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J’ai fait le Dry january et après un mois, mon foie peut faire revenir l’être aimé

Après (presque) 31 jours de sobriété, c’est l’heure du bilan. Aïda a participé au Dry January, et elle nous raconte les bienfaits de son mois sans gueule de bois.

Le 30 janvier 2022

Je vous l’avais annoncé en début d’année : j’ai décidé cette année de participer au Dry January, un mois complet sans alcool, sans happy hour en terrasse, et sans gueule de bois. J’étais curieuse des conséquences que cette décision pourrait avoir sur ma vie, de ce qui allait changer, des effets que j’en percevrais sur ma santé physique et mentale… Et surtout, de si j’en étais capable.

D’avance, laissez-moi vous dire que je n’ai pas été déçue !

Ce que j’attendais du Dry January

Avant de le commencer, je n’étais pas sûre de ce que j’espérais de ce mois sans alcool. Sur Internet, on vante un meilleur sommeil, une plus belle peau, des économies d’argent… Forcément, ça fait rêver. Mais je crois que c’est principalement l’idée d’une consommation d’alcool plus réfléchie qui me donnait envie : sortir de la facilité « bar-alcool » après le boulot, de l’automatisme « voir des potes = boire des verres »…

Au mois de janvier, mon programme était donc le suivant : aller prendre des goûters, siroter du thé dans des bars après 21h, et me demander — presque pas pour rire — si ma vie sociale allait y survivre.

Semaine 1 du Dry January : une vie d’ermite

En prévision de cette démarche de sobriété, j’ai passé les dernières semaines de décembre à éviter l’alcool autant que possible. Un bon vin à Noël, une bonne bière au Nouvel an, et c’est sans gueule de bois que je suis entrée dans l’année en me disant que c’était plutôt agréable — signe annonciateur de la trentaine qui approchait.

Mais quand les invitations de type « Rendez-vous au bar habituel jeudi 19 heures » ont commencé à pleuvoir, je me suis vite rendu compte qu’il allait être difficile de résister à l’appel de l’happy hour une fois sur place. Qu’à cela ne tienne, je resterais chez moi.

J’ai donc passé ma première semaine de janvier au chaud, avec une pile de livres que je n’avais pas touchée depuis des mois. Choc : si je ne sors pas, je peux lire quatre romans en une semaine. Mon enfance s’explique.

Rien à déclarer côté forme physique. J’ai toujours le sommeil léger, ma peau n’est pas parée d’un glow naturel, je suis juste la même personne que d’habitude (en plus cultivée puisque j’ai lu des livres, mais aussi plus solitaire puisque je n’ai pas vu mes potes depuis six jours).

Semaine 2 du Dry January : vraiment beaucoup de thé

À partir de la deuxième semaine, j’ai commencé à vouloir mettre ma volonté à l’épreuve du monde extérieur. Pour y aller progressivement, j’ai troqué les soirées à l’heure de l’apéro pour des rendez-vous l’après-midi à l’heure du goûter. Heureusement pour moi, Paris est pleine de bonnes adresses pour manger des pâtisseries et autres choses délicieuses entre 16 heures et 19 heures.

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Crédit photo : Content Pixie / Unsplash

Mon quotidien change un peu : je découvre de nouveaux endroits dans des quartiers où je vais moins souvent, et je me balade un peu plus. Je découvre que sans alcool, je trouve ça beaucoup moins rigolo de rester assise pendant des heures en face d’un verre, alors j’oblige mes potes à marcher sans but avec moi.

Le Dry January et mon petit corps fragile

Après dix jours, les effets du Dry January sur ma forme physique commencent à se faire sentir. Je me réveille en bien meilleure forme le matin, signe que je dors mieux ; je m’endors plus facilement ; surtout, j’arrive à faire rentrer le sport beaucoup plus facilement dans mon emploi du temps.

Le matin avant le boulot, à la pause dej’, peu importe. L’idée d’aller courir ou bouger à la salle de sport une fois par jour ne paraît plus aussi insurmontable qu’avant, où je galérais à le faire une fois par semaine.

