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Laurel Hubbard
Société

JO 2024 : y aura-t-il des athlètes féminines transgenres ?

L’inclusion des athlètes trans, et notamment des femmes,, au sein des grandes compétitions internationales pose question. Les athlètes féminines trans vont-elles participer au JO de Paris. La réponse en vidéo.

En se qualifiant pour les Jeux Olympiques de Tokyo, Laurel Hubbard, haltérophile néo-zélandaise, est devenue la première athlète transgenre à participer à la plus grande compétition sportive. Lia Thomas, elle rêvait de participer à ceux de Paris, mais en tant qu’athlète transgenre, elle ne pourra pas y participer. La nageuse transgenre ne pourra participer à la prestigieuse compétition sportive.

Depuis trois ans, les différentes fédérations sportives se questionnent quant à la place qu’elles veulent laisser aux athlètes transgenres dans les compétitions, et particulièrement aux femmes trans.

Athlètes transgenres et Jeux Olympiques de Paris : où en est-on ?

Selon le Comité International Olympique (CIO), au cours de ces dernières années, moins de 0,001% des olympiens se sont identifié(e)s comme étant des athlètes transgenres et/ou non binaires. Mais revenons en 2021, lorsque le CIO a modifié son règlement pour permettre aux fédérations des sports individuels d’établir leurs propres règles quant à la participation des athlètes transgenres.

Avec cette nouvelle organisation, les athlètes transgenres ont très vite été mis hors course pour ces JO de Paris. En France, l’ancienne ministre des Sports, Amélia Oudéa-Castéra, n’a pas voulu trancher sur cette question en rappelant que cette décision était du ressort de chaque fédération internationale. Politiquement, personne ne se mouille, du coup certaines fédérations, profitent de l’ignorance sur ce sujet pour disqualifier les athlètes transgenres.

Au total, c’est une dizaine de sports olympiques qui ont restreint la participation des athlètes transgenres. L’aviron, la boxe, l’athlétisme, le cyclisme, la natation, le rugby et même le cricket ont interdit aux femmes transgenres de concourir dans les catégories féminines, si elles ont atteint la puberté avant de commencer leur transition, c’est-à-dire la quasi-majorité des athlètes transgenres puisque très peu de pays permettent de faire une transition avant. Les fédérations de triathlon, de tennis et de tir à l’arc demandent à ce que les niveaux de testostérone soient maintenus dans une limite définie. D’autres disciplines, comme le badminton, feront du cas par cas. La fédération internationale de gymnastique, elle, a décidé de ne pas s’exprimer sur le sujet. C’est peut-être pas la meilleure décision…

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Les femmes trans ont-elles un avantage physique ?

Le débat fait rage. Ceux qui s’opposent à leur inclusion, soutiennent généralement l’idée que les femmes trans, ayant atteint la puberté masculine, ont un avantage physique par rapport aux femmes cisgenres. La raison ? L’impact de la testostérone sur leur corps et donc une densité osseuse plus développée et une force plus importante que chez les femmes cisgenres, même après la transition. Ils disent défendre avant tout « la protection du sport féminin », mais la ligne est parfois (trop) fine entre l’équité et la discrimination. Comme la fédération internationale de natation, qui a créée une catégorie unique aux nageurs transgenres. Cette nouvelle catégorie est loin d’être une avancée majeure mais est plutôt excluante.

Pour déconstruire ces schémas, plusieurs études et recherches scientifiques ont été menées, malgré un manque de connaissances sur les effets des traitements de transition sur les performances sportives. Dans une étude financée par le CIO publiée en avril dernier, il ressortait que les femmes transgenres étaient physiquement désavantagées, par exemple dans la fonction pulmonaire, par rapport aux femmes cisgenres. Mais cette étude avait été réalisée sur une petit échantillon de personnes (75), ce qui limitait sa portée.

En 2021, une université britannique avait même conclu que l’hormonothérapie diminuait la force, la masse maigre et la zone musculaire chez les femmes trans après 12 mois. En revanche, au global, cela restait toujours plus élevé que chez les femmes cisgenres après trois ans. Du côté des athlètes, très peu sont à l’aise à l’idée que des athlètes transgenres concourent à leurs côtés dans les catégories féminines.

Du coup, les pionnier(e)s comme Quinn, Alana Smith ou encore Lia Thomas ne seront pas de la partie pour cette 33ème édition. Du côté des athlètes françaises, la sprinteuse Halba Diouf, a arrêté de rêver des JO de Paris en mars dernier, quand Sébastian Coe, le président de la Fédération Internationale d’athlétisme, a annoncé l’exclusion des compétitions nationales et internationales des athlètes transgenres qui ont « connu une puberté masculine ». Impossible donc pour l’athlète de 21 ans de se qualifier pour les JO puisqu’elle est cantonnée au niveau départemental.


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