Tous les jours, de nouvelles entreprises jeunes, innovantes et pleines de bonnes idées se créent un peu partout dans le monde. Tu imaginais le monde du cheval comme une vieille machine rouillée, bloquée sur des pratiques et des coutumes du siècle dernier ? Détrompe-toi, car ce sport rentre dans l’ère du tout-connecté !
https://youtu.be/6fliBd2biOs
Camille, 25 ans, est biomécanicienne de formation. Il y a peu, elle s’est lancée dans la co-fondation d’un énorme projet : Equisense et son premier capteur connecté qui fait progresser le cavalier tout en veillant au bien-être du cheval. Qui est-elle ? Comment ça marche ? Camille nous en dit un peu plus sur son parcours au triple galop.
« De formation, je suis ingénieur en génie biologique, spécialisée en biomécanique et biomédical avec une « sous spécialisation » en sport et technologie. J’ai fait l’UTC (Université de Technologie de Compiègne), comme Benoît (mon associé), avec la chance de suivre un parcours « Sport élite » comme on dit là bas. Ça m’a permis de concilier mes études d’ingénieure et la pratique de l’équitation. »
Equisense est une toute jeune société qui compte cinq membres et déjà quelques milliers de fans Facebook. Camille, Benoît (CEO et co-fondateur), Idriss (CTO) (et co-fondateurs aussi), Marine (vétérinaire) et Yoan (développeur) ont tout fait pour que le projet voie le jour, en février 2015.
« Benoît, avec sa passion pour les objets connectés, l’entrepreneuriat et l’équitation, s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire là-dedans. Quelques petits tests plus tard, il s’est rendu compte qu’on pouvait sortir des données intéressantes en mettant un capteur sous un cheval.
On s’est rendus compte qu’on pouvait sortir des données intéressantes en mettant un capteur sous un cheval.
À ce moment là il s’est dit qu’il fallait quelqu’un qui s’y connaisse en biomécanique. Il a donc regardé parmi les cavaliers de la section Sport Elite de l’UTC si il n’y en avait pas un•e qui correspondait à ce profil… C’est comme ça qu’on a fait connaissance ! Mais je m’apprêtais à partir en stage de fin d’études (6 mois) à Saumur à l’IFCE (Institut Français du Cheval et de l’Equitation) pour travailler sur un magnifique projet de recherche intitulé: « Objectivation des paramètres scientifiques de l’équitation de tradition française ».
On a donc commencé à travailler un peu ensemble pendant mon stage, puis une fois celui-ci fini, en février 2015, j’ai choisi de rejoindre Equisense à temps plein. Ça a été le premier gros tournant de la boîte. Depuis, plusieurs personnes ont rejoint le projet et on espère continuer sur cette lancée pendant très longtemps ! »
On ne se lance pas dans un tel projet comme on choisi un paquet de céréales. Pourtant, Camille n’a pas hésité longtemps avant de s’investir à fond !
« J’ai l’impression que ça s’est fait assez naturellement — voire, pour ma part, un peu sur un coup de tête. Je savais que ce que Benoît avait en tête était tout à fait possible (techniquement parlant) du coup je me suis dit « allez, go, back to Compiègne » !
Mon rôle dans l’équipe c’est d’assurer les fondements scientifiques du produit. Je supervise donc le développement des algorithmes de traitement du signal et tout ce qui permet à Balios (le fameux boîtier) de ressortir des données fiables. Je m’occupe de mettre en place les protocoles pour les manipulations, trouver des cobayes, etc. Je gère aussi les partenariats que l’on a avec les vétérinaires, les chercheurs, certains cavaliers… Et j’écris de petits articles aussi (pour mettre sur notre blog notamment) ! Tout un programme ! »
Le gros projet de Camille, c’est Balios. Ce boîtier connecté s’attache à la sangle de la selle avant une séance et récolte plusieurs données comme l’amplitude, la cadence, le rebond ou encore la symétrie de l’allure. Tant de données très importantes pour le cavalier de dressage, d’obstacle ou de loisir, cherchant à comprendre comment fonctionne sa monture ou à améliorer ses performances.
