Elle fait partie des rarissimes femmes à la tête d’une grande maison du luxe français aujourd’hui. Maria Grazia Chiuri a en effet été nommée directrice artistique de Dior en 2016.
Fondée en 1947 par Christian Dior, la marque habille les femmes depuis près de 75 ans. Mais elle n’avait jamais été dirigée par l’une d’entre elles, avant Maria Grazia Chiuri. C’est donc presque une révolution en soi.
Et celle-ci méritait bien un documentaire, Une femme à la tête de Dior de Loïc Prigent. De quoi mieux comprendre cet événement historique à l’échelle de l’industrie.
Maria Grazia Chiuri, première femme directrice artistique de la maison Dior
Cette révolution d’être une femme dirigeant une maison de couture, Maria Grazia Chiuri n’a de cesse de la souligner. Et ce, dès son premier défilé, avec notamment le fameux t-shirt flanqué d’un « We should all be feminists », en hommage à l’autrice nigériane Chimamanda Ngozi Adichie.
Un haut qui a fait couler beaucoup d’encre (et qui est toujours en vente aujourd’hui, pour la modique somme de 620€ sur l’eshop de Dior).
Si certaines personnes crient au féminisme-washing, Maria Grazia Chiuri continue de mettre en avant des femmes artistes, intellectuelles, et artisanes, à travers chacune de ses collections, et de visibiliser le féminisme via les décors de ses défilés, des séries de podcasts (les Dior Talks) et des ouvrages.
Mais peut-on faire du féminisme un fonds de commerce comme un autre ?
Le documentaire Une femme à la tête de Dior suit et interroge le female gaze de Maria Grazia Chiuri
C’est cette dynamique féministe qu’interroge aujourd’hui le journaliste mode Loïc Prigent à travers un documentaire diffusé ce vendredi 15 octobre 2021 sur France 5 à 22h25 : Une femme à la tête de Dior.
Le documentariste a suivi Maria Grazia Chiuri pendant plusieurs mois, pendant la création de la collection Dior Croisière 2022 (qui a défilé en mai 2021).
Plus que la confection de différents vêtements, notamment inspirées de la mythologie grecque, c’est donc aussi une interrogation de ce qui tient ou non du female gaze et du féminisme, depuis l’épicentre du luxe, au sein d’une industrie bâtie par, pour, mais aussi contre le corps des femmes, où les hommes font beaucoup trop la loi.

Pour aller plus loin : le beau livre « Her Dior », de Maria Grazia Chiuri, 85€
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Crédit photo de Une : Extrait du documentaire Une femme à la tête de Dior, de Loïc Prigent © Bangumi
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