Je viens de relayer le premier épisode de Clyde Vanilla, la série audio d’Antoine Daniel. Sans transition aucune, je passe à l’écriture de cet article.
C’est sans préparation que j’ai cliqué sur play. Quelques secondes avant, je riais devant un divertissement. Le monde m’a rattrapée. La réalité s’est remise à s’insérer dans l’espace du bureau. Trop vite.
Human Flow, un documentaire nécessaire
Notre monde fait face à une crise sans précédent : des milliers de gens risquent leur vie, chaque jour, pour avoir le droit à une existence meilleure. Hors de leurs frontières.
Loin des balles et des fous. Loin de la violence finalement.
Human Flow
, c’est un film profondément humaniste qui éveille les consciences en s’attardant sur la vie des réfugiés.
Derrière ce projet sublime, on retrouve l’artiste dissident chinois Ai Weiwei, dont c’est le premier documentaire.
Le réalisateur a promené sa caméra de visage en visage.
Ceux des gens qui traversent des territoires pendant des semaines, sans personne pour les guider.
Human Flow pose un regard différent sur la crise des réfugiés
En marge de la Mostra de Venise, l’artiste a confié à l’AFP :
« Vous voyez chaque jour des reportages sur ces tragédies. Mais après avoir un peu travaillé la question, vous réalisez que ces reportages sont tous les mêmes. Ils disent ce qui est choquant, ils parlent de la violence, de la crise. »
Et de continuer :
« Notre film est différent. Il cherche à remettre les réfugiés dans un contexte plus historique, à leur donner plus d’humanité et à raconter leur vie de tous les jours : comment une femme tient son enfant, comment un gosse met ses chaussures, comment un homme allume sa cigarette. »
Human Flow s’avère donc être une œuvre bouleversante. Ai Weiwei a trimballé mon coeur de Lesbos à Gaza et l’a laissé là-bas.
Human Flow sortira en salles le 7 février 2018 !
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