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Une polyamoureuse répond à cinq idées reçues

Être en couple avec plusieurs personnes, elles aussi en couple avec d’autres, cela peut sonner bien étrange à nos oreilles bercées par la monogamie ambiante. Une femme témoigne pour démonter les mythes courants au sujet du polyamour.

Le couple d’aujourd’hui ne ressemble plus forcément à celui de nos darons.

De nouvelles formes de relations apparaissent et peuvent sembler bien obscures à la lumière de nos monogames traditions… 

Le polyamour victime des idées reçues

Le polyamour est un mode de fonctionnement relationnel dans lequel les participant·es ont plusieurs partenaires romantiques et sexuel·les. 

Tout ce petit monde est consentant et au courant des relations des autres, ce qui a l’air assez complexe quand on sait que vivre à deux n’est déjà pas toujours aisé.

Beaucoup de stéréotypes simplistes circulent sur le polyamour. Les personnes qui font ce choix seraient obsédées sexuelles, phobiques de l’engagement ou hippies patentées.

En réalité, le polyamour attire des personnes très différentes et peut prendre des formes variées dans la pratique.

Pour démonter les mythes qui entourent son mode de vie, l’activiste LGBT+ Alyssa Henley répond dans cet article de Broadly aux cinq idées reçues qu’elle entend le plus souvent.

Les polyamoureux ne pensent qu’au sexe

Le polyamour est souvent vu comme la solution de facilité des gens qui ont beaucoup d’envies sexuelles et qui ne peuvent se satisfaire d’un·e seul·e partenaire.

Alyssa Henley souligne que, si le polyamour peut être une solution pour les couples qui ont une grosse différence de libido, il serait une erreur de penser que les polyamoureux ne pensent qu’au sexe :

Être polyamoureux, c’est comprendre qu’il n’y a pas un unique partenaire idéal fait pour nous. Différents partenaires peuvent apporter différentes choses dont tu as envie ou besoin, et vice versa.

La pop culture ne fait que renforcer l’idée d’une âme sœur qui viendrait nous compléter. Mais attendre d’une seule personne qu’elle soit tout pour nous est irréaliste et crée une pression non nécessaire.

La multiplicité des partenaires ne répond donc pas forcément à un appétit sexuel démesuré, mais plutôt à la variété de nos besoins et la reconnaissance des limites de chacun.

Les gens en relation polyamoureuse ne sont pas jaloux

Même lorsque l’on accepte de « partager » un partenaire, la jalousie peut pointer le bout de son nez rappelle Alyssa Henley :

Ce n’est pas que nous n’éprouvons pas de jalousie, c’est juste que nous sommes meilleurs pour la gérer ! Les trois principes de base du polyamour sont la communication, la communication et la communication.

En plus de communiquer beaucoup, les personnes en polyamour tentent de transcender la jalousie en éprouvant de la compersion, c’est-à-dire en se réjouissant du bonheur de leur partenaire avec un autre partenaire.

Il y a toujours un partenaire qui rêve secrètement à l’exclusivité

En polyamour, le secret n’existe pas puisque tout le monde est censé communiquer dès que cela est nécessaire. 

Cela peut arriver mais le même problème peut se poser dans des couples monogames, si l’un (ou les deux !) veut ouvrir la relation.

C’est pas faux.

Le polyamour est une mode pour classes moyennes blanches

Si Alyssa Henley reconnaît que la culture dominante s’épanche beaucoup sur le polyamour, elle assure que cela va au delà de cette bulle dans les faits :

Le polyamour traverse beaucoup d’autres espaces sociaux. Cela a toujours été un phénomène important dans les communautés libertines ou queer, et elles ne sont pas réservées aux blancs de classe moyenne.

C’est impossible d’avoir une famille heureuse et saine en étant polyamoureux

Pour une partie de l’opinion publique, le concept semble bien trop confusant pour élever des enfants dans ce contexte, mais Alyssa Henley n’est pas de cet avis :

Les enfants sont incroyables et ont une grande capacité d’adaptation.

Cela peut être épuisant d’élever un enfant, mais avoir une grande famille avec plus de parents signifie que les enfants ont plus d’adultes avec qui passer du temps.

Non seulement ils auront plus de modèles, mais ils seront aussi au contact d’un plus large panel de hobbies, de centres d’intérêt et d’expériences de vie.

Et toi, convaincue par ses arguments ? Ou trop attachée à l’idée de ton âme sœur ? 

À lire aussi : 4 choses que j’ai apprises sur l’amour en testant le couple ouvert

Les Commentaires

50
Avatar de Pelleas
30 avril 2019 à 10h04
Pelleas
La question que je me posais c'était aussi par rapport aux enfants mais apparemment ça peut se faire sans difficulté! Cest cool

Vis à vis des enfants il y a vraiment deux écoles: ceux qui le vivent ouvertement, et ceux qui gardent cette part de leur vie cachée. Je ne pense pas qu'il y ait vraiment de bonne ou de mauvaise solutions, c'est vraiment suivant le feeling de chacun. Et pour enfants qui à grandi dans un milieu polyamoureux, ce sera juste une situation normale.

Apres il y a aussi la question du regard des autres, mais la on tombe un peu sur les même problèmes que peuvent rencontrer les couples homosexuels qui déposent leurs gamins à l'école. Dans l'absolue, ils ne devraient pas avoir à se cacher, mais je comprend très bien que certains le face. Car le reste du monde peut être très dur avec tout ce qui est "différent". Donc il est compréhensible de ne pas vouloir faire porter ce poids la à ses enfants. Car s'entendre dire au collègue des trucs genre: "ta mère c'est qu'une pute qui se fait sauter par tout le monde" ou "toi aussi t'es une salope, c'est de famille ?" ça doit pas être super choupi.
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