Mise à jour du 17 novembre 2018 — Envie de participer au mouvement citoyen #OnEstPrêt, et tu cherches une action concrète, abordable, positive ? Pourquoi pas tenter un #DéfiVeggie ? Détails, conseils et explications ci-dessous !
Mise à jour du 23 mai 2016 — Le #DéfiVeggie revient ! L’Association Végétarienne de France vous invite à (re)tenter une semaine sans produits animaux, du 4 au 24 juin :
« Vous avez envie de réduire votre consommation de produits animaux, mais vous ne savez pas quoi cuisiner,vous avez peur de ne pas bien équilibrer vos menus… Le Défi Veggie, programme d’accompagnement au passage à une alimentation plus végétale, est là pour vous ! »
Pour les Parisien•nes, cette nouvelle session est accompagnée de rendez-vous cuisine, ateliers, conférences et débat autour de l’alimentation végétarienne, dont le programme est donné sur le site de l’AVF !
Pour celles et ceux d’entre vous qui ne pourront pas faire le déplacement, rien ne vous empêche de tenter l’expérience ! Et vous pouvez sans doute vous rapprocher de l’antenne de l’AVF la plus proche de chez vous, si vous avez besoin d’une dynamique de groupe pour adopter de nouvelles habitudes culinaires et alimentaires !
En décembre, Lafastod s’était essayé au Défi Veggie pendant une semaine, et elle vous avait raconté son expérience !
– Article initialement publié le 16 septembre 2015
My Positive Impact est un concours de projets à l’initiative de la Fondation Nicolas Hulot, qui vise à promouvoir des actions citoyennes en faveur de la préservation de l’environnement. Et la proposition qui a remporté le soutien de la fondation pour cet automne, c’est celle de l’Association Végétarienne de France, qui lance un défi à tout le monde : manger 100% végétal pendant sept jours, donc adopter un régime alimentaire végétalien durant une courte période !
Un petit geste pour celles et ceux qui relèveront ce challenge, mais un gros impact pour l’environnement.
À lire aussi : Le réchauffement climatique, un problème de riches, vraiment ?
Viande et climat, où est le rapport ?
À première vue, on pourrait croire que le contenu de nos assiettes et la production de gaz à effet de serre n’ont que très peu de rapports — si l’on exclut cette sombre histoire de pets des vaches. Or il y a belle lurette que nos steaks ne proviennent plus d’animaux qui gambadent gaiement dans les verts pâturages de nos campagnes, ou qui paissent en toute quiétude sur les flancs de nos montagnes.
De nos jours, les viandes « de consommation courante » (c’est-à-dire pas celle qu’on trouve dans les restaurants étoilés, qui proviennent d’élevages très « select »), sont issues de processus industriels. Pour mettre un blanc de poulet ou une côte de porc dans nos assiettes deux fois par jour, la quantité d’animaux qu’il faut nourrir atteint des proportions très impressionnantes. Et nos fameux « verts pâturages » des imageries d’Épinal ne suffisent plus depuis des lustres.
À lire aussi : Le végétarisme : quelques infos psychologiques
L’industrie agro-alimentaire est l’une des plus polluantes actuellement, comme l’illustre le graphique ci-dessus, qui ne prend pas en compte les dommages collatéraux de cette activité. Citons par exemple l’appauvrissement des sols où sont cultivées les céréales transgéniques qui servent ensuite à l’alimentation des bêtes…
Les pesticides nécessaires à la culture des OGM empoisonnent les populations
Si le sujet vous intéresse, les équipes de Canal+ avaient réalisé un excellent documentaire « Spécial Investigation », intitulé Bientôt dans vos assiettes. Une enquête pas du tout rassurante sur la sécurité alimentaire, qui emmène son auteur, Paul Moreira, jusqu’en Argentine, où les pesticides nécessaires à la culture des OGM fournis par Monsanto dans toute la région empoisonnent littéralement les habitants, avant de venir causer des maladies similaires dans les élevages porcins qui utilisent ces céréales pour l’alimentation de leurs bêtes. Qui finissent dans nos assiettes…
Autre conséquence extrêmement problématique de notre consommation de viande : la quantité astronomique d’eau nécessaire à cette industrie.
Extrait de « 10 raisons pour être végétarien », sur Neoplanète
Pour ces raisons, et bien d’autres encore, réduire sa consommation de viande (même sans arrêter complètement !) soulage significativement la pression sur l’environnement. C’est pourquoi l’Association Végétarienne de France lance ce défi, dans le cadre de la COP21, la grande conférence sur le climat qui aura lieu à Paris, et qui s’annonce décisive pour notre avenir à tou•tes.
- À lire sur le Huffington Post : Dérèglement climatique, l’omerta sur la viande
À lire aussi : Plus de 500 000 soutiens à l’appel de Nicolas Hulot et des stars de YouTube pour la COP21
Le menu végétarien est une solution, pas un problème !
