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Culture

La Couleur pourpre, le Spielberg de la semaine pour briller en société

La Couleur pourpre est une oeuvre charnière dans la carrière de Spielberg. Elle aborde les questions douloureuses du viol, des violences faites aux femmes, de la haine et de la ségrégation dans l’Amérique du XXème siècle.

Tu as vu Jurassic Park ? Les trois Indiana Jones (oui je fais semblant d’ignorer l’existence du 4ème) ? E.T L’extraterrestre ? Les Dents de la mer ?

Tu es déjà bien calée en matière de Steven Spielberg des années 80/90.

C’est que sûrement comme les miens, tes parents ont dû te coller devant très jeunes. Les blockbusters de cette période, signés Spielberg, mais aussi Joe Dante, et Richard Donner entre autres, forment en effet le socle d’un cinéma très familial. 

Aujourd’hui, le monde en est nostalgique, et se remet au cinéma d’aventure, aux grandes épopées abracadabrantesques.

D’ailleurs, dans quelques jours sortira Ready Player One, une fiction très attendue qui surfe sur notre nostalgie des années 80.

Alors, cette semaine j’ai réfléchi.

J’avais envie que ce « classique de la semaine » colle à l’actualité. J’ai pensé écrire sur Jurassic Park et Indiana Jones mais tout bien réfléchi, tu les as déjà vus mille fois.

Alors j’ai eu une idée : mettre en lumière un film de Spielberg moins connu, qui change des dinosaures, des archéologues et des méchants requins !

La Couleur pourpre, de quoi ça parle ?

1900, tout au Sud des États-Unis.

Celie et Nettie, deux jeunes filles noires, vivent avec leur père dans une plantation de coton.

Celui-ci oblige la plus grande des deux soeurs à faire ce que « sa mère ne veut plus lui faire ». Je te laisse imaginer le pire. Car c’est de ça dont il est question. 

Celie endure l’horreur du quotidien pour protéger Nettie des violences incestueuses de son père.

Ainsi, l’aînée de la famille met au monde deux enfants, que l’ordure de daron fait immédiatement adopter. Il se marie ensuite à une jeune femme de l’âge de Celie.

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Le cauchemar pourrait prendre fin ici, mais il n’en est rien.

Celie est mariée de force à une brute misogyne, qui l’empêche de voir sa cadette.

La Couleur pourpre s’étend sur 30 ans. Autant d’années qui vont voir Celie souffrir, subir puis se libérer.

Ce film est l’histoire de la violence des hommes sur les femmes, de la violence des préjugés, des violences sexuelles et de la ségrégation.

La Couleur pourpre, un tournant dans la carrière de son créateur

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La cote de popularité de Steven Spielberg a explosé en 1975, grâce aux Dents de la mer.

Le film a beau avoir été décrié plusieurs années après à cause de la mauvaise image des requins qu’il véhiculait, il est tout de même considéré comme le tout premier blockbuster de l’histoire.

Rendons à César ce qui appartient à César.

Il a ensuite enchaîné les films d’aventure à succès. La Couleur pourpre marque donc un véritable tournant dans sa carrière. Un virage vers un cinéma engagé, profond et social.

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Par la suite, il alternera entre films d’aventure, et films sociaux, voire politiques.

Il signe par exemple le sublime La Liste de Schindler

, en 1993 (la même année que Jurassic Park), mais aussi plus récemment Le Pont des Espions et Pentagon Papers.

Force est de constater qu’il saute d’un genre à l’autre avec l’agilité d’un cabri.

Que veux-tu, c’est le talent !

La Couleur pourpre est l’adaptation d’un roman primé

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Steven Spielberg n’a pas inventé cette histoire. Il l’a empruntée au roman d’Alice Walker. 

Un roman… épistolaire ! Il a été publié en 1982 et le prix Pulitzer de la fiction et le National Book Award en 1983.

Ces très belles récompenses viennent saluer le travail de la romancière, qu’il était nécessaire de mettre en lumière, tant il pointait du doigt les pires atrocités de la société américaine.

Un roman d’intérêt public, donc.

La Couleur pourpre, le tout premier film d’une actrice lumineuse

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Je ne t’ai pas encore parlé du casting, et c’est volontaire. Je voulais te laisser mariner un peu pour te donner l’argument qui achèvera de te donner envie.

Celie, le personnage principal du film, est incarnée par… Whoopi Goldberg.

Il s’agissait de son tout premier rôle. Ce film représente donc un moment charnière de sa vie. Moment qui la propulsera au rang d’actrice iconique. 

Suite à cette interprétation, elle jouera dans des dizaines de films et deviendra l’artiste qu’on connaît aujourd’hui. Celle qui nous a accompagnées toute notre enfance, déguisée en nonne, dans Sister Act 1 et 2 et bien sûr dans la série Bagdad Café.

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Ce n’est pas tout.

Dans La Couleur pourpre, elle partage l’affiche avec… Oprah Winfrey (Sofia) ainsi que Danny Glover dans le rôle d’un homme brutal et désincarné. Des talents naissants, devenus d’immenses stars du cinéma et de la télévision !

La Couleur pourpre, un film timidement récompensé

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La Couleur pourpre a été nommé aux Oscars quelques 11 fois. Ce qui fait quand même un paquet ! Toutefois, il repartira bredouille.

Il a également eu droit à 5 nominations aux Golden Globes et n’en a reporté qu’un : celui de meilleure actrice.

Avec le recul, ce manque de récompenses n’est pas très étonnant. Car le film a plus choqué que plu. Une certaine frilosité due à l’époque, tu ne crois pas ?

Mais justice est désormais faite, car La Couleur pourpre figure désormais au panthéon des oeuvres cultes.

La Couleur pourpre a droit à sa comédie musicale

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Davantage basée sur le roman que sur le film, La Couleur pourpre a eu droit à sa propre adaptation en Comédie Musicale.

Elle a triomphé à Broadway et s’est ensuite exporté au Celebration Theatre de Hollywood, entre autres.

Je n’en savais RIEN. Je n’en avais même jamais entendu parler. Comme quoi, on en apprend tous les jours, grâce à Google, notre meilleur ami.

Voilà ma bonne dame, sur ce je te souhaite le meilleur des dimanches possibles en espérant que tu te sois remise de ton vendredi à la Grosse Teuf madmoiZelle ! 

À lire aussi : 10 bonnes raisons de te larguer, le teen-movie de la semaine


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

8
Avatar de BulleColoree
26 mars 2018 à 13h03
BulleColoree
La première fois que j'ai vu ce film j'étais jeune, trop jeune et j'en suis sortie choquée, a avoir comprit la moitié du film.

Je l'ai revu bien plus tard et qu'il est dur ! Mais tellement beau
0
Voir les 8 commentaires

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