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Couple de femmes dans lit se parlant
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Délaisser ses amies en début de relation amoureuse est plus commun que vous ne le pensez (et ça a même un nom)

Si vous avez un·e ami·e chère qui ne donne plus signe de vie depuis qu’il ou elle s’est mis·e en couple, ne lui en voulez pas trop. Ce phénomène, très commun, a même un nom : la « maladie du petit ami ». 

Cela vous est peut-être déjà arrivé. Vous tombez « croc love » de votre partenaire et soudain, plus rien d’autre que lui ou elle n’existe. En bonne obsédé.e de l’amour, vous n’avez plus envie de rien d’autre que de passer du temps avec l’être aimé et, annulez sans scrupule tous les événements auxquels vous convient vos ami·es. Puis, quelques mois plus tard, une fois la lune de miel passée (ou une rupture), vous recontactez vos potes pour les voir à nouveau. 

Ce phénomène n’a rien d’unique et concerne bien souvent les personnes qui commencent une nouvelle relation romantique. Dans les pays anglophones, il a désormais un nom : « boyfriend sickness », soit « la maladie du petit ami ». 

Inventée par l’influenceuse TikTok et podcasteuse Tinx, la « maladie du petit ami » est un phénomène d’une telle ampleur qu’il a même fait l’objet d’un article dans le très sérieux quotidien The Washington Post. Selon sa créatrice, la maladie du petit ami est susceptible de toucher tout le monde, peu importe son âge, son genre et son orientation sexuelle et romantique. 

Un phénomène qui s’explique par la science

Comment se caractérise exactement la maladie du petit ami ? Si vous êtes au début d’une relation amoureuse, ou que vous avez un·e ami·e qui l’est, plusieurs signes peuvent vous mettre la puce à l’oreille : vous vous désintéressez des conversations avec vos proches, ne leur posez plus de questions sur eux ou sur leur vie, vous annulez des sorties au dernier moment pour rester en couple, et vous partagez toujours l’opinion de votre moitié, même si son avis va à l’encontre de vos valeurs. 

Mais que vous soyez vous-même touché·e par cette « maladie » ou qu’il s’agisse d’un·e de vos ami·es, rassurez-vous : c’est en réalité une réaction parfaitement normale, qui peut même s’expliquer scientifiquement. 

Interrogé par le Washington Post, Amir Levine, professeur agrégé de psychiatrie à l’université de Columbia, explique que cette « maladie du petit ami » touche avant tout les jeunes couple car une nouvelle relation amoureuse crée de nouvelles connexions dans notre cerveau. 

« L’être humain est nuancé, mais la plupart du temps, il y a une personne au sommet de la hiérarchie. Si quelque chose de grave vous arrive, il y a une personne que vous allez appeler. C’est votre mécanisme de sécurité », détaille Amir Levine. « Cela signifie que lorsque vous rencontrez un·e partenaire potentiel·le, vous devez prendre un étranger·e et vous lier à lui ou elle de manière suffisamment sûre pour qu’il ou elle se hisse au sommet de votre système d’attachement et devienne votre refuge. Il faut beaucoup d’efforts et de reconnexion des circuits neurologiques pour faire de cet.te inconnu.e quelqu’un d’important. »

En passant beaucoup de temps ensemble, les nouveaux ou nouvelles amoureux.ses activent ainsi le système de récompense de leur cerveau. Les moments d’intimité ou de complicité qu’ils passent en tête à tête permet aussi de produire de l’ocytocine. Surnommée « hormone de l’amour », cette hormone produite par l’hypothalamus joue un rôle dans l’établissement des liens sociaux. 

Et même si le lien entre l’ocytocine et l’amour romantique n’est pas encore tout à fait compris, les scientifiques avancent que l’hormone joue sans doute un rôle dans l’attachement à son ou sa partenaire. 

Un risque d’isolement social 

Mais s’il est tout à fait normal de vouloir passer autant de temps que possible avec la personne dont on est amoureux·se, attention à ce que cette relation ne perturbe pas durablement toute votre vie sociale. 

Citée par 7sur7, Line Mourey, psychologue clinicienne à Dijon, explique qu’il est important de ne pas délaisser totalement ses relations amicales au profit de sa relation amoureuse… notamment parce que cela peut aussi nuire à celle-ci. 

« En mettant toute son énergie sur ce lien amoureux, on met un poids sur le partenaire, car il doit désormais combler les liens amicaux manquants. »

La psychologue met aussi en garde contre les risques d’emprise, d’isolement et de violences, exacerbés dans les relations fusionnelles, et lorsque les liens amicaux se délitent. D’où l’importance de préserver et faire fructifier ses relations non-romantiques et ce, même si l’on est en couple. « Les amis, ce sont les garde-fous, ils nous connaissent le mieux et ils seront capables de déterminer si la relation a une bonne ou une mauvaise influence. Ils sont aussi là pour tirer la sonnette d’alarme. »


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