« Un peu de modestie : je ne sais pas si on peut dire qu’on a inventé le PREMIER objet connecté pour l’équitation. Certaines solutions existent déjà mais ne sont destinées qu’à la recherche et donc pas du tout adaptées au grand public ni à une utilisation quotidienne. Ce que nous avons fait c’est rendre ça accessible à n’importe quel cavalier, pour que chacun puisse bénéficier des avancées de la technologie chez lui et à un prix tout à fait abordable. Ça passe par la simplicité d’utilisation, des designs sexy, des données simples et facilement compréhensibles.
C’est comme un miroir dans le manège (mais en mieux) !
Vous fixez Balios dans son étui, puis l’étui sur la sangle, et en voiture Simone ! Balios s’allume tout seul, il détecte que vous êtes sur un cheval et pas dans votre John Deere, vous faites votre petite séance comme d’habitude sauf qu’à la fin vous pourrez tout savoir de manière objective sur ce que vous avez fait. Pour imager un peu ça, c’est comme un miroir dans le manège (mais en mieux).
Balios permet d’affiner les sensations du cavalier en transmettant des données qui ne sont pas quantifiables à l’oeil nu, et de lui donner tout plein d’éléments sur sa séance pour qu’il puisse progresser, prendre conscience de ses sensations, de ses progrès, de la construction de ses entraînements et des solutions pour mieux les gérer. »
Du coup, Balios peut également détecter les boiteries et autres irrégularités dans les allures du cheval, qui peuvent être dues à une blessure et, en plus d’être disqualificatives en concours, sont aussi (parfois) synonyme de souffrance. Camille est formelle : « C’est pas magique, c’est mécanique » !
« Balios détecte l’accélération verticale du cheval, or quand un animal est boiteux il y va forcément moins « pousser » sur son membre atteint, donc l’accélération qui correspond à ce moment de la foulée sera bien moins importante que sur l’autre diagonale. Je vous invite à lire les articles de blog sur notre site, dans lesquels je fais un petit décryptage de comment tout ça est possible. »
C’est un produit grand public donc il sera accessible à tous les cavaliers, quelle que soit leur discipline et quel que soit leur niveau. On présume qu’en terme d’utilisation ça concernera surtout les cavaliers qui ont leur propre cheval ou une demi-pension et qui ont à coeur de de progresser en tenant compte du bien être et de la santé de leur animal. Mais, encore une fois, tout est fait pour que n’importe qui puisse s’en servir.
Balios n’a pas toujours été le bel objet ultra-moderne et à quoi il ressemble aujourd’hui. En innovation technologique aussi, il y a un début à tout.
« Ce qui a changé depuis le premier prototype ? Presque tout ! Le design (on n’oserait même pas vous montrer les deux premiers prototypes tellement ils sont moches), l’électronique qu’on a mieux adaptée, la manière de le fixer (le Chatterton c’est bien mais c’est chiant), la manière de l’allumer, le fait qu’il soit connecté au téléphone… Les algorithmes se sont affinés aussi, bien entendu.
Les principales difficultés sont liées au fait qu’en tant que start-up on a pas beaucoup de moyens et que faire un produit de grande qualité avec les moyens du bord, ça demande beaucoup d’énergie, une grande créativité pour dépasser les obstacles et de savoir bien s’entourer pour nous aider en cas de difficulté. »
L’équitation, contrairement au cliché très classique et un peu « prout-prout » qui lui colle à la peau, est un petit berceau d’innovation. On trouve de plus en plus de tissus techniques pour les tapis, couvertures, amortisseurs de dos, mais aussi des selles ou des filets ergonomiques ! D’ailleurs, pour Camille, le monde du cheval est plutôt ouvert à cette ultra-modernisation.
