Casting de rêve (Ryan Gosling, Steve Carell, Julianne Moore, Emma Stone) et pitch alléchant, Crazy, Stupid, Love promet de passer un bon moment et de remuer un peu le vieux thème de l’amour.
Un quadra (Steve Carell) dont la femme (Julianne Moore) vient de divorcer échoue dans un bar et rumine sa peine. Il est ennuyeux, dérange les clients et affiche beaucoup trop sa douleur. « L’étalon » du bar (Ryan Gosling <3), pour qui les conquêtes s’enfilent et tout est facile, décide de prendre en main le pauvre garçon et d’en faire une sorte de… double.
C’est le genre de film qu’on regarde après un déjeuner entre amis ou juste avant un dîner entre filles. La comédie romantique qui vous fait passer un bon moment et qui peut même vous faire rire.
Si les deux réalisateurs sont bien loin du panache et de la qualité de leur précédent film (le très très très bien, le GENIALISSIME I love you Phillip Morris), Crazy, Stupid, Love n’en est pas moins un petit film sympathique. Les scènes se succèdent avec humour et entrain, l’histoire prend rapidement forme.
On s’attache aux personnages et on devient curieux de leurs histoires d’amour, des plus folles (l’adolescent amoureux de sa baby-sitter, la baby-sitter elle-même fantasmant sur le père de l’adolescent ) aux plus stupides (l’aventure passagère d’Emily, le premier coup du soir de Cal).
Ajoutez à cela quelque répliques bien senties et un casting digne d’Hollywood et vous voilà devant LA comédie du moment.
Mais tout cela n’empêche pas le film d’atteindre ses limites. Crazy, Stupid, Love reste une comédie romantique très convenue, avec quelques longueurs et une certaine platitude (les champs / contre-champs systématiques dans les dialogues, ça fatigue au bout d’un moment).
Pas non plus de révolution dans son traitement des relations amoureuses et, pour couronner le tout, un final plutôt décevant.
Si, au fond, on se fiche bien de tout ces défauts quand on va voir ce genre de film, on ne peut pas franchement adhérer à tous les clichés. Trop américain, trop bien pensant peut-être, le charme s’évapore et on reste simplement content de sa séance.