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Culture

Shining, le classique de la semaine pour briller en société

Shining, sorti en 1980 a su en effrayer plus d’un. Rentré dans la légende des films les plus flippants de tous les temps, il a inspiré à Kalindi « un classique de la semaine pour briller en société ».

Bonjour à toi, qui as cliqué sur cet article sans te douter de ce que tu y lirais.

Sache qu’il est trop tard, et que tu te trouves désormais bloquée dans la neige, entre un épais sourcil broussailleux et une voix stridente qui hurle dans tes oreilles fragiles.

Tu ne comprends rien à ce que je raconte ?

C’est que tu es novice en matière de SHINING !

Un film qui a traumatisé non pas une mais plusieurs générations.

Alors, si on se replongeait ensemble dans l’un des plus grands classiques du cinéma d’horreur ?

Shining, ça parle de quoi ?

Jack Torrance (Jack Nicholson), un écrivain en mal d’inspiration, accepte une mission originale : être le gardien d’un hôtel qui ferme ses portes en hiver.

Il est seul avec sa femme (Shelley Duvall) et son fils (Danny Lloyd) dans ce lieu immense où aucun bruit ne semble pouvoir briser l’épaisseur du silence.

Danny, son fils, qui possède un « don de voyance », est effrayé à l’idée d’habiter dans ce lieu désolé, où rien ne subsiste que l’ennui et la sensation d’un passé trouble…

De plus en plus sous l’emprise de l’ambiance de l’hôtel, Jack commence à adopter une attitude étrange, pour ne pas dire inquiétante…

Shining est loin de ravir Stephen King

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Peut-être ne le saviez-vous pas, mais ce film culte est l’adaptation d’une œuvre de Stephen King, l’homme qui ne dormait jamais de son surnom (enfin un surnom que je viens de lui attribuer).

Et Stephen, eh ben il n’a pas kiffé des masses la version du pourtant acclamé Stanley Kubrick !

C’est que, d’après lui, elle n’est pas assez fidèle à l’œuvre originale.

Pointilleux, le King !

Pour rétablir la vérité fictive de son roman à l’écran, l’auteur scénarise et produit alors lui-même une adaptation pour la télévision sous forme de mini-série de 3 épisodes.

Ironie du sort, ce produit télévisuel ne plaira ni vraiment au public, ni franchement à la critique…

Kubrick s’est inspiré d’une photo pour créer les jumelles

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Les jumelles sont des figures emblématiques du film. Diablement effrayantes, elles aiment apparaître au bout d’un couloir, vêtues des mêmes robes, pour coller les miquettes au pauvre Danny.

Laissez-le tranquille bordel !

Déjà que le mec doit être traumatisé par sa propre coupe de cheveux, lui foutez pas des fantômes de jumelles chelous dans les pattes, merde.

jumelles-diane-arbus

Et les rôles des jumelles seraient en fait inspirés par une photo de la grand photographe Diane Arbus, d’après nos confrères de Mon Film Culte.

La ressemblance est en effet saisissante !

Le neige n’est pas naturelle

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Souvenez-vous. À la fin du film, Danny se réfugie dans un labyrinthe alors qu’il est traqué par son propre père (ce gosse sera traumatisé À VIE).

Un labyrinthe enneigé qui revêt des airs d’ENFER SUR TERRE. Le truc duquel il a l’air très compliqué de sortir vivant.

En réalité, cette neige ne relève que de l’esbroufe !

Loin d’une poudreuse naturelle, le labyrinthe a en fait été recouvert de 900 tonnes de sel et de polystyrène extrudé broyé, d’après nos confrères d’Allociné.

Shining, ou le désir de Kubrick d’enfin réaliser de l’horreur

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En 1975, Kubrick était tranquille sur sa terrasse, en train de se demander ce qu’il allait bien pouvoir pondre comme merveille pour laisser ébahis tous les cinéphiles du monde entier.

Alors qu’il fumait sa pipe, peinard, les pieds dans l’herbe tendre, il se dit :

« Dis donc Stan, il serait peut-être temps que tu sortes de ta confort-zone, non ? »

Tout ceci n’est que supputation, je n’ai pas eu le plaisir de connaître personnellement l’immense Stanley.

Toujours est-il que le cinéaste pense d’abord à The Shadow Knows, de Diane Johnson, avant que la Warner lui fasse parvenir The Shining, le dernier roman du daron de la peur dans la littérature.

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Ni une, ni deux, notre ami à la barbe fournie se lance dans l’aventure.

Fun fact : Diane Johnson va tout de même participer au projet, en filant un sacré coup de pouce à Stanley.

Main dans la main, les deux génies de l’écriture vont co-signer l’adaptation du scénario.

Un dur labeur qui leur prendra tout de même onze semaines, mais qui se soldera par un beau succès !

Kubrick tyrannise la pauvre Shelley Duvall

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Pour pousser l’actrice dans ses retranchements, de manière à ce qu’elle puisse atteindre ses limites, Stanley demande à l’équipe de tournage de ne plus lui adresser la parole.

Shelley se retrouve alors isolée du reste de l’équipe.

Un comportement inadmissible qui a bien sûr été reproché au réalisateur et lui a valu la réputation d’un cinéaste tyrannique. Et ce, à juste titre !

Le petit garçon de Shining ignorait qu’il jouait dans un film d’horreur

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D’après le site britannique The Guardian, Danny Lloyd, alors âgé de cinq ans, ne savait absolument pas qu’il jouait dans un film d’horreur.

En effet, Kubrick avait décidé de taire l’aspect « horreur » du film, pour que l’enfant n’en sorte pas traumatisé.

Danny pensait alors qu’il s’agissait « d’un film dramatique, sur une famille dans un hôtel ».

Je ne sais pas si je trouve ça hilarant, cruel ou prévenant.

En tous les cas, Danny n’est aujourd’hui pas l’enfant angoissé que les tabloïds ont décrit. Prof de biologie dans le Kentucky, il va très bien. Merci pour lui !

Labyrinthe psychologique aux nombreuses lectures, Shining a mis du temps à trouver son public, mais a désormais sa place au panthéon des films cultes !

Un de plus dans la superbe filmographie d’un génie regretté, dont le sourire tendre mais inquiet restera à jamais dans la mémoire du cinéma.

À lire aussi : Tout sur ma mère, le classique ciné de la semaine pour briller en société


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

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Avatar de MissWeird
3 décembre 2017 à 14h12
MissWeird
Vu en seconde quand j'ai entendu mon crush en parler.. Ben j'ai vraiment bien aimé, c'est pas un film qui m'a fichu la frousse en soi mais ça m'a plongé dans une ambiance de malaise dès le générique du début, c'est limite pire en fait
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Voir les 2 commentaires

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