Bienvenue dans le Journal de la pire année de ma vie, le récit d’une madmoiZelle qui se replonge dans les mois cauchemardesques qu’elle a vécus.
Drames, violences, ruptures et harcèlement, des évènements qui se sont enchaînés jusqu’à l’attirer au fond du gouffre… avant qu’elle ne s’en relève, encore plus forte et épanouie qu’avant.
C’est une histoire douloureuse, mais elle finit bien, puisque cette jeune femme est encore là pour la raconter. En voici le quatrième épisode ; la suite sera publiée chaque semaine sur madmoiZelle.
- Épisode 1 : Le jour où la pire année de ma vie a commencé
- Épisode 2 : Ma semaine en plein cauchemar
- Épisode 3 : Quand j’ai cru, naïvement, que la pire année de ma vie allait s’arrêter
Les retrouvailles avec Félix
Comme prévu la veille, nous avons rendez-vous avec Félix aujourd’hui. Je ne l’ai pas revu depuis notre séparation.
J’ai l’impression que mon cœur va sortir de ma poitrine. Je suis heureuse mais le stress qui envahit chacune de mes cellules pourrait me faire vomir à tout instant.
Les nuages au-dessus de ma tête sont sombres et compacts, la pluie n’est pas loin.
Je m’amuse en me disant que le ciel s’est donné pour mission de refléter mon humeur de ces derniers temps : grise avec pour seules lumières les espoirs que je place dans ces retrouvailles avec Félix.
Au moment où j’aperçois enfin Félix, je sens que je pourrais pleurer. À ma grande surprise, il sourit, rayonne.
Je suis pétrifiée, j’ai envie de lui sauter au cou mais redoute sa réaction. Je le laisse s’approcher en restant presque immobile.
Il me souffle un simple « salut » avant de me prendre dans ses bras. Je lui rends son étreinte comme si ma vie en dépendait, abandonnant mon corps contre le sien.
Je m’étais imaginée beaucoup de scénarios, avais anticipé sa colère, froideur, rancœur potentielle mais je ne m’étais absolument pas attendue à un tel bonjour.
On reste enlacés un long instant, la situation me paraît irréelle mais j’en savoure chaque seconde.
Un sourire timide aux lèvres, les yeux bienveillants, il me demande comment je vais. Je lui réponds avec retenue. Je ne sais pas encore trop sur quel pied danser.
Je me souviens des paroles de ma mère la veille :
« Tu sais, savoir quelqu’un au fond du trou ça peut faire peur.
L’inciter à revenir en lui disant que tu vas mal, ça n’est pas très sain. Ne lui mens pas, mais ne parle pas que de ça. Parle plutôt des belles raisons pour lesquelles vous étiez ensemble et pas des mauvaises choses qu’a entraînées votre rupture. »
Je suis d’accord avec elle et je m’applique à suivre ses conseils.
C’est étrange de marcher aux côtés de Félix sans lui tenir la main, mais je tiens bon.
J’ai l’impression de me délester d’un peu de tristesse à chaque pas en sa compagnie.
Le bonheur de retrouver Félix
Une fois installés au restaurant, nous tournons un moment autour du pot. Ni lui, ni moi n’osons aborder la vraie raison de notre rencontre. Je finis par me jeter à l’eau.
Je dépose entre nous une petite carte que je lui ai préparée, sur laquelle j’ai noté (en m’appliquant) le nom de la fameuse adresse mail que j’entretiens depuis des semaines ainsi le mot de passe.
Je lui explique de quoi il s’agit.
« Après avoir entendu tout ce que j’ai à te dire aujourd’hui, tu seras libre de prendre cette carte ou non, de te connecter sur cette boîte mail ou non.
Elle contient des choses que je n’arriverais sûrement pas à formuler aujourd’hui d’ailleurs. »
Et c’est vrai, même si tout au long du déjeuner je en lui dévoile beaucoup, je n’arrive pas à tout lui confier. Surtout concernant les passages les plus sombres.
Je n’aborde qu’en surface le sujet Thomas et ce qu’il s’est passé entre nous.