Semaine 3 du Dry January : oups

À partir de la troisième semaine, je réalise que je ne ressens pas de manque particulier, et que l’envie de descendre un gin tonic ne me taraude pas. Je recommence à aller dans les bars avec des amis, et je ne bois que du thé : ce n’est pas désagréable, c’est même assez facile puisque je ne suis pas la seule à faire ce mois sans alcool. Aurais-je remplacé une habitude par une autre ?

C’est ce que je me dis presque auréolée de gloire, jusqu’à ce que je me souvienne de l’existence de mon anniversaire.

Car janvier 2022 n’est pas seulement le mois de la sobriété, c’est aussi celui de mon passage dans la trentaine. Je m’étais réservé un soir d’exception en fin du mois, pour pouvoir le fêter en profitant de mes proches sans m’inquiéter de ce que j’avais envie de boire ou non.

Là encore, j’étais curieuse de ce qui se passerait ce soir-là. Est-ce que mon corps aurait oublié comment tenir l’alcool, et je finirais pompette rosette à 20 heures 30 ? Est-ce que j’aurais envie de surcompenser en vidant le bar ?

Rien de tout cela : j’ai été incroyablement raisonnable. Pendant cette très longue soirée d’anniversaire, j’ai bu trois ou quatre verres, répartis de la fin de journée à la fin de la nuit, le tout sans y penser une seule fois.

Je me suis réveillée sans gueule de bois, plutôt fière de ma performance, et prête à repartir pour quelques jours sans alcool.

Semaine 4 du Dry January : l’eau c’est de l’alcool

J’ai conclu ce mois avec beaucoup de tranquillité d’esprit.

Alors que janvier avait commencé plein de questions stressantes comme : « Mais comment je vais faire pour avoir des conversations en soirée si je ne bois pas ? » ou « Et si mes amis qui font le Dry January se rendaient compte que sobres, ils ne peuvent pas me blairer ? », il se termine avec une réponse simple : je suis exactement la même personne avec 1 litre de thé ou 1 litre de bière dans la vessie.

Cette information peut sembler évidente, mais elle ne l’est pas tant que ça quand on a intégré l’alcool comme évidence sociale depuis sa majorité.

Physiquement, les effets positifs d’un sommeil plus réparateur ont créé des réactions en chaîne. Non seulement je fais plus de sport, ce qui a augmenté mon bien-être général, mais j’ai aussi plus de temps et d’énergie pour prendre soin de moi : je suis allée chez l’ostéopathe, ma nuque est débloquée et la douleur chelou dans mon dos a disparu, j’ai envie de manger 5 fruits et légumes par jour, mon foie est si fort qu’il peut faire revenir l’être aimé. Au moins.

Un bilan plus que positif du Dry January

J’ai donc tiré beaucoup plus de ce mois sans alcool que ce à quoi je m’attendais. J’imaginais un challenge difficile à tenir, et trente jours sous le signe de la contrainte ; la réalité a plutôt été celle d’un changement d’habitude léger, mais constant !

Certes, mon teint n’est devenu ni lisse, ni lumineux (blâmons la pollution et l’absence de soleil), mais il y a quelque chose de très agréable dans le fait de se découvrir une nouvelle capacité : celle de mieux s’écouter et de mieux se comprendre, y compris face à des choses qu’on tient pour acquises.

En un mois, j’ai senti ma forme globale s’améliorer, j’ai pris plaisir à me réveiller le matin sans être dans le cirage total, et j’ai même gagné un peu de confiance en moi. Je n’ai pas économisé un centime, puisque le thé est au même prix que la bière, mais j’imagine qu’on ne peut pas tout avoir.

Dans l’absolu, ce challenge de janvier m’a donné très envie de réduire ma consommation d’alcool tout le temps, et de continuer à cette vitesse de croisière. Je vous dirai l’an prochain si ces effets ont été durables ou pas !

À lire aussi : Dry January : 3 recettes de mocktails aussi bonnes que leurs versions alcoolisées

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Les Commentaires

17
Avatar de Bloem
31 janvier 2023 à 18h01
Bloem
Toujours pas d'alcool pour moi. Comme j'ai commencé un peu plus tard je continue jusqu'au 5.
En revanche j'aurais aimé des effets sur mon sommeil ou mon compte en banque mais non.
Contenu caché du spoiler.
1
Voir les 17 commentaires

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