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Culture

Bunny Woman, la super-héroïne qui déglingue les harceleurs de rue

Elle rôde dans la ville, à l’affût de ceux qui embêteraient les filles qui marchent dans la rue. Si vous apercevez la pointe de ses oreilles, tremblez : voici Bunny Woman !

Le harcèlement de rue, c’est compliqué à affronter : souvent on n’ose pas réagir de peur de se faire casser la figure, mais ça nous énerve quand on laisse couler.

À lire aussi : Aux mecs qui me harcèlent dans la rue, sachez que je ne vous laisserai pas gâcher mes journées

Jade a toujours choisi cette seconde alternative. Mais un jour, elle a décidé de sortir de sa coquille : elle est ainsi devenue Bunny Woman.

En plus d’être un personnage, Bunny Woman c’est l’histoire imaginée par Marine Meignotte et Charly Desoubry, un duo lillois très créatif. Dans ce qu’ils appellent un comic book photo, ils racontent l’histoire de cette héroïne intrépide dans une ville lugubre façon Gotham City.

J’ai rencontré Marine pour qu’elle me parle un peu de leur projet.

La genèse de Bunny Woman

Marine a 26 ans : elle est mannequin depuis cinq ans, embauchée dans une agence depuis un an. Il y a deux ans, elle rencontre Charly, photographe professionnel, dans le cadre d’un shooting. Le courant passe bien entre eux, partageant la même passion pour l’univers des comics.

« Pendant le shooting, je portais un masque de lapin. Charly m’a expliqué qu’il allait recevoir un autre masque avec un côté plus super-héroïne.

Ça m’a vraiment parlé : on a donc fait un second shooting sur cette thématique et c’est là qu’on a eu l’idée de Bunny Woman. »

Le duo décide alors de réaliser un comic book photo, c’est-à-dire une bande dessinée composée de photographies retravaillées pour leur donner une certaine ambiance.

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Bunny Woman, un projet de longue haleine

Marine s’occupe d’écrire l’histoire puis, avec Charly, ils réalisent un shooting pour la raconter en images. Avec figurant•es et décors à l’appui, le quotidien de Jade, étudiante timide et introvertie, se construit.

À lire aussi : « Hé mademoiselle », un génial film d’animation sur le harcèlement de rue par des étudiants de l’ESMA (màj)

Ensuite c’est Charly qui retravaille les photos en y appliquant un produit chimique qui leur donne un aspect trash et abîmé. Le duo fait tout tout seul.

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« Ça faisait longtemps que je voulais mener un projet artistique.

C’est notre projet à nous deux, complètement auto-produit. On n’a pas eu envie de passer par le crowdfunding, on a préféré prendre le temps mais tout faire sur notre épargne commune. »

C’est ainsi que Bunny Woman voit le jour.

Une lapine face aux méchants

Le duo s’est amusé à réinventer les codes de la Bunny Woman : dans la culture populaire c’est la femme sexy, la playmate, elle ne fait pas spécialement peur. Sauf que dans leur histoire, si on se retrouve face à l’héroïne, c’est qu’on a fait une grosse bêtise.

« Mon super-héros préféré c’est Batman. Je suis passionnée par l’univers de Gotham City, avec le Joker, Poison Ivy, Catwoman…

Mais mes inspirations c’est aussi Buffy contre les vampires, Charmed, des héroïnes puissantes qui se battent tout en ayant une vie à côté. »

De cette collaboration est né un comics que vous pouvez commander au prix de trente euros sur le site officiel du projet, sur lequel vous pourrez aussi retrouver les coulisses des photos et plein d’informations sur Bunny Woman !

À lire aussi : Harcèlement de rue ou compliment ? — Je veux comprendre

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