« Je suis quelqu’un de très optimiste et j’ai l’impression que la révolution est en marche.
J’ai le sentiment que les cavaliers, toutes générations confondues, ont à coeur de mieux faire, de mieux comprendre.
La très grande majorité des cavaliers est équipée de smartphones, il y a beaucoup de jeunes dans ce sport qui ont grandi avec les nouvelles technologies. J’ai le sentiment que les cavaliers, toutes générations confondues, ont à coeur de mieux faire, de mieux comprendre. Du coup, Balios pourra répondre à une partie de leurs questions. D’autant qu’avec les scandales qui éclatent sur le manque de respect voire la brutalité de certains cavaliers envers leurs chevaux et toute la communication que ça engendre, toutes les avancées technologiques qui permettront aux gens de s’assurer qu’ils font les choses correctement seront les bienvenues. »
Mercredi 4 novembre, Camille et son équipe ont lancé un KickStarter qui devrait les aider à développer le projet et à lancer les préventes. Idéalement, ils aimeraient récolter au moins 50 000€.
« D’abord petite piqure de rappel, le crowdfunding (littéralement « financement par la foule », autrement dit le financement participatif) c’est le fait de faire appel à la population pour aider à financer un projet, à lui donner vie. Pourquoi on a choisi le crowdfunding ? Parce que c’est l’avenir de l’économie, tout simplement ! Et pourquoi KickStarter ? Parce que c’est la plus grosse plateforme, la plus connue dans le monde entier (surtout pour des projets technologiques) et avec la plus grosse communauté.
Pourquoi on a choisi le crowdfunding ? Parce que c’est l’avenir de l’économie tout simplement !
Plus concrètement, faire des préventes via une plateforme de financement participatif, d’une part ça nous permet de récolter les fonds nécessaire à la finalisation du produit et à lancer la production à grande échelle, d’autre part ça permet aux gens de payer leur produit beaucoup moins cher et de faire partie des premiers à nous avoir soutenu ! Sans oublier que KickStarter permet aussi aux gens qui ont juste envie de nous soutenir (sans forcément vouloir acheter Balios) de nous apporter une petite aide, un petit coup de pouce à hauteur de leurs envies. »
En moins d’une heure, la campagne avait déjà été financée à plus de 50% ; le lendemain, on compatibilisait plus de 72.000€ récoltés !
« On a réellement envie et besoin d’avoir l’avis de nos futurs client•e•s pour faire le produit qui leur conviendra le mieux. La course relais ambassadeur nous permet aussi de les faire participer activement à l’élaboration du projet. »
Camille est donc en grande partie à l’origine d’Equisense. En tant que directrice scientifique, ses journées sont bien remplies.
« Mes journées pour l’instant sont rythmées par du développement informatique (du traitement du signal — en gros je code !), des mesures sur le terrain, du management de l’équipe, de la formation via des cours en ligne pour agrandir le champ de mes compétences et de mes connaissances, la gestion de nos partenaires, me tenir informée de tous les avancements de la boîte et apporter mon point de vue, gérer les grosses échéances qui arrivent…
L’important c’est de savoir respecter son équilibre personnel pour ne pas lâcher prise.
Après tout ça je vais désormais devoir trouver le temps pour aller monter à cheval tous les jours, et puis accorder un peu de temps à mon compagnon qui me suit dans toutes ces aventures et qui est une aide plus que précieuse aussi bien dans les bons moments que dans les plus difficiles. On a une charge de travail énorme comparée à la moyenne, mais le tout c’est de savoir respecter son équilibre personnel pour ne pas lâcher prise. Pour moi ça se compose de 4 piliers : le travail, mon copain, le cheval, les amis/la famille. »
Car oui, s’investir à fond dans un projet c’est bien, mais il ne faut jamais délaisser ses loisirs et passions ! Camille ne s’est pas lancée dans l’aventure Equisense par hasard : les équidés, c’est son truc depuis un moment.
