Précédemment dans #62jours : « Si je m’arrête, je tombe », ou l’illusion de l’équilibre
J’ai une petite confession à vous faire, si vous voulez bien me prêter un petit moment d’attention. C’est pas grand chose, juste un petit projet qui me tient à coeur.
Je suis prête à faire un petit pas pour sortir de ma zone de confort.
Et ce pas, c’est bannir l’adjectif « petit » de mon vocabulaire.
En finir avec les « petites » idées
Faut vraiment que j’explique ? De tous mes tics de langage, l’emploi à outrance de l’adjectif « petit » est sans doute le plus insidieux.
Ça trahit chez moi une tendance à l’auto-dépréciation. Dire que j’ai « juste une petite question », ou « une petite idée, comme ça », ça revient à minimiser l’importance de ce que j’ai à dire.
J’ai une question. J’ai une idée. Pourquoi je dis qu’elles sont « petites » ?
C’est vrai pour tout ce que je fais dans la vie. Je ne travaille pas sur un « petit » projet, je travaille sur un projet.
Ce que ces « petites » phrases trahissent
À chaque fois que je m’auto-déprécie en qualifiant mes propres idées, mes propres initiatives de « petites », je nourris un monstre : mon manque de confiance en moi.
Si c’est « juste un petit projet », j’ai encore moins le droit à l’erreur, non ? C’est vraiment la honte de se planter sur une « petite » mission…
Voilà comment je me programme pour échouer :
- Ne pas évaluer l’ampleur des tâches qui m’incombent
- Ne pas reconnaître l’ambition et la difficulté des projets que j’entreprends
- Ne pas m’accorder le crédit que je mérite lorsque je réussis ces projets
J’ai comme l’impression que ça ferait une *PETITE* différence dans ma vie, si j’arrêtais de minimiser tout ce que je fais et tout ce que je dis en permanence.
C’est « juste une petite remarque » que je me fais, en passant…
J’espère que ce *petit* article vous plaira, et qu’il vous sera utile pour vous rendre compte, peut-être, qu’une *petite* mise au point peut être tout aussi efficace qu’un long discours.
C’est dire si je peux vraiment arrêter de m’excuser sans cesse à travers mon langage. Je ne rencontre pas des « petits problèmes », et je ne me fait pas de « petites réflexions ». Je suis une adulte humaine, pas un Polly Pocket.
J’ai de trop grandes ambitions pour les réaliser à coup de « petits projets » et de « petites questions ».
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