Précédemment dans #62jours : Arrête de t’excuser quand tu n’as rien à te reprocher
Je suis embêtée.
Je sais quelle est la prochaine étape de mon raisonnement, mais j’ai peur de l’écrire. Ça m’obligerait à sortir du déni.
Mais bon. Je ne me suis pas lancé ce défi pour me dégonfler à la moitié du chemin.
Donc allons-y.
La confiance en soi, vs « la confiance en moi »
Pour interagir sereinement avec les autres, je dois délimiter ma zone de respect. J’ai commencé, depuis quelques jours. Apprendre à dire non. Arrêter de m’excuser quand j’ai rien à me reprocher…
Je pourrais continuer cette liste très longtemps, énumérer toutes les petites phrases, les petites pensées, les petits bâtons que je glisse dans mes propres roues.
Ça me prendrait bien 62 jours, de retirer tous ces cure-dents plantés dans le pied.
Mais ça irait beaucoup plus vite si je prenais de la hauteur, pour régler tous ces petits problèmes grâce à une seule et même solution.
Y a pas de suspense, je l’ai donnée dans le titre : je ne peux pas avoir la confiance des autres si je n’ai pas la mienne, pour commencer.
Pour définir ma zone de respect, je dois me faire confiance
Je ne parle pas de confiance en soi comme du pouvoir de tenter des trucs, de sortir de sa zone de confort. Ça, j’en parlais comme d’un muscle qui se travaille.
Là, je parle d’une confiance que j’ai en moi-même, en mes propres intuitions, en mes propres jugements. C’est paradoxal, vous me direz. Comment je peux me mettre à travailler un muscle… si j’ai pas le coeur ?! Car c’est un peu ça.
La confiance en moi que je muscle, c’est celle que je fais reposer sur mon travail, sur mon expérience, sur mes acquis. Bref, sur des éléments factuels, concrets.
C’est pour ça que je peux réussir des projets, et arriver quand même à dire «non mais c’était rien ça, et puis j’ai eu de l’aide», et puis trouver mille excuses pour me retirer tout mérite, grosse merde que je suis, forcément…
La confiance envers moi-même, c’est celle qui est toute proche de moi, contre moi. C’est celle qui me protège du jugement des autres, celle qui appuie mes bonnes intuitions, celle qui nourrit mes convictions.
C’est celle que j’étouffe quand une critique fait mouche, quand une remarque me touche, quand le regard ou le jugement des autres exerce une pression supérieure à ce qu’elle peut encaisser.
Et forcément, vu combien je la néglige… elle n’encaisse pas grand chose.
Mais c’est pas grave, parce que je capitalise beaucoup sur mes acquis, mes accomplissements, mes réalisations… Ça compte, bien sûr ! Mais c’est aussi pour ça que tant de blessures passent au travers : il me manque une protection plus proche de moi.
Il me manque les frontières de ma zone de respect. Mais je ne peux pas les définir si je ne commence pas par me faire confiance. Je ne peux pas demander aux autres de respecter une frontière que moi-même, je ne respecte pas.
Alors oui, je peux apprendre à dire « non », arrêter de m’excuser, me demander si « ça va », et plein d’autres exercices à transformer en habitudes. Je peux.
Ce que je dois faire, surtout, c’est ne plus perdre de vue pourquoi je cherche à changer tout ça chez moi : pour me faire confiance, pour faire preuve envers moi-même, du respect que je mérite, et que j’aimerais que les autres m’accordent aussi.
Charité bien ordonnée commence par soi-même, il paraît. Alors allons-y. Me faire confiance, c’est le premier pas à faire dans ma nouvelle vie.
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