« Je suis cavalière depuis ma plus tendre enfance. J’ai une jument extraordinaire que j’ai achetée quand elle avait 3 ans, alors qu’elle était encore presque sauvage. Elle va maintenant sur ses 14 ans ! Pendant toute la durée de mes études, j’ai réussi à la garder avec moi, elle m’a suivie à Compiègne et à Saumur.
Pendant cette première année d’entrepreneuriat j’ai fait le choix de ne pas la ramener avec moi à Compiègne et de me consacrer à 100% à Equisense. Elle était donc restée chez mes parents à Orléans et je rentrais la monter un week end sur deux à peu près. Là, je viens de déménager et à nouvelle vie, nouvelles bonnes résolutions : « Ô la belle » revient avec moi !
Le fait de monter à cheval et d’avoir cette relation avec ce si bel animal c’est pour moi une nécessité. Un besoin presque vital.
Le fait de monter à cheval et d’avoir cette relation avec ce si bel animal, c’est pour moi une nécessité. Un besoin presque vital. C’est mon garde fou, mon échappatoire. Du coup j’ai un rapport très fusionnel à l’équitation et plus particulièrement à ma jument (les non-cavaliers vont me prendre pour une cinglée). C’est ce qui me permet de trouver l’équilibre. »
Promis Camille, personne ne te prendra pour une cinglée ici. Ben non, on est pas comme ça hein !
Le monde du cheval est un milieu très féminin. L’équitation est le troisième sport français en terme de licencié•e•s, dont près de 80% sont des femmes. Ce n’est pas l’idée que l’on se fait des milieux scientifiques ! Camille doit composer avec les deux. Pourtant, elle affirme qu’elle n’a jamais vraiment fait face à des situations ou des personnes qui l’ont mise mal à l’aise à cause de son genre.
« Je n’en ai pas le souvenir, ou je ne l’ai pas saisi comme tel. J’ai plus tendance à prendre les petites « remarques » comme de l’humour en fait, du coup tout ça ne m’atteint pas du tout ! La biomécanique n’est pas une branche si masculine que ça. La plupart des filières en lien avec la biologie sont un peu plus féminisées que les autres. Par contre le milieu de l’ingénierie est globalement assez masculin et le milieu de l’entrepreneuriat aussi. »
Avec un tel bagage et de telles compétences, j’en suis venue à demander à Camille si l’école avait eu une influence positive sur sa réussite professionnelle.
« J’ai eu un parcours scolaire assez classique jusqu’au lycée, avec de très bons résultats jusqu’à mon bac S que j’ai eu avec un an d’avance. J’étais une élève extrêmement studieuse avec pas mal de facilitées. J’ai évolué dans une institution privée assez stricte qui faisait de nous de bons petits soldat•e•s de l’école, et à ce moment là, ça m’allait très bien.
Après mon bac je me suis orientée vers ce qui était à l’époque une PCEM1 (première année de médecine) à la fac de Limoges dans l’idée d’être soit gynécologue, soit médecin du sport soit médecin nucléaire. J’ai échoué aux deux tentatives… et c’est là que commence la partie plus funky de l’histoire.
En pleine dépression suite à ces deux échecs qui ont été très très difficiles à encaisser, j’abandonne l’idée de refaire des études et pars du principe que la seule chose que je sais faire c’est monter à cheval. Me voilà donc partie à travailler pendant quasiment 4 mois aux écuries dans l’idée de faire la Garde Républicaine. J’avais entamé les démarches auprès de l’armée française, jusqu’au jour où j’ai reçu une lettre de la Garde me disant que, malgré mon dossier qui leur convenait, les effectifs étaient complets pour encore 2 ans. Sauf qu’à ce moment là, on est aux environs du 15 septembre, j’ai tout juste 19 ans et je suis « déscolarisée ». Énorme coup dur.
