Il y a quelques jours, c’est 1 200 professionnelles de la musique qui signaient un manifeste contre le sexisme dans l’industrie musicale.
Ce manifeste ne parle « que » du milieu de la musique, une industrie nécrosée par le sexisme comme beaucoup de milieux professionnels.
Chilla dénonce le harcèlement sur les réseaux sociaux
En tant qu’auditrice, c’est chaque jour que j’observe la misogynie qui se répand OKLM dans les commentaires des clips, interviews et lives des artistes féminines que j’admire.
Chilla en fait partie. Et aujourd’hui, elle répond à ses cyberharceleurs sexistes avec Am Stram Gram.
Elle a interprété ce morceau en exclu dans le Planète Rap de Roméo Elvis, début avril. Quelques phases de ce titre m’ont particulièrement marquée.
« Tu cherches mes failles demande ta mère Car oui, oui elle m’écoute Elle m’écoute avec ta sœur Quand tu m’insultes elle a l’seum J’l’inspire car j’me défends seule »
Ne pas avoir une paire de couilles dans le rap, c’est encore source de commentaires insultants, de critiques sur le physique, de slut-shaming à tout va et parfois même de menaces.
Le sexisme dans le hip-hop
C’est particulièrement flagrant dans le hip-hop, et notamment en France — c’est mon impression en tout cas.
Je lisais récemment les commentaires Facebook récoltés sous une interview de la rappeuse Pumpkin, partagés par son producteur Vin’s Da Cuero :
Pour moi, ce nouveau son de Chilla parle à toutes les meufs, parce que comme toujours, qui que tu choisisses d’être quand t’es une meuf, tu as toujours tort de faire les choses comme tu les fais.
Je t’ai déjà dit à quel point j’aimais Chilla, mais j’ai pas peur de me répéter. Je préfère faire des doublons pour couvrir le bruit des commentaires haineux.
Force Chilla ! Vivement l’album.
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