Félix m’écoute avec attention, pose sa main sur la mienne quand il sent mes pleurs monter. Puis à son tour, il me dévoile la façon dont il a vécu ces derniers mois, m’expliquant avec sincérité l’incompréhension qu’il a ressenti face à mon comportement.
Nous parlons longtemps, les larmes nous viennent, mais sont vite remplacées par des sourires. Nos mains ne se lâchent pas, nous touchons à peine à nos plats.
À un moment, je dis quelque chose de risqué. J’ai peur de sa réaction. Il retire ses mains des miennes et se lève précipitamment.
Je crains un instant qu’il ne s’en aille. Je suis allée trop loin. Mais au lieu de ça, il contourne rapidement la table, attrape mon visage et m’embrasse de toutes ses forces.
Les larmes jaillissent. Des larmes de joie.
J’ai l’impression que les derniers mois viennent d’être effacés comme on efface de la craie sur un tableau noir. Je me sens revivre, enfin.
On se promet d’y aller doucement, de prendre notre temps, de ne pas griller les étapes. Mais on s’aime, on le sait, et c’est tout ce qui compte.
Ce bonheur, brut et pur, dure plusieurs jours. Tout est enfin rentré dans l’ordre, je me dis.
Mais encore une fois, je ne sais pas que je me plante complètement.
La soirée avec les amis de Thomas
Quelques jours après mes fameuses retrouvailles avec Félix, alors que je regarde tranquillement un film chez ma mère, Thomas m’appelle pour me dire qu’il est en bas de chez moi.
Il m’explique qu’il est avec des potes d’enfance, je reconnais dans sa voix l’ivresse. Étrangement, ça ne m’agace même pas, sur le coup.
Il me demande de descendre avec eux.
Je ne connais pas ses amis, je n’ai pas vraiment envie de boire, mais je me sens mieux depuis mes retrouvailles avec Félix et je me dis que plus vite je retrouverais une relation d’amitié « comme avant » avec Thomas, mieux ce sera.
Après de nombreuses négociations — je refuse un moment — Thomas monte sonner à mon appart et me « menace » en riant de réveiller ma mère si je ne descends pas avec lui.
Je finis par le suivre hilare, contente de retrouver mon pote.
Ses amis (que des mecs) sont adorables et m’intégrant rapidement. Je leur promets de les accompagner boire une bière pour ne pas les vexer mais me promets à moi-même mentalement de rentrer aussitôt après.
« Thomas nous a beaucoup parlé de toi. »
Cette phrase aurait dû me mettre la puce à l’oreille pour la suite. Plus tard, je m’en voudrai de n’avoir vu que ce que j’avais envie de voir.
Mais non, trop déconnectée de la réalité, je ne capte rien. Je profite de mon mojito trop sucré et d’une conversation intéressante avec l’un des amis de Thomas qui lui danse comme un diable à l’autre bout du bar.
Au moment de partir, je m’en vais dire au revoir à un Thomas aussi excité qu’alcoolisé qui me retient par le poignet, insistant pour me raccompagner chez moi.
Je décline l’offre mais il m’assure alors qu’il veut partir aussi, histoire qu’on fasse au moins un bout de chemin ensemble.
L’aveu de Thomas
Une fois parti à mes côtés, Thomas continue de me taquiner. Le mojito m’a rendue euphorique, nos éclats de rire se perdent dans la nuit.
Soudain, il me dit, malicieux :
— Ça fait du bien de te voir heureuse ! — C’est parce que je le suis ! Ça fait du bien que tout redevienne comme avant. — Comment ça comme avant ? — Ben, tu sais, avec Félix, avec toi…
Je n’ai pas le temps de finir ma phrase, qu’il s’immobilise. Il ouvre plusieurs fois la bouche, la referme. Puis me demande en soufflant :
« Tu t’es remise avec Félix ? »
À ce moment-là, j’ai du mal à comprendre sa question.
Il le savait. Il savait que j’avais eu rendez-vous avec Félix quelques jours plus tôt. Nous n’avions pas débriefé mes retrouvailles mais je lui avais parlé du rendez-vous avant d’y aller.