Le député du Centre Yves Jégo a récemment lancé une pétition pour imposer une alternative végétarienne au menu de toutes les cantines. Une initiative qui vise à la fois à trouver une sortie aux polémiques indignes sur la laïcité, qui masquent mal la volonté de certains maires d’exclure les enfants de confession musulmane de ce service public, mais aussi à promouvoir une alimentation plus saine et mieux équilibrée dans nos restaurants scolaires.
Interrogée sur cette question lors de son passage sur le plateau de France 3, la ministre de l’Éducation Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a répondu qu’elle n’était pas favorable à l’obligation de servir une alternative végétarienne. Elle ne souhaite pas imposer aux communes qui proposent déjà un second menu, et qui fonctionnent déjà très bien comme ça, d’adopter l’option végétarienne. Pour elle, la proposition du député Jégo a le mérite d’offrir « une réponse non polémique à un problème qui a été créé de toutes pièces ».
C’est à 23″17 pour écouter la réponse de la ministre
Le menu des cantines relève de la compétence des communes, pas de l’Éducation Nationale, donc cette réponse ne condamne pas l’alternative végétarienne ; mais
il est dommage que la ministre ne soutienne pas une mesure qui s’inscrit pourtant en cohérence avec la volonté d’éveiller la conscience écologique des jeunes Français•es.
La pétition d’Yves Jégo a récolté près de 130 000 signatures, et le député a l’intention de déposer une proposition de loi à l’Assemblée Nationale. (Pour la soutenir, suivez le lien !)
À lire aussi : Être vegan (végétalienne)
Le Défi Veggie, à partir du 4 octobre !
Si le Défi Veggie vous inspire ou vous surprend, si vous vous sentez à la hauteur du challenge, ou qu’il vous impressionne, c’est peut-être le moment de bousculer vos habitudes ! Vous trouverez toutes les ressources nécessaires sur le site de l’Association Végétarienne de France :
- Les réponses à vos questions sur les protéines, et surprise : en passant au tout-végétal, c’est plutôt la surdose que la carence qui vous menace !
- Où trouver du fer et du calcium si ce n’est dans la viande rouge et le lait ?
Et bien sûr, d’innombrables inspirations de recettes, un peu partout sur l’Internet : sur madmoiZelle bien sûr, mais aussi chez Ôna Maiocco de Super-Naturelle, chez Mlle Pigut, chez Laura Veganpower, chez Marie Laforêt… Allez faire un tour chez Season Square et ses recettes qui font saliver ! (Mon âme à qui m’apportera des croquettes de quinoa à l’avocat au déjeuner.)
À lire aussi : Vegan Mafia, la carte interactive des resto végé-friendly
Dernière étape : choisissez sept jours entre le 4 octobre et le 6 décembre, pour réaliser votre Défi Veggie !
Le Défi Veggie s’adresse spécifiquement aux étudiant•es, mais il n’est absolument pas interdit de rejoindre le mouvement si vous avez déjà quitté les bancs de l’université !
À lire aussi : Sauvons la planète ! (En toute humilité) — Le dessin de Cy. pour la COP21
Alors, prêt•e à relever le défi ? Pourquoi ? Viens en parler dans les commentaires !
À lire aussi : Frankenburger : bientôt « l’adieu au steak » ?
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
après je me rend compte que j'étais assez naïve sur plusieurs sujets, genre le fait que ça soit la culpabilisation personnelle qui permet d'arranger les choses alors que c'est pas mon impact unique qui joue sur la santé de la planète. Je sais que moi même j'ai des plaisirs qui polluent (voyages) et que si le monde vivait à mon rythme de vie il faudrait deux planètes (ce qui est relativement peu par rapport à la moyenne européenne mais beaucoup par rapport à notre planète, je suis d'accord) mais en vrai j'ai toujours les boules parce que j'ai l'impression que presque tous les médias qui se disent engagés se fichent royalement de l'écologie ou s'y intéressent une fois par an...
en vrai j'espère juste qu'on pourra appeler au boycott plus facilement, que les influenceurs comprennent que c'est vraiment inutile d'avoir une garde robe pleine à craquer avec des fringues made in china comme shein ou zaful parce qu'on a qu'un seul corps et que ça sert à rien d'acheter autant si c'est pour faire des vide dressing monstres (coucou Enjoyphoenix je t'aime fort mais j'en peux plus des vidéos où tu vides ton dressing et de tes haul asos trois jours plus tard) ou des collections de maquillage à pouvoir remaquiller toute l'Europe alors qu'on a qu'un seul visage, pourquoi posséder 500 rouges à lèvres avec 50 nuances de rouge?
J'aimerais juste encourager les gens à être minimaliste un maximum et à réfléchir quand ils achètent quelque chose: est ce par plaisir de posséder ou parce que l'objet en question est d'une réelle utilité? Je ne nie pas l'importance de se faire plaisir mais parfois on en arrive à un degré où on jette plein de choses parce qu'on se rend compte que ça ne nous apporte plus de satisfaction, sauf qu'on peut pas rendre à la planète ce que ça lui a pris de fabriquer cet objet.
pour celles qui veulent calculer leur empreinte:
https://www.wwf.ch/fr/vie-durable/calculateur-d-empreinte-ecologique