Tout droit sorti du scrotum d’un chacal, le fouille-merde est une espèce atteinte d’une maladie orpheline qui provoque un dysfonctionnement de la glande de l’ennui, la glandulus ennuyus. Conséquence : le pauvre drôle ne sait comment gérer sa vie misérable et, dans un délire d’excitation, choisit alors de provoquer le chaos dans l’existence des autres pour mieux se divertir. Comment opérer ?
Tout d’abord, il faut dissocier le fouille-merde, friand d’attention et de drames qui a probablement été élevé par des individus instables (mère portant des dread-locks, père exhibitionniste, grand-mère accro au poker…) et le simple gaffeur qui lui est un fouille-merde à ses dépens, un fouille-merde sporadique qui vit avec la peur de se retrouver un jour dans une situation inconfortable à cause de sa maladresse.
Comment reconnaître le fouille-merde ? Grâce à ses techniques, nombreuses et manifestes. Il va notamment :
- Rapporter à la personne concernée les propos malfaisants qu’une tierce personne a tenus dans un cercle confidentiel. A noter qu’il faudra tenir compte ici des circonstances (la tierce personne était ivre / elle était dans son bon droit / etc.) et de la teneur desdits propos (étaient-ils dits avec méchanceté ? permettaient-ils de réaliser que la tierce personne n’était pas son ami(e) ? etc.). Exemple : B vous rapporte que A a dit que vous aviez mauvaise haleine = pas de réel but = volonté de nuire = fouille-merde. Contre-exemple : B vous rapporte que A vous aime depuis le CP = travail d’entremetteur = non-fouille-merde.
- Instaurer le doute. A l’aide de questions insidieuses et de sous-entendus, le fouille-merde aime à faire rôtir la cervelle de sa proie en lui laissant entendre que tout n’est pas aussi rose qu’elle ne le croit.
- Bien se garder de divulguer certaines informations. Quand vous voyez une personne qui se trouve à +2 sur l’échelle de l’amitié (+1 étant votre copain d’enfance qui a fini en hôpital psychiatrique, +10 votre meilleure amie) et qui va se mettre dans le pétrin et/ou se ridiculiser, votre bonne conscience vous pousse à intervenir pour éviter ces désagréments. Pas le fouille-merde.
Les intentions du fouille-merde ne sont pas explicitement de verser dans la cruauté, mais d’empêcher toute situation trop paisible de subsister. Toute bonne relation, tout statu quo qui permettrait une certaine sérénité et tout calme plat ne saurait perdurer pour le fouille-merde, qui va alors enclencher les hostilités.
Pour approfondir : liste des fouille-merdes célèbres sur Wikipedia.
On y trouve (entre autres) : Eric Zemmour, Michael Youn, tous les personnages ou presque de la série Dallas, Lord Voldemort et Suri Cruise.
Si le messager a souvent tort, le fouille-merde peut se découvrir assez de subtilité pour ne pas se faire prendre (du moins pas avant quelques méfaits). Il agit à la fois dans l’ombre et à découvert. C’est bien entendu de la manipulation. Dans un premier temps, cherchez à comprendre son intérêt dans l’affaire (jalousie, vengeance perfide, solitude due à un zona). Une fois que ce sera fait, quelle attitude adopter face à un fouille-merde ?
– Loi du Talion (« œil pour œil, dent pour dent ») = risquerait de l’exciter encore plus.
– L’ignorer = ne ferait que renforcer son idée selon laquelle son comportement est tout-à-fait anodin et normal (« ah ben si tout le monde le fait…)
– Lui dire ses 4 mensonges, et, en cas de récidive, le rayer de la carte de ses fréquentations = oui ! bravo ! enfin une réaction saine !
En cas de soupçon sur une personne qui aurait la langue trop pendue, coupez court aux aveux, pensées intimes et secrets d’alcôve. Écrivez plutôt un roman à clés pour vous soulager, ou racontez tout à une personne totalement extérieure (maman, amie habitant à l’étranger, tortue domestique).
La prochaine fois je vous parlerai des gens qui vont à la salle de sport en espadrilles.
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