De plus avec les sous-entendus que je lui avais fait ces derniers jours, et me voyant heureuse et apaisée, j’avais pensé qu’il avait compris…
La crise de Thomas
Sans que je ne puisse anticiper ce qui arrive, Thomas vrille complètement.
Les sanglots remplacent les éclats de rire. Je ne l’ai jamais vu dans un état pareil, je suis aussi choquée que désemparée.
Le voir ainsi me fait pleurer à mon tour. Je ne comprends pas comment la situation a pu dégénérer aussi rapidement.
Les propos de Thomas, soufflés entre deux sanglots, sont confus.
« On ne pourra plus se voir. Je ne veux plus jamais te parler si je sais que tu appartiens à un autre. Je sais que c’est pas ce que tu as envie d’entendre, que ça va te faire de la peine, mais je peux pas. Désolé. »
Ça peut paraître très égoïste, mais sur le coup entendre ces mots m’est insupportable.
Pourquoi ne me l’a-t-il pas dit avant, qu’il me sortirait de ma vie dès lors que je me serais remise avec Félix ? Pourquoi m’a-t-il poussée de nouveau dans ses bras si c’est pour me virer hors de sa vie par la suite ?
Est-ce que ça aurait changé ma décision de me remettre avec Félix ? Sûrement pas, mais bon, j’aurai aimé avoir toutes les cartes en main avant de prendre une décision.
Le voir dans cet état est insoutenable, ça me brise le cœur. C’est exactement ce que je voulais éviter. Imaginer une vie sans lui m’est intolérable.
Je ressens encore le besoin de checker qu’il va bien en permanence, et même si je ne partage pas ses sentiments amoureux à cet instant-là, je ne peux pas imaginer ma vie sans lui. J’ai l’impression de le perdre une seconde fois.
« Je vais faire un dernier truc et je vais sortir de ta vie, c’est pour le mieux. »
Il m’attrape le visage et m’embrasse avant de me pousser et de m’ordonner de partir.
Je reste plantée comme une conne, incapable de faire, ni dire quoi que ce soit. Je comprends que si je pars, c’est la dernière fois que je lui parle.
Il pense tout ce qu’il a dit, je le sais. Et je connais sa capacité à faire sortir les gens de sa vie de façon définitive.
Il me répète de rentrer chez moi. Je tourne les talons et m’en vais. Je me retourne au bout de quelques minutes, et le devine au même endroit à travers mes larmes.
Il m’envoie par texto de continuer de marcher sans me retourner.
Le retour en cours
Le retour en cours est terrible. C’est la dernière semaine avant les vacances et un projet sur plusieurs jours par équipe est organisé au sein de mon école.
Thomas me fuit comme la peste et fait en sorte de ne jamais me croiser, même si je le devine à chaque pause dans les couloirs.
J’essaye de respecter son souhait de ne plus avoir affaire à moi. Après tout, je ne peux pas tout avoir, n’est-ce pas ? Félix, Thomas… J’ai fait mon choix, il faut que je l’assume.
Mais c’est très difficile, je ne le cache pas. Les larmes me montent aux yeux plus souvent que je ne le voudrais.
Cette distance avec Thomas me fait bien plus de peine que je ne l’avais prévu. Elle entache même mon bonheur de retrouver Félix, même si je m’applique à ne rien laisser paraître.
Je ne saurai comment l’exprimer mais depuis l’accident et le début de ma descente aux enfers Thomas semble faire partie intégrante de mon existence et le fait qu’il refuse d’y être désormais me coupe le souffle tant c’est douloureux.
La semaine passe bien trop lentement à mon goût, j’ai hâte que les cours prennent fin pour pouvoir souffler enfin. Ce semestre m’a achevée.
Je suis épuisée mentalement.
Les premières disputes avec Félix
Les cauchemars, qui s’étaient calmés, ont repris de plus belle. La nuit je me réveille essoufflée, en larmes, trempée de sueur.
Quand je suis aux côtés de Félix, je sais qu’il comprend ce qu’il se passe mais nous n’abordons presque jamais le sujet. Sur le coup, j’ai du mal à comprendre pourquoi je ne vais pas mieux.
