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Il était une fois… la danseuse étoile et chorégraphe Marie-Claude Pietragalla

« Il était une fois », notre format d’interview vidéo partagé sur notre compte Instagram presque tous les vendredis, vous permet de découvrir l’enfance de personnalités inspirantes. Et cette semaine, nous recevions la danseuse étoile Marie-Claude Pietragalla.

Raconte-moi ton enfance, je te dirai qui tu es. Nos interviews vidéo Il était une fois sont l’occasion parfaite pour se replonger dans nos jeunes années, et décrypter ce qui a fait de nous des adultes. Et encore, adultes, c’est un bien grand mot, comme vous pourrez le découvrir.

Cette semaine, c’est la légende et danseuse étoile de l’Opéra de Paris Marie-Claude Pietragalla qui se replonge dans ses souvenirs d’enfance et nous raconte sa passion, ses peurs, et son rapport à la vie d’adulte.

La vision qu’elle pose sur son ex-vie de gosse nous permet de comprendre la femme qu’elle est aujourd’hui.

Marie-Claude Pietragalla dans Il était une fois : une interview particulière

Cette interview était toute particulière pour moi, je dois bien vous l’avouer. Ma mère, qui est décédée il y a plusieurs années, était pianiste à l’Opéra de Paris dans les années 1990.

Elle m’emmenait souvent avec elle les mercredis après-midi à l’Opéra, et je passais de longues heures assise par terre dans les studios de danse à dessiner ce que je voyais, pour m’occuper et faire passer le temps, pendant que ma mère faisait répéter les danseuses en les accompagnant au piano.

Marie-Claude Pietragalla, ou « Pietra » comme elle était surnommée, était l’une de ces danseuses. Je la regardais pendant des heures danser, s’entraîner, s’énerver parfois, et j’étais absolument fascinée par ses mouvements, sa rigueur et sa personnalité.

25 ans plus tard, je saute sur l’opportunité de l’interviewer, ne pouvant laisser cette occasion passer. Je marche pendant de longues minutes sous une pluie battante pour me rendre à notre rendez-vous dans son studio de danse, et je ressemble à un chien mouillé en arrivant, l’odeur en moins.

Et là, face à celle que je n’ai pas revu depuis plusieurs décennies et qui me rappelle mon enfance et ma mère, je suis émue. Je prends mon courage à deux mains et j’ose lui dire que ce n’est pas la première fois que l’on se rencontre, et je lui explique que c’était moi, la petite fille qui dessinait tous les mercredis après-midis il y a presque 30 ans, assise sur le parquet craquant d’une des salles de danse de l’Opéra de Paris. Elle me demande le nom de ma mère, et me dit se souvenir très bien d’elle. J’en tremblais presque.

Pour celles et ceux qui ont connu des deuils, vous reconnaissez peut-être ce sentiment, celui d’avoir l’impression que la personne décédée revit soudainement, parce que vous rencontrez une personne qui l’a connue. C’est exactement ce que ça m’a fait.

Ma mère est morte depuis déjà tellement d’années que son souvenir me semble faire partie d’une autre vie. Et là, le fait de parler d’elle à quelqu’un qui se souvenait de qui elle avait été m’a donné l’impression de la faire vivre une nouvelle fois, même si c’était seulement quelques minutes.

Comme je vous le disais plus haut, cette interview était vraiment particulière, et j’espère qu’elle vous plaira autant qu’à moi.

Il était une fois… Marie-Claude Pietragalla

La danseuse étoile sera en tournée dans toute la France dès la saison prochaine, les dates ayant été reportées à cause de la situation sanitaire. Vous pouvez accéder à la billetterie de son spectacle « La femme qui danse » au théâtre de La Madeleine à Paris, en suivant ce lien. 

 

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Merci à Marie-Claude d’avoir joué le jeu ! Et si vous vous demandez qui sera notre invitée de la semaine prochaine, un petit indice : elle dessine bien mieux que moi.


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