Je me dit que tout ça ne peut pas continuer, qu’il faut que je trouve quelque chose à faire. Du coup je prends mon petit ordinateur et je regarde ce que j’aimerais faire de ma vie. Mon dévolu se jette sur ce qui était à l’époque la DCRI (Direction Centrale du Renseignement Intérieur). Pour y rentrer il est préférable d’avoir fait l’école spéciale militaire de St Cyr. Me voilà donc partie avec l’idée de faire St Cyr ! Pour y arriver il faut avoir fait une prépa CPGE (math sup / math spé ).
Je n’ai pas l’impression que la réussite scolaire soit déterminante pour la réussite en tant qu’entrepreneur. Ce sont deux choses assez différentes.
Je prends donc mon petit téléphone pour appeler mon ancien lycée, dans lequel il y avait deux classes de prépa en disant « Coucou, vous vous souvenez de moi ? Bah je veux faire prépa ». Réponse de la directrice « Ok, lundi matin dans mon bureau, mardi matin en cours ». Nous sommes un vendredi soir aux environs du 20 septembre, j’ai déjà loupé quasi 3 semaines de cours. À ce moment là je ne sais pas ce que c’est la prépa, je ne sais pas ce que c’est d’être ingénieur, je ne sais pas qu’il y a des concours à préparer… Bref, je débarque complètement.
Finalement, les deux années de prépa se sont très bien passées et, pour être tout à fait honnête, je me suis éclatée ! Je vous passe les détails à propos du pourquoi du comment j’ai abandonné l’idée de faire St Cyr et que j’ai débarqué à l’UT. Mais, voilà, c’était à peu près aussi folklo que ça.
En gros, je ne sais pas si mon parcours scolaire a influé sur mon choix de me lancer dans l’entrepreneuriat. Je n’ai pas l’impression que la réussite scolaire soit déterminante pour la réussite en tant qu’entrepreneur. Ce sont deux choses assez différentes. »
Alors, c’est quoi son secret pour arriver à tout gérer ? Quels conseil donnerait-elle aux jeunes femmes qui souhaitent se lancer dans leurs propres projets ?
« Mes conseils sont plus d’ordre personnel que professionnel. Il faut vraiment se connaître, s’accepter, ne pas renier son fonctionnement, respecter ses besoins et son équilibre pour ne jamais perdre pied. On vit autant de moments extraordinaires que de moments très difficiles. Il faut donc savoir bien s’entourer pour avoir les moyens de gérer ça.
L’ascenseur émotionnel que l’on vit pendant les premières années de vie de la boîte est énorme.
Non ce n’est pas facile tous les jours. Que ça soit au niveau des démarches administratives et juridiques, des recherches de financement, de la concurrence rude… C’est un peu un parcours du combattant. Benoît utilise souvent l’image du commando, je pense qu’on en est pas loin ! Ça demande une énergie, une cohésion et une motivation sans faille. Décrit comme ça c’est assez peu engageant mais les moments de réussite en sont encore meilleurs ! La fierté que l’on ressent dans ces moments vaut (presque) tout l’or du monde et l’aventure entrepreneuriale est une aventure humaine extraordinaire. »
Entre temps, Equisense a remporté le premier prix des start-ups innovantes par Hippolia, au salon du cheval de Lyon. La classe ou bien ?
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Les Commentaires
Je pensais en fait à un autre truc. Serait-il possible d'inventer un système similaire se plaçant sous la selle, et permettant au cavalier d'analyser sa position, la répartition de son poids sur le dos de sa monture, les défauts qu'on peut avoir en se penchant trop vers l'avant, l'arrière, ou les côtés notamment en dressage, ainsi que les points de pression que provoquent une selle mal adaptée, ou un amortisseur de dos qui bloque le garrot et les épaules? Parce que beaucoup de cavaliers provoquent eux même sans le savoir et contre leur gré les problèmes de dos de leurs chevaux, qui amènent parfois des boiteries difficiles à détecter.