De plus, les choses ne se passent pas aussi bien que je l’avais imaginé avec Félix.
Pour la première fois depuis notre rencontre on se dispute, beaucoup, presque tous les jours. On n’est plus d’accord sur rien et même si on travaille tous les deux à retrouver notre relation d’avant, quelque chose s’est cassé : les choses ne fonctionnent pas.
Il refuse d’aborder le sujet de l’accident, ce que je comprends, mais le fait de garder mon mal-être pour moi sans pouvoir le lui partager ne fait que l’empirer.
Notre relation se détériore sans que je n’arrive à faire quoi que ce soit pour arranger les choses.
La soirée de Noël
Le soir de la fin des cours est organisée une soirée de Noël avec les membres de mon école.
J’hésite longuement à y aller, je ne suis pas d’humeur à faire la fête. Je finis par me laisser convaincre par Léna et Agatha, mes meilleures amies de l’école, et je décide de gérer les entrées (valider les pré-ventes et tamponner les poignets) pour ne pas avoir à me mêler à mes camarades surexcités.
Je me demande si Thomas va venir à la soirée. Ses parents ne le laissent plus sortir depuis un moment à cause de l’histoire de la baston avec les neuf mecs, il y a quelques mois.
Il finit pourtant par se pointer… en compagnie de Julia. La fille avec laquelle il sortait plus ou moins l’année dernière, et qui ne m’apprécie que très peu. Pas du tout même.
Une fois à mon niveau, il me tend son poignet pour que j’y dépose le tampon de la boîte et sans même me répondre, ni me regarder, disparaît dans l’obscurité avec Julia.
J’ai le cœur au bord des lèvres. Agatha me tend une petite flasque qu’elle avait planqué dans son sac, je la finis d’une traite.
La discussion avec Thomas
Après quelques heures, le patron de la boîte nous incite à entrer : plus personne ne va arriver et il fait beaucoup trop froid pour que nous restions à poireauter sans rien faire.
Je fais un tour rapide dans la boîte, l’esprit embrumé par la vodka, et j’aperçois Thomas. Il détourne le regard au moment où mes yeux croisent les siens. Il est en train de danser collé/serré avec Julia.
Cette scène me rend aussi triste qu’énervée. Je ne saurai dire pourquoi.
Je change de pièce, bois encore plus, tire sur un joint qui tourne. Je n’ai plus envie de réfléchir.
Au moment de partir, je tombe comme par hasard sur Thomas devant la boîte. Il discute avec l’un de nos amis. Désinhibée par l’alcool, je lui fonce dessus et l’attrape par la manche. Notre ami en profite pour s’éclipser.
Je demande à Thomas à quoi il joue. Il me répond en haussant les épaules qu’il essaye de m’oublier.
Nous restons plantés dans le froid et nous parlons longtemps de la situation. Les détails de cette conversation s’évaporeront en même temps que l’alcool le lendemain matin.
Mais un souvenir de cette soirée restera des années dans ma mémoire. Car ce soir-là, je commets une chose pour laquelle je me pardonnerai jamais, une chose pour laquelle je commencerai à me haïr profondément : je passe la nuit avec Thomas.
Amoureuse de deux hommes à la fois
Les semaines qui suivent joueront un rôle central dans ma dépression.
Les choses ne se sont pas arrangées avec Félix et les disputes deviennent de plus en plus fréquentes. Je n’arrive pas m’enlever de la tête ce que j’ai fait à la soirée de Noël, je me dégoûte, je n’ose plus me regarder dans le miroir.
Le regard de Félix, qui ne se doute de rien, est encore plus insupportable. Les nausées reviennent. Je m’en veux terriblement, je me dis que notre relation ne va pas bien à cause de moi et ce que j’ai fait.
De son côté, Thomas me dit qu’il est fou amoureux de moi et qu’il m’attendra le temps qu’il faudra, même si ça prend des mois.
À ce moment-là, je me persuade que je suis quelqu’un de mauvais. Qui est assez toxique pour faire souffrir les deux garçons qu’elle aime ?
