j’ai été plus que comblée, même si je sais qu’auprès de la critique française, le premier épisode a été loin de faire l’unanimité.
Mais de mon côté, impossible de ne pas faiblir face à un pilote qui rend hommage à mon sous-genre préféré de l’horreur : le slasher.
Tu ne connais pas ce mot ? Il désigne un sous-genre du cinéma d’horreur dans lequel un homme, incarnation du mal, incapable de ressentir des émotions, souvent masqué, massacre des adolescents innocents à l’arme blanche.
CHADORE.
Ce genre a été impulsé et rendu à la mode par John Carpenter avec le premier opus de la saga prolifique Halloween, lançant la carrière de Jamie Lee Curtis.
Il s’agit de l’un de mes films préférés, qui a inspiré un nombre considérable de réalisateurs, dont Sean S. Cunningham, papa de Vendredi 13, autre saga culte.
Bref : dans American Horror Story, l’hommage à ce sous-genre est omniprésent et le virage vers les années 80 radical.
Exit le générique avec l’arrière-fond sonore de tronçonneuse, et bonjour à une nouvelle esthétique sonore et visuelle (fluo et épileptique).
Dans ce premier épisode il y a TOUT : des ados clichés, des body colorés, un pompiste qui met en garde les ados contre le danger qu’ils encourent à se rendre au camp de vacances, un camp de vacances justement, un meurtrier qui tue sans mobile, un lac, et une directrice foldingue.
Devant ce pilote, diffusé le 18 septembre sur FX, j’avais 15 ans all over again, et ça a été… un kif total.
Je te conseille vraiment de laisser une chance à cette saison hyper prometteuse, qui nous sort un peu du bestiaire de l’horreur habituel de AHS.
Carnival Row, la bonne surprise
Ces deux dernières années ont pour moi été marqué par la surprise en terme de séries.
J’ai aimé 13 Reasons Why, maté Riverdale, et désormais, je me régale de Carnival Row, qui pourtant sur le papier me faisait doucement rigoler.
Pour que tu comprennes mon amusement, revoilà le pitch de base du programme de Prime Video…
Carnival Row met en scène l’humain Philo (Orlando Bloom) et la fée Vignette (Cara Delevingne) dans une ville où les créatures magiques se sont réfugiées après que leur territoire a été envahi par les humains.
Mais les tensions se font sentir entre les citoyens de Carnival Row et les nouveaux arrivants, et une sombre menace plane dans les rues de la ville…
Philos et Vignette seront-ils la lumière qui ramènera la paix dans ce monde magique ?
Voilà, voilà…
Mais franchement, le tout est assez bien bossé esthétiquement parlant, et je me suis laissée séduire par l’intrigue pourtant alambiquée.
Par ailleurs, les acteurs (Orlando Bloom et Cara Delevingne) font bien le taf.
Je ne suis pas non plus subjuguée par le propos du programme, mais honnêtement, le rendu est plutôt divertissant.
Bauhaus, a New Era, pas sexy mais édifiante
Alors oui, sur le papier, cette série allemande ne fait pas bander.
Je pensais même qu’elle me ferait ronfler quand je suis allée la découvrir pour la première fois au festival Canneséries où elle était présentée en compétition.
Ce programme, dont tu peux mater chaque épisode gratuitement sur le site d’Arte, est en réalité PASSIONNANT et je pèse mes mots.
Il a l’air austère, mais ne te fie pas aux apparences.
Tu en apprendras beaucoup sur le Bauhaus, qui n’était pas qu’une école mais aussi un mouvement révolutionnaire qui a agité Weimar.
La ville était alors en proie aux nationalistes mécontents de voir des Juifs, des « Tsiganes » et des femmes s’instruire, au même titre que des hommes, Allemands de souche.
D’autant plus que les professeurs avaient des méthodes d’enseignements peu conventionnelles…
Parfaitement anticonformistes, les enseignants et élèves se sont essayés à une nouvelle forme d’art, plus épurée et sensitive. Un art « futuriste » qui aujourd’hui encore inspire les créateurs modernes.
Dans la série, une jeune bourgeoise plutôt timide ne s’attend pas à prendre un tout nouveau tournant dans sa vie.
Sous l’impulsion de ses professeurs qui veulent donner un nouvel élan à l’art et à leur ville conservatrice, la jeune femme va se transformer, devenir plus libre, céder à ses nouvelles envies, à ses nouvelles pulsions.
Franchement, il existe peu de séries que j’ai envie de revoir directement après les avoir consommées, mais celle-ci fait partie des rares élues.
Par ailleurs, le casting compte dans ses rangs Valerie Pachner, l’actrice principale du nouveau Terrence Malick que j’ai la chance d’avoir pu interviewer au festival du cinéma américain de Deauville, et qui est fantastique.
Elle donne la réplique à August Diehl, qui joue également dans Une vie cachée.
Décidément, tout est relié !
Voilà douce lectrice, mes séries préférées du moment, même si je suis également assez fan de The Spy, la série politique et militaire avec Sacha Baron Cohen et Noah Emmerich, qui déprime autant qu’elle subjugue.
Aussi, j’ai démarré Unbelievable, sur Netflix, il y a quelques jours, et je pense t’en faire un article tout bientôt.
On va en avoir des choses à se raconter en commentaires !
À lire aussi : Ces personnages de séries avec lesquels je suis pote (dans ma tête)
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Edit : par ailleurs je crois que le terme "de souche" + une nationalité, c'est pas mal connoté extrème-droite.
edit : y a cet article sur l'historique de l'expression, sur le site du Huffingtonpost