C’est enfiiiiin le retour de BoJack Horseman sur Netflix et je meurs.
Vous n’imaginez pas à quel point j’adore cette série. Je l’ai découverte après avoir regardé Rick et Morty (que j’aime éperdument d’amour aussi) et ce fut le coup de foudre.
Depuis la fin de la saison 3, je n’attendais que ce moment avec grande impatience. (Avec la suite de Rick et Morty, du coup.)
Je ne me suis d’ailleurs pas privée de le faire savoir : je lâchais des « Bring Back BoJack » à tout bout de champ sur les réseaux sociaux.
Donc avant de me lancer dans cette saison 4 telle une furie enragée, j’avais envie de faire un débrief avec vous de POURQUOI j’aime tant ce cheval humain alcoolique. Go.
BoJack est un personnage touchant
« Dites stop. » « Stop. »
L’humour noir est présent dans cette série. Mieux vaut donc y être un minimum réceptif•ve. Mais si c’est le cas, alors vous allez vous régaler.
BoJack est une ancienne vedette de sitcom des années 90 dont il était le personnage principal. Toute l’intrigue tourne autour de sa descente aux enfers.
Ringardisé, désormais placé sous le feu des projecteurs uniquement pour de mauvaises raisons, socialement inadapté, il trouve refuge dans l’alcool et les drogues ainsi que les aventures foireuses.
BoJack est désespérément humain. Impossible de ne pas regarder cette série sans l’identifier à des stars que nous avons réellement connu, vu chuter ou être sur-médiatisées.
Mais au-delà de l’univers du showbiz, c’est à nous-mêmes que nous pouvons identifier BoJack.
De ses craintes à ses insécurités, j’ai régulièrement eu le sentiment de le comprendre. C’est un personnage désabusé, qui souffre des injustices qui l’entourent mais qui ne sait pas comment gérer cette sensibilité.
Alors ça le rend maladroit, lui fait prendre de mauvaises décisions et par dessus tout en fait quelqu’un de profondément auto-destructeur.
Le sarcasme et les addictions lui permettent de ne pas avoir à affronter les réalités qui l’entourent, et bien que ça aurait pu être le premier sentiment qui me vienne, je ne le trouve pas lâche mais touchant.
Je n’arrive pas en vouloir à BoJack de préférer se faire du mal lui-même plutôt que de laisser les phénomènes extérieurs qui l’affectent s’en charger, car il a conscience qu’il ne pourra rien y changer tandis que sa propre situation, peut-être.
Le coeur de ses problèmes provient de son rapport à la société, mais il ne pourra jamais modifier la manière dont tourne le monde. Alors il l’accepte, sauf qu’il est désenchanté et avance comme il le peut : de travers.
Tous les personnages de BoJack Horseman sont touchants
Princess Carolyn, Diane, Mr. Peanutbutter, Todd et Sarah Lynn sont les personnages principaux de la série.
Princess Carolyn m’a particulièrement plu dès le début : cette chatte persane rose est l’agent de BoJack — ainsi que son ex-petite amie. Ils entretiennent une relation compliquée.
Je l’adore car elle est constamment la « chatte de la situation ». Elle fait partie de ces personnages féminins puissants qui m’ont marquée, toutes séries confondues.
Même si elle apparaît souvent comme quelqu’un de drôle et grande gueule, j’ai souvent ressenti de la peine pour elle.
Je l’admire beaucoup car c’est une femme qui va au bout de ses objectifs et qui n’a pas peur de s’imposer dans son travail, mais qui a également souvent été déçue (notamment par l’homme qu’elle aime). Et qu’elle continue d’aider malgré tout.
La manière dont elle arrive à ne pas se laisser submerger et à rester toujours plus forte m’a beaucoup inspirée.
Je suis la seule à trouver ce passage absolument hilarant ?
Mr. Peanutbutter est le rival mais aussi paradoxalement l’ami de BoJack. Naïf, confiant, chaleureux et « simple d’esprit », il est un peu tout ce que le héros de la série n’est pas.
Comme dans chaque relation similaire, BoJack le hait autant qu’il l’apprécie. On assiste à la frontière typique entre la fascination et la jalousie et je trouve intéressante la manière dont les scénaristes ont réussi à le mettre en scène.
Avec Diane, qui est la fiancée de Mr. Peanutbutter mais dont le cheval tombera amoureux, une dimension supplémentaire (romantique ?) s’ajoute.
Elle pointe surtout la mauvaise gestion affective du vieux canasson, l’importance de la confiance en soi et en l’autre dans un couple et de la connaissance de ses propres envies/attentes.
Enfin, Todd, le meilleur ami de BoJack, est le personnage paumé mais insouciant de la série.
Si paumé•es, les autres semblent l’être également, il est le seul à se laisser porter par les évènements et à ne pas vouloir y remédier à tout prix.
C’est lui qui vit le plus d’expériences absurdes de tout le groupe, et c’est ça l’ironie de BoJack Horseman.
La série BoJack Horseman est très drôle
Mon héros.
Quand je regarde
BoJack Horseman, je rigole beaucoup.
De manière générale, les créateurs et créatrices qui arrivent à faire de sujets humanistes et dépressifs des pépites drôles et pleines de sens sont de loin mes prèf’.
C’est intelligent, vif, plein de sincérité et le casting audio est plutôt pas mal.
Todd Chavez est doublé par Aaron Paul (Jesse Pinkman dans Breaking Bad), Diane Nguyen par Alison Brie que vous avez vu dans Mad Men, Scream 4 mais aussi plus récemment dans GLOW et Herb Kazzaz (qui est l’ancien mentor de BoJack) par Stanley Tucci que vous avez vu dans Hunger Games, Le Diable s’habille en Prada ou Lovely Bones.
Les blagues, si on est sensible à cet humour, sont fines et pointues et c’est un régal.
Mais comme je préfère le rappeler, BoJack Horseman (à l’inverse d’autres séries du même style qui préfèrent jouer la carte de l’extravagance et du non-sens à fond) assume pleinement ses passages déprimants.
Attendez-vous donc à quelques moments de blues bien placés qui rendent le ton du show unique.
Malgré tout, cela reste à mes yeux une série feel good qui n’a pas peur de se moquer de l’industrie médiatique et du rêve américain, et j’apprécie passer un bon moment devant un programme qui pose également de vraies questions.
Celles et ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de regarder BoJack Horseman, foncez ! Les autres, NE ME SPOILEZ PAS JE VAIS MATER LA DERNIÈRE SAISON DE CE PAS.
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