Publié le 19 octobre 2018
J’aime les histoires.
Les écouter, les imaginer, les voir sur grand écran.
L’horreur au coin d’un feu à la campagne, l’amour à la ville autour d’un verre de vin, la politique chez moi à l’apéro, et parfois tous ces thèmes dans aucune de ces situations.
Les histoires d’amour, ma passion
Comme Edward Bloom, le personnage au grand cœur de Big Fish, je vis pour le récit.
J’aime raconter mes épopées, des plus futiles aux plus incroyables, en séduisant mon audience par des gestes exaltés.
J’en ai fait mon métier.
Chaque matin, j’arrive au bureau avec l’envie de communiquer avec toi.
Ça peut aller du conseil ciné au conseil de vie, ça peut être une histoire ridicule ou le récit d’un voyage au bout du monde.
J’aime parler voyage, d’ailleurs.
Décrire ceux qui m’ont aidée à grandir.
Depuis toujours, ma mère me traîne un peu partout, ce qui nourrit mon besoin constant de partir.
Elle m’a trimballée des favelas perchées en haut des collines brésiliennes aux marchés surpeuplés d’Afrique subsaharienne.
Elle s’est foutue de moi quand j’avais peur de traverser des villages paumés, et encourageait toujours plus ma témérité.
Elle était mon pilier partout et tout le temps.
Désormais, elle a cédé sa place à mon nouveau partenaire de route, qui m’accompagne une fois par an au bout du monde, et chaque jour au métro porte de Clignancourt.
C’est lui ma plus grande histoire, celle que je préfère raconter.
En décembre, ça a fait 4 ans qu’on partage notre canapé, notre cuisine, notre vaisselle.
Quatre ans qu’il se plaint des cheveux coincés dans le siphon de la douche, quatre ans que j’abhorre sa maniaquerie.
Quatre ans qu’on s’engueule, mais qu’on rigole après.
Quatre ans qu’il m’insupporte, quatre ans que je l’aime plus que tout.
Avant, j’envisageais l’amour comme une performance d’équilibriste, perchée sur mon fil à peine tendu, à transpirer.
Aujourd’hui je ne suis plus équilibriste mais équilibrée, du moins dans mon couple.
Comment ?
Voilà les 11 commandements que j’applique au quotidien pour essayer d’être la plus heureuse possible.
Être honnête en toute circonstance pour un couple heureux
Avant, par amour, je sacrifiais toutes mes envies.
Pour l’autre, je taisais mes désirs.
J’ai donc appris à être honnête. Aucun mec ne mérite que je mette un doigt sur la bouche de ce que je veux vraiment. Car je suis mon plus grand partenaire de vie.
Aujourd’hui, et grâce à mon mec, j’ai appris à être transparente avec moi-même et par extension avec lui.
Chaque chose qui me dérange, me titille : je lui en fais part.
Une colère, une contrariété, un problème d’argent, un crush pour quelqu’un d’autre : je ne garde rien pour moi.
Peu importe qu’il le prenne mal ou non, je suis honnête à 100 %.
Je ne veux pas m’embarrasser avec la culpabilité, et ne veux surtout pas vivre dans le mensonge.
Je l’ai pratiqué avant, et crois-moi, ça n’est que peu agréable à vivre.
Communiquer (trop) dans un couple heureux
Je suis quelqu’un de colérique.
La moutarde me monte très vite au nez et dans ces moments-là, mieux vaut ne pas m’adresser la parole.
La colère redescend en général aussi vite qu’elle est montée, une fois que j’ai eu le temps de m’aérer l’esprit.
Mais mon concubin éprouve des difficultés à me laisser péter un câble toute seule.
Il a besoin de discussion, et vient toujours me voir pour essayer de briser la glace, de la jouer cartes sur table.
Au départ complètement effarée par cette méthode, j’en suis devenue cliente.
Désormais au lieu d’aller manger ma ratatouille dans la salle de bain pour signifier ma colère, je me contente de souffler un grand coup et de dire pourquoi je suis énervée.
Une bonne discussion permet en général d’avorter des problèmes enfouis, des aigreurs et des remords.
Parler soulage. Je respire mieux dans 100% des cas qui suivent une conversation à cœur ouvert.
C’est bateau mais indispensable.
Faire des projets, même tout petits, pour un couple heureux
L’ennui peut très vite pointer son nez dans le quotidien.
Netflix, la routine, la flemme, entre autres, peuvent en effet instaurer un climat de « coloc » entre deux partenaires, autrefois amants furieux.