Car oui, même si à ce moment-là je suis incapable de mettre des mots sur ce que je ressens, une vérité s’impose à moi. Je suis amoureuse de Félix mais je suis aussi amoureuse de Thomas.
Je dis que j’ai perdu la tête et qu’aimer deux personnes n’est pas possible, mais dès que j’essaye de me convaincre qu’il faut que je fasse un choix entre les deux, je suis incapable de définir celui que je me sens capable de perdre.
Être amoureux ou amoureuse de deux personnes à la fois, ce n’est pas si rare, et ça peut fonctionner dans un couple ouvert sur le modèle du polyamour.
Wikipédia le définit ainsi :
Le polyamour (de l’anglais polyamory), ou pluriamour, est une orientation et une éthique des relations amoureuses où les partenaires sont en relation amoureuse avec plus d’une personne, avec le consentement éclairé de toutes les personnes concernées. Ces relations sont souvent confondues avec l’adultère, l’infidélité, la polygamie ou le libertinage.
Ces relations sont basées sur la liberté sentimentale et sexuelle, l’égalité et l’honnêteté entre partenaires, le respect des choix individuels et de l’autonomie de chacun, le consentement mutuel.
Rien ne dit ici que Félix ou Thomas auraient été à l’aise avec ce genre de schéma amoureux, ni même que ça conviendrait à l’autrice de ce récit, mais il est important de rappeler que c’est une possibilité existante, bien que méconnue !
Pour en savoir plus, direction Rockie : La réponse à toutes les questions que tu te poses sur le polyamour.
Je suis complètement perdue et je n’ose même pas parler à mes amis les plus proches, par peur de leur jugement.
Cette vérité est insupportable, j’en viens à me vouer une haine profonde que je me manifeste en m’insultant quotidiennement.
Deuxième séparation avec Félix
Pour les vacances de Noël, j’évite le plus possible de rester chez moi, j’organise des séjours aux quatre coins de la France afin me rendre indisponible — et pour Félix, et pour Thomas.
Je ne peux pas me résoudre à les voir.
Vivre avec le poids de mon infidélité secrète est insupportable. Je me dis qu’il faut que je libère Félix, que je le pousse à continuer sans moi car je sens que vais le détruire. Je ne peux pas lui mentir.
J’ai ramé comme une dingue pour le récupérer et voilà que je vais embrasser quelqu’un d’autre. Je me dégoûte.
Comme il fallait s’y attendre, la rupture ne tarde pas à pointer le bout de son nez.
La seconde séparation ne se passe pas bien. Félix se met dans un état que je ne lui ai jamais connu.
Sous le coup de la colère, il me jette violemment au visage que c’est à cause de Thomas qu’on en est là, qu’il a tout gâché entre nous. Il me reproche ma « démence de merde ».
L’atrocité de ses propos y va crescendo et me laisse sans voix.
« Il fallait faire quoi pour que ça marche entre nous ? Que je saute du 4ème étage pour que ça soit encore pire et choquant histoire qu’on soit liés nous aussi ?
D’ailleurs je voulais te demander, ça te fait quel effet de te faire baiser par un mec qui revient d’entre les morts ?
En tout cas, félicitations, il a gagné, vous allez enfin pouvoir officialiser la chose. »
Je m’applique à rester calme et à encaisser la violence de ses propos, en me répétant que je la mérite.
Il finit par se calmer et s’excuser. Je suis complètement perdue, je me dis qu’il vaut mieux que l’on arrête tout avant que je ne le détruise complètement.
Cette conversation dure plusieurs jours, on ne sait pas quoi faire, je ne sais pas quoi faire.
La situation est impossible, ce n’est pas sain, rien n’est plus comme avant. Notre amour ne suffit pas à sauver le bordel qui s’est installé ces derniers mois.
La même semaine, je décide de candidater dans des écoles à l’étranger, me disant qu’il faut que je parte loin, le plus vite possible, avant de devenir complètement folle et d’entraîner tous ceux que j’aime dans ma chute.
Ce que je finirai par faire d’ailleurs : partir à l’étranger, mais aussi sombrer en attirant tout le monde dans ma descente aux Enfers.
Pour lire la suite, c’est par ici :
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