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Quand j’étais petite, régulièrement, j’assistais à un mélodrame : ma grande sœur devait faire ses exercices de mathématiques et, avant même d’avoir posé les yeux sur sa feuille, elle fondait en larmes, par principe. Cette discipline lui flanquait le bourdon !
Et vous, êtes-vous anxieux•se à l’idée de faire un exercice de mathématiques ? Ça vous donne des boutons par anticipation ? Est-on plus effrayé•es par les mathématiques que par d’autres matières ?
La trouille des mathématiques… à la loupe
Figurez-vous que « l’anxiété envers les mathématiques » serait une anxiété (et pour certain•es, une phobie) bien particulière et étudiée par de nombreux chercheurs et chercheuses en sciences humaines.
Une équipe de scientifiques, composée d’Alana E. Foley, Julianne B. Herts, Francesca Borgonovi, Sonia Guerriero, Susan C. Levine et Sian L. Beilock, s’est saisie du sujet et a observé à la loupe les données de 64 pays différents.
Chaque État participait à un programme d’évaluation internationale qui teste les compétences de jeunes âgés de 15 ans en mathématiques, sciences et lecture. En parallèle, les élèves évaluent par ailleurs leur propre niveau d’anxiété envers ces disciplines.
Selon les analyses des scientifiques, il semble bien que les élèves (dans la majorité des pays observés) déclarent une anxiété spécifique envers les mathématiques.
Et plus cette peur est élevée, moins nous serions performant•es dans ce domaine.
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D’où vient la peur des mathématiques ?
Autrement dit, notre performance en mathématiques et notre anxiété liée à la matière pourraient être liées — mais dans quel sens ? Est-ce parce que l’on est « mauvais » en maths qu’on est anxieux, ou parce qu’on est anxieux qu’on loupe son examen de maths ?
Pour Julianne Herts, la relation serait « bi-directionnelle », c’est-à-dire que les deux facteurs pourraient s’alimenter.
En échouant à résoudre un problème de mathématiques, je renforce un peu plus ma peur vis-à-vis de cette matière et, en même temps, en étant anxieuse par rapport à cet exercice, j’augmente les probabilités d’échouer !
De manière générale, les chercheuses soulignent que l’anxiété peut être un obstacle à toutes nos performances.
Pour résoudre un problème mathématique, ou écrire une dissertation, nous avons besoin de nos capacités cognitives — et le stress peut interférer avec ça, en prenant un peu de notre cerveau (on retrouve ce mécanisme dans la « menace du stéréotype », par exemple)…
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Alana Foley suggère que cette peur pourrait en fait être « apprise », ou disons « transmise » par notre entourage (nos parents, nos enseignant•es…).
Lorsque des parents, qui ont eux-mêmes une anxiété envers les maths, aident leurs enfants à faire leurs devoirs… ils pourraient bien leur transmettre l’idée, involontairement, que cette discipline est difficile ou stressante.
Bien sûr, nos parents (ou nos professeurs) ne sont pas les seuls coupables de notre angoisse — d’autres facteurs entrent en compte : par exemple, l’anxiété envers les maths serait plus prégnante chez les élèves qui veulent « bien faire » à l’école, ou chez les personnes qui ont des difficultés à avoir confiance en elles…
En fin de compte, nous serions nombreux à ressentir cette anxiété, à des niveaux variables — certaines expériences montrent même que nos rythmes cardiaques pourraient augmenter pendant des tests de mathématiques…
Comment lutter contre la peur des mathématiques ?
Rassurons-nous : l’anxiété envers les maths n’est pas une fatalité et nous pouvons, petit à petit, nous débarrasser de cet obstacle.
Les chercheuses commencent par rappeler que l’anxiété réside souvent dans l’anticipation, plus que dans l’exécution : nous pouvons donc agir en amont et adopter des techniques de réduction du stress (tenter la méditation, faire quelques exercices de respiration, opter pour une balade dans un petit coin de nature…).
Avant un examen, la chercheuse Sian Beilock conseille également d’écrire ce que l’on ressent — cela pourrait permettre « d’externaliser » un peu l’anxiété, de faire un petit pas de côté… Lorsque les étudiant•es font cet exercice-là, il semble que leur performance s’améliore, comme si la peur avait moins de prise sur eux.
Pour aller plus loin :
- Un article du New York Times
- Un article de Psychology Today
- L’expérience de Alana E. Foley
- Un article du American Educator
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