Ce dimanche, on apprenait avec grande tristesse la disparition d’Anton Yelchin. J’ai repensé à sa filmographie, et j’ai voulu partager avec vous les cinq films de sa carrière qui m’ont le plus marquée, et dans lesquels il était l’acteur principal.
Honnêtement, je suis rarement la première émue par les disparitions des acteurs, ainsi va la vie après tout. Mais quand il s’agit d’un acteur dont je suivais la carrière, oui, ça fait quelque chose, un sentiment d’injustice et de fatalité contre lequel on ne peut rien y faire.
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Comme on a déjà parlé de Like Crazy ci et là, et qu’il sera bientôt à l’affiche de Star Trek : Sans limites, je ne vais pas reparler de cette anti comédie romantique ni de la franchise de science-fiction, mais m’attarder sur d’autres projets plus inconnus peut-être.
Anton Yelchin, c’est le seul acteur qui réussissait à me faire regarder des slashers sans le préjugé direct que ça allait être mauvais, et pour tout avouer, j’en ai même apprécié plusieurs. C’est celui qui m’a donné envie de passer la main dans ses cheveux et de lui pincer les joues comme avec un gamin, et celui qui m’a fait réaliser que l’accent russe, c’est aussi très mignon.
Charlie Bartlett (2007), les débuts indépendants
La première fois que j’ai croisé Anton Yelchin, c’était dans Alpha Dog, mais Emile Hirsch cassait tellement la baraque qu’il était difficile de retenir un autre nom. Non, quand Anton Yelchin m’est apparu comme un premier rôle, c’était dans la comédie dramatique indépendante Charlie Bartlett.
Charlie Bartlett est une réflexion décalée sur l’adolescence
Charlie Bartlett, un gosse de riche vient d’être transféré dans un lycée public avec des cas sociaux et autres réalités qu’il ne connaissait pas. Il comprend très rapidement que pour s’intégrer il va falloir ruser. Et ruser pour lui, c’est se faire prescrire des médicaments par le psy de sa famille pour les revendre aux élèves de l’école.
Petit à petit, il va devenir le psy des lycéens, et en cours de chemin, il change, s’adapte, tombe amoureux, commet des erreurs, comme tout un chacun. Et directement, on tombe sous le charme de cet Anton Yelchin, jeune nerd maladroit qui se la joue tombeur.
Fright Night (2011), conte vampirique divertissant
Bon, okay, il est possible que j’ai regardé ce film pour David Tennant tout simplement, car les histoires de vampires, on connait — eh non, je ne parle pas d’Only Lovers Left Alive. Même quand ils prétendent être des rock stars ou encore faire partie du commun des mortels, ces êtres surnaturels aiment le sang et ne sont pas des plus sympathiques à côtoyer.
Mais en fait, de voir David Tennant dans un rôle à contrepied de Doctor Who, comme tueur de vampires, ça fait plaisir, et de voir Anton Yelchin batailler à nouveau avec une hache, ce n’est pas de refus non plus. Le pompon : Colin Farrell en vampire. À détrôner les Cullen.
Ce remake de Fright Night réussit à nous attacher aux personnages
Dans Fright Night, le couple principal Yelchin/Imogen Poots fonctionne très bien, et le fait qu’ils jouent particulièrement bien, ça efface un peu l’incohérence du scénario pour se concentrer sur les acteurs.
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Odd Thomas (2013), le slasher intrigant
Odd Thomas, de son nom, est capable de voir des monstres, et c’est une capacité spéciale qu’il a dégotée récemment. Il se contente de les ignorer généralement, mais visiblement, les monstres sont bien partis pour faire du mal au monde… Comme Odd est le seul à pouvoir les voir, il devient le rempart de l’humanité sans que personne ne le sache.
Le ton comique de ce slasher détonne avec les clichés du genre
Il y a toujours le héros un peu loser dans la ville paumé, avec la fille trop belle pour lui, et le petit twist final. Mais ce qui est chouette dans Odd Thomas, c’est qu’ils vont plus loin dans le développement des personnages qui sont vraiment bien écrits malgré une histoire un peu tirée par les cheveux.
Odd traverse cette phase de maturité à peine sorti de l’adolescence et entrant dans l’âge adulte. Et comme d’habitude, Anton Yelchin est juste parfait dans son interprétation. Malgré ses capacités surnaturelles, il représente probablement le personnage ayant le plus d’humanité.
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Rudderless (2014), la musique avant tout
Sam a perdu son fils lors d’une fusillade scolaire, sombrant alors dans le deuil. Il rencontre le jeune Quentin qui cherche un guitariste pour son groupe, avec qui il va sympathiser. Commence alors une introspection où il apprend à découvrir son fils, mais où il aide également Quentin à grandir sans pour autant le paterner.
Billy Crudup et Anton Yelchin poussent la chansonnette et grattent la guitare avec l’énergie des passionnés. Cette passion, ils l’extraient de leur amour pour la musique mais aussi par un jeu d’acteur poignant.
Pour une fois, Anton Yelchin ne jouait pas dans un film d’horreur !
La bande originale est très jolie, digne des compositeurs professionnels, surtout quand ce sont les acteurs qui chantent eux-mêmes. L’ensemble reste un peu fouillis et aurait pu être un grand film, mais malgré tout, Rudderless m’a laissé un très bon souvenir.
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Green Room (2016), un genre assumé
Sorti en avril cette année, Green Room a été acclamé par la critique tant dans la maîtrise du genre que dans les performances de ces acteurs. Anton Yelchin retrouve Imogen Poots de Fright Night pour une nouvelle aventure horrifique.
Déterminés à survivre après avoir assisté à un meurtre, un groupe de jeunes punks se fait traquer par des skinheads. La tension de ce film ne retombe jamais, et l’image possède un style bien propre à Jeremy Saulnier, le réalisateur.
Je dois avouer que je n’ai pas vu Green Room en entier car… c’était trop tendu pour mon petit cœur. Mais on ne m’en a dit que du bien, surtout les amateurs de l’horreur !
Anton Yelchin a rejoint le « club des 27 »