C’est la date qui me rend le plus triste chaque année.
Ce 29 juillet marque le « jour du dépassement », soit le moment où la population mondiale a consommé l’ensemble des ressources que la Terre peut produire en un an.
Le jour du dépassement, c’est quoi ?
Depuis cette date symbolique fixée par le think tank Global Footprint Network, nous vivons donc à crédit.
À peu près comme lorsque tu exploses ton budget autour du 10 mais qu’il te faut tout de même manger jusqu’à la fin du mois.
Sauf que dans le cas des ressources naturelles, impossible de combler le découvert, ou d’amortir nos dépenses.
Dans un communiqué cité par France Info, l’ONG WWF explique que « nous avons pêché plus de poissons, abattu plus d’arbres et cultivé plus de terres que ce que la nature peut nous offrir au cours d’une année » et que nos émissions de gaz à effets de serre « ont été plus importantes que ce que nos océans et nos forêts peuvent absorber ».
Le jour du dépassement, un peu plus tôt chaque année
Plus déprimant encore, l
a date du jour du dépassement avance chaque année.
Il y a 20 ans, en 1999, elle était fixée au 29 septembre, soit deux mois plus tard que cette année.
De plus, cette estimation de la surconsommation des ressources à l’échelle de la planète ne tient pas compte des disparités énormes qui existent entre les pays.
Si tous les humains vivaient comme des Français, il faudrait 2,7 planètes comme la Terre pour subvenir aux besoins mondiaux annuels…
Que faire pour sauver la planète ?
Tant que les politiques et les grandes entreprises ne se saisiront pas de l’urgence, difficile d’espérer voir reculer la date du jour du dépassement.
Mais derrière ce nuage de seum se cachent tout de même des solutions que tu peux mettre en place à ton échelle pour participer au changement, comme :
- Manger moins de viande et produits animaux (voire devenir végé ou végane)
- Adopter des habitudes zéro déchet
- Trier ta boîte mail
- Privilégier le commerce local et l’économie sociale et solidaire
- Utiliser un moteur de recherche comme Ecosia
- Te déplacer à vélo, en stop, en train…
N’hésite pas à enrichir cette liste dans les commentaires : c’est dur de se sentir impuissante face à l’urgence.
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Les Commentaires
Quel sens aurait le mot "surconsommé" dans un monde où on a suffisamment de ressources pour tout le monde? Si on était seulement 1 millions d'être humain, est-ce que ce serait de la surconsommation que de pendre l'avion plusieurs fois par mois? De changer très régulièrement de fringues? Si oui, à partir de quand ce n'est plus de la surconsommation? A quel moment on est dans le confort, et à quel moment on est dans la surconsommation (je mets automatiquement le gaspillage dans la surconsommation : acheter un tshirt et ne jamais le mettre, acheter de la nourriture et ne pas la manger, etc. Mais la surconsommation dans notre société ce n'est pas que ça, où est la limite avec le gain de confort?)
Est-ce que c'est de la surconsommation que d'avoir un PC, un smartphone, un lave-linge, un lave vaisselle, l'électricité, l'eau chaude, un vélo, une voiture, 50m² habitable etc etc par personne. Si non, est-ce que la planète peut supporter ça pour 7 milliards d'être humain? Pour 3 milliards?
En fait, si on part du principe qu'on partage équitablement toutes les ressources, plus on est nombreux, plus on perds en confort. Après, quel est le confort accessible pour 7 à 12 milliards d'être humain si on ne veut pas utiliser "plus d'une planète"? (d'où le fait que je me pose la question de savoir quel pays est considéré comme étant à 1 en consommation de planète de si tout les monde vivait comme eux pour savoir en gros à quel confort on aurait le droit si on était à l'équilibre).
Ensuite, même si la planète peut supporter un confort "acceptable" (c'est encore à définir) pour 7 milliards d'être humain, pourquoi forcément viser juste l'équilibre? Si à 7 ça passe, ça veut dire qu'à 3 on laisse bien plus d'espace à la nature. Parce que même en étant à l'équilibre en terme de ressources produites par la Terre/ressource consommé, on aurait une emprise non négligeable sur la faune et la flore et ce serait mieux pour la biodiversité et les autres espèces que l'humain leur laisse de l'espace.
Et quand tu dis :
si on était capable d'autoréguler notre consommation à 7 milliards, j'ose espérer qu'on serait capable de le faire à 3 milliards
(j'ai pris le chiffre 3 au pif hein)
edit : malgré mon 1er paragraphe, je ne pense absolument pas que le problème vienne uniquement du nombre d'être humain sur Terre et je place la surconsommation comme problème plus grave que la surpopulation Je pense juste que le nombre d'humain sur Terre est une donnée qui ne doit pas être négligé quand on parle de notre impact sur la planète