De plus en plus de parents font face à un casse-tête géant pour organiser leur quotidien en temps de Covid. Quels sont les possibilités pour gérer les aléas ?
On n’est toujours pas sortis de la crise du Covid, loin de là ! Le variant Omicron galope depuis la fin d’année 2021 et sa forte contagiosité sévit chez les plus jeunes. Les mesures ont à nouveau été adaptées dans les établissements accueillants des enfants et il y a de quoi de se perdre…
Déjà que ce n’est pas forcément toujours facile en temps normal d’être parents, alors si on nous ajoute en plus un Covid, plein de mesures changeantes et inadaptées, ça devient le casse-tête du siècle et on est pas loin de l’implosion.
On fait le point sur les différentes options, selon les cas.
Quelles sont les nouvelles règles d’isolement pour les enfants ?
Pour l’isolement des enfants, voici les différents cas, suivant s’ils sont positifs ou cas contacts, et selon leur âge.
Quand les classes et les crèches ferment-elles ?
Depuis le 3 janvier, de nouvelles règles sont entrées en vigueur, les classes ne ferment plus à partir du premier cas positif mais il en faut au moins trois.
Le Parisien, à qui Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation, a expliqué les nouvelles règles, détaille :
« Si un cas positif au Covid est détecté dans une classe, tous les autres élèves devront faire trois tests en quatre jours pour rester à l’école. »
Jean-Michel Blanquer précise :
« Désormais, quand la famille fera le premier test, elle recevra en pharmacie deux autotests gratuits, pour que les élèves se testent à nouveau à la maison à J + 2 et à J + 4. Les parents devront attester par écrit que les tests ont bien été faits et qu’ils sont négatifs. »
Le choix qui a été fait est donc de tester au maximum, d’agir au cas par cas et d’éviter les fermetures de classe.
Pour les crèches, les choses sont moins claires. Le protocole n’est pas précis et c’est à l’appréciation des crèches. Certaines recommandent les mêmes tests à effectuer à la maison, que pour les plus grands. Mais on comprend bien qu’il est très compliqué de mettre un écouvillon dans le nez d’un enfant d’un an ou deux ans. D’autres préconisent des tests salivaires.
Certaines crèches indiquent sur leur site, comme le groupe Babilou, le protocole, qui précise d’ailleurs :
« Toute décision de fermeture est concertée entre l’ARS [les agences régionales de santé], l’établissement et la préfecture. »
Quand on est parents, que faire ?
C’est bien beau toutes ces précautions, que l’on comprend aisément si l’on veut arrêter la propagation du virus, mais quand on est parent, qu’on a son enfant sur les bras (façon de parler) et que l’on a un emploi, comment faire ?
Plusieurs situations peuvent vous mettre en difficulté et le gouvernement, pour l’année 2022, a prolongé un dispositif mis en place l’année dernière.
Enfant cas contact ou classe fermée
Si vous devez vous arrêter de travailler pour garder votre enfant obligé de s’isoler ou si sa classe ferme, pas de panique : vous pouvez bénéficier de l’activité partielle, qui « s’applique dès le premier jour de l’arrêt de travail et au plus tard jusqu’à la fin de la période d’isolement ».
Pour cela, il faut fournir :
« un justificatif attestant de la fermeture de l’établissement scolaire ou de la classe (établi par l’établissement ou la mairie) ou un document de l’Assurance maladie attestant que son enfant est considéré comme un cas contact à risque et fait l’objet d’une mesure d’isolement »
Il est inscrit que ce dispositif est prévu pour les « parents qui sont dans l’incapacité de télétravailler ». Ce qui n’est pas très clair et reste au bon vouloir de l’entreprise.
Dans tous les cas, si les parents doivent garder l’enfant, il est évident qu’ils ne peuvent en même temps pas télétravailler. Il n’est pas possible d’être au four et au moulin. Cela se fera forcément au détriment du bien-être de l’enfant et de la qualité du travail.
Enfant positif au Covid
Si votre enfant est diagnostiqué positif au Covid-19 et doit s’isoler, vous pouvez bénéficier d’un arrêt de travail indemnisé sans délai de carence même si vous êtes entièrement vacciné. Sur le site du gouvernement, il est inscrit :
« L’un des parents d’un enfant déclaré positif au Covid-19 peut bénéficier d’un arrêt de travail dérogatoire indemnisé, sans délai de carence, avec un complément employeur, lorsqu’il ne peut pas télétravailler. »
Il est également mentionné « lorsqu’il ne peut pas télétravailler », un flou identique donc.
En ce qui concerne les durées :
« L’arrêt est d’une durée de 7 jours à partir de la notification de l’Assurance maladie. Il pourra être rétroactif dans la limite de 2 jours pour le parent qui se serait spontanément isolé avant la date de notification. Si les résultats du test ne sont pas connus à la fin de l’arrêt initial, il est possible de demander une prolongation de l’arrêt dans la limite de 2 jours supplémentaires. »
Les fonctionnaires auront une autorisation spéciale d’absence. Pour les indépendants, professions libérales, contractuels de droit public… : un arrêt de travail dérogatoire est prévu. Une condition est requise : les deux parents doivent être dans l’incapacité de télétravailler, encore.
Dans tous les cas, il faut se dire que c’est juste un mauvais moment à passer et que vous en ressortirez plus forts ! Ou simplement plus fatigués… Force aux parents ! Et enfants pour qui cette période n’est pas des plus simples non plus.
Vous êtes parent d’enfant(s) scolarisé(s), et la rentrée est chaotique en raison du Covid-19 ? Venez nous en parler à [email protected]
À lire aussi : Ma fille est rentrée à la maison, et j’en ai déjà ras les ovaires
Image en une : © Unsplah/Feliphe Schiarolli
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.