Pour m’aider à ne pas sombrer dans les abysses de l’ennui morbide, j’essaye d’avoir des objectifs pour deux.
Un voyage, un week-end, un concept professionnel ou simplement un pique-nique, le tout est d’avoir un projet commun en tête, aussi petit soit-il.
Par exemple, d’avril à juillet, mon mec et moi vivons dans l’attente de partir en voyage.
On fait des cartes, on achète le Lonely planet, on zone sur Internet à la recherche d’un logement chez l’habitant.
Ce but commun nous rapproche et nous fait rêver.
Justement, rêver à deux est pour moi essentiel.
J’ai avec mon partenaire des projets mirobolants, qui consistent souvent en :
« Viens dans 5 ans on plaque tout et on ouvre une guest house au Brésil. Je ferai des petits plats français pour nos invités, j’écrirai un roman et toi tu vendras tes dessins ».
Lui et moi savons au fond qu’en 5 ans, tout a le temps d’évoluer, et que ce projet en restera sans doute au stade de fantasme.
Mais qu’importe, le soir en regardant notre plafond sans voie lactée, on tire des plans sur la comète, et ça nous fait rêver.
C’est déjà pas mal.
SE MARRER BORDEL !
Voilà l’élixir de jouvence.
Celui qui permet d’après moi aux couples de rester jeunes.
En tout cas, le mien demeure frais et léger parce qu’on ne fait que se bidonner comme de belles carpes.
Du matin au soir, j’envoie des blagues grasses à mon concubin, qui me renvoie l’ascenseur.
Chaque jour, il se sert de notre quotidien et de nos défauts mutuels pour élaborer une bonne blague.
Même les reproches semblent doux quand ils sont montés en calembours.
Ainsi, quand mon mec me dit :
« Dis, donc t’as vu ? Il y a un gros raton-laveur qui est encore venu mettre le bordel dans ton placard. J’espère que tu vas tenir le choc en poussant la porte. »
Eh ben je rigole et je range mon placard (enfin parfois).
De mon côté, j’applique la même doctrine.
La moquerie bienveillante, les blagues à la con, les imitations de Jean-Pierre Coffe : tout est bon pour faire sourire l’autre, voire le faire éclater d’un rire franc et lumineux.
C’est de loin ce que je chéris le plus dans ma relation : cette dose de franche rigolade qui nous rapproche un peu plus à chaque instant.
Savoir accepter la critique dans un couple heureux
Ce précepte est celui avec lequel j’ai le plus de difficultés.
Il est ardu de s’entendre dire qu’on n’a pas fait les choses correctement.
Encore aujourd’hui, je monte dans les tours quand mon mec me balance un :
« Kal, t’as encore pas enlevé tes cheveux du siphon »
Pourtant, il n’y a rien de méchant là-dedans.
Mais je me sens insultée sitôt que mon mec me fait un reproche concernant le ménage.
Probablement parce que je sais que je suis en tort et qu’il me faudrait être plus respectueuse de notre environnement à tous les deux.
Du coup, je mets de l’eau dans mon vin, je ravale mon soupir exaspéré et je confie un timide :
« Ok sorry, je vais les enlever »
Finalement, ça ne m’a pas bouché le trou des fesses, comme dirait ma mère, mais bien débouché la douche.
Considérer l’entourage de son partenaire
On est rarement que deux, dans la vie.
Chez soi oui, mais au sortir de la maison : il faut bien affronter la vie extérieure et les avis extérieurs.
Je n’aime pas tous les amis de mon mec. Je me passerais bien parfois de leurs conseils mal avisés, et de leurs considérations sur le monde.
Sans les accepter tous autant qu’ils sont, je les tolère désormais.
J’ai surtout appris qu’il n’était pas nécessaire d’être pote avec tous les amis de mon concubin.
L’amitié est une chose TRÈS sacrée pour moi, et je laisse donc mon mec entièrement libre de passer du temps avec des personnes que je n’apprécie pas.
Lui de son côté fait de même.
Le respect des désirs de l’autre, encore une fois ! Et dans tous les domaines.
Demander l’avis de l’autre pour un couple heureux
Non, ça n’est pas une marque de faiblesse de vouloir connaître l’avis de son partenaire pour mieux prendre une décision.
Prendre conseil auprès de quelqu’un en qui on a pleine confiance, c’est primordial, d’après moi.
Même pour ce qui est de mon travail, j’appelle parfois mon partenaire pour lui poser la question :
« J’ai envie de faire ça. Tu penses que c’est une bonne idée ou que je devrais attendre un peu ? »
Et même si finalement je fais l’inverse de ce qu’il m’a préconisé, au moins je connais son point de vue.
Les différences d’opinion ne sont pas graves, d’ailleurs.
Personnellement, je suis souvent en désaccord avec mon mec, et c’est plutôt une richesse !
À nous deux, on explore plein de spectres de possibilités concernant un seul sujet.
Passionnant !
Avoir confiance, encore et toujours
Le jour où je me suis mise en couple, j’ai laissé tomber tous mes doutes.
Si je l’avais choisi lui, ce n’était pas pour rien.
J’ai choisi de lui faire confiance, et quatre ans après rien n’a changé.
Que l’on soit ensemble ou qu’on passe un moment l’un sans l’autre, j’ose être moi-même à 100% car je sais qu’il ne me juge pas. Ni ne me trompe, ni ne se moque.
Je le sais bienveillant.
Depuis le jour 1, je n’ai jamais douté et lui ai accordé mon entière confiance.
Se retrouver… même quand on ne s’est jamais quittés
Il est possible de se sentir loin de quelqu’un même quand il est dans la pièce.
Le quotidien, comme je l’expliquais plus tôt, peut être un beau connard, qui vient à bout des couples les plus vaillants.
Alors parfois, je dédie à mon mec des instants de vraies retrouvailles.
« Allez, ça suffit, on va boire un verre et on se fait un resto »
On délaisse alors Netflix pour se retrouver en tête-à-tête sans aucun divertissement.
Parfois, j’ai peur de m’emmerder évidemment. Mais ça n’arrive jamais car sitôt face à lui, je n’ai plus d’yeux que pour notre amour.
Ces petits moments loin du domicile, loin de notre routine, nous rapproche toujours.
D’ailleurs, il n’est pas nécessaire de claquer de la thune en resto et en bars. Une simple balade, une activité marrante, un pique-nique : ça suffit !
Et quand on rentre, on n’allume pas la télé…
Être potes, avant tout, pour un couple heureux
Il s’agit de mon commandement le plus précieux !
Être potes, ça permet de tout traverser.
J’ai d’abord pour mon mec une amitié sincère, ce qui nous permet justement la marrade au quotidien.
C’est parce qu’il est mon ami que je lui fais confiance, que je respecte son opinion, que je le lui demande, que je considère son entourage et que je suis honnête.
C’est notre amitié, si précieuse qui nous fait passer outre nos engueulades, nos hurlements.
Une amitié +++++ évidemment, que je chéris plus que tout, que j’aimerais enfermer dans une boîte pour toujours.
J’aimerais d’ailleurs que tout ça ne s’arrête jamais.
Et je pense que ça ne s’arrêtera pas. J’en suis persuadée, même.
Pratiquer une sexualité décomplexée
Je suis intimement convaincue qu’il est possible de s’aimer sans jamais se toucher. Je suis moi-même tombée folle amoureuse de types à qui je n’avais même pas tenu la main.
Toutefois, j’aime m’adonner à des moments de plaisir avec mon partenaire.
Le secret de l’éclate même après quelques années ? Le zéro complexe !
Je n’ai pas de tabous vis-à-vis de mon mec, et il n’en n’a pas non plus vis-à-vis de moi.
Dans l’intimité, je m’efforce d’être 100% naturelle, et de ne pas rougir parce que je ne suis pas épilée, ou parce que je n’ai pas eu le temps de prendre une douche.
Le vrai sexe est très loin de ce qui est véhiculé par la pornographie. Il n’est pas toujours beau, ne sent pas toujours bon, et parfois il fait mal.
Le tout est de savoir que le vrai sexe de la vraie vie n’est pas parfait, mais qu’il est sincère !
Voilà ma belle carpe, cet article est déjà trop long alors je vais m’arrêter là, même si j’ai encore 20.000 idées à te communiquer.
Mais il est temps pour moi de te laisser la parole.
Alors, quels sont tes conseils pour être heureuse en couple ?
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Les Commentaires
tout à fait d'accord avec vous, dans un couple fusionnel, il y a toujours le risque pour que l'un prenne le pas sur l'autre, domine l'autre. Cela finit par étouffer les personnalités.
Mon chéri et moi avons chacun·e nos jardins privés, c'est pour moi indispensable