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5 conseils pour trouver un job après un « trou dans le CV »

Après une, deux ou plusieurs années éloignées du monde du travail, comment réussir à y retourner ? Deux expertes nous donnent leurs conseils pour décrocher un nouveau job.

Vous avez passé une ou plusieurs années à voyager, élever vos enfants ou vous soigner ? Vous souhaitez maintenant retourner sur le marché du travail et vous vous demandez comment vous y prendre ?

On a demandé à des expertes quelques conseils pour bien candidater après un « trou dans le CV ».

Sachez d’abord que vous n’êtes pas seule à avoir fait une pause dans votre carrière, qu’elle soit choisie ou subie. D’après une étude de la DARES, 6 personnes sur 10 ont connu au moins une interruption dans leur carrière. Dans 49% des cas, c’était pour cause de chômage, 13% pour élever leurs enfants et 13% pour suivre une formation.

1) Bien réfléchir au type de poste que l’on aimerait trouver

L’année sabbatique pour voyager ou se concentrer sur des projets personnels est aussi de plus en plus courante si l’on en croit la coach professionnelle certifiée Laurence Thomas.

« Parmi les clientes que j’accompagne, il y en a qui prennent des années sabbatiques. Il y a vingt ans, j’ai l’impression qu’on osait moins faire ça et qu’il y a peut-être plus d’audace aujourd’hui. »

« Si on démarre sa recherche d’emploi en se disant qu’on va trouver un poste qui nous plaît, on verra plus de pistes possibles et on se sentira plus légitime pour les saisir. Un cercle vertueux va s’enclencher et ça peut faire une vraie différence. »

Pour bien réussir son retour sur le marché du travail, la fondatrice du cabinet Consonance & Co, conseille de mettre à profit sa « pause » pour réfléchir au type de poste que l’on aimerait obtenir et à ses motivations intrinsèques (en se concentrant sur ce que l’on aime faire, plutôt que sur ce que l’on sait faire). 

« Si on a besoin d’un regard extérieur, on peut se faire accompagner par un coach et/ou réaliser un bilan de compétences que Pôle Emploi peut financer dans certains cas. »

Ensuite, Laurence Thomas conseille de faire de la visualisation positive, comme les sportifs de haut niveau.

« C’est une histoire de disponibilité intérieure : si on démarre sa recherche d’emploi en se disant qu’on va trouver un poste qui nous plaît, on verra plus de pistes possibles et on se sentira plus légitime pour les saisir. Un cercle vertueux va s’enclencher et ça peut faire une vraie différence. »

« Autant se réapproprier le storytelling de ce trou et l’assumer, parce que ça va forcément arriver sur la table à un moment. »

Lucile Quillet, autrice de “libre de prendre le pouvoir sur ma carrière !”

2) Assumer clairement sa pause dans son CV

Bon, une fois qu’on s’est fait des scénarios gagnants dans la tête, et qu’on a trouvé des premières offres qui peuvent nous intéresser, qu’indique-t-on concrètement dans son CV ? Faut-il mentionner sa pause ? Laisser un blanc ? Tenter de noyer le poisson ?

Tout assumer dès le CV. Le conseil de Lucile Quillet, autrice du livre Libre de prendre le pouvoir sur ma carrière !, est sans ambiguïtés.

« Autant se réapproprier le storytelling de ce trou et l’assumer, parce que ça va forcément arriver sur la table à un moment. Si on montre dans sa candidature que ce n’est pas un problème en ne tentant pas de l’esquiver ou de le cacher, alors le recruteur pensera aussi que ce n’est pas un problème.

On peut par exemple inscrire une ligne sur son CV du genre “2019-2021 : congé parental” et ajouter en dessous les quelques compétences que l’on a acquises pendant cette période. »

3) Mettre en avant les compétences développées pendant son congé parental ou son année sabbatique

Eh oui, ce n’est pas parce qu’on n’a pas un emploi rémunéré, qu’on arrête forcément de bosser ou d’apprendre des choses ! Bien au contraire, comme le rappelle la journaliste spécialisée sur les questions d’emploi.

« Une mère au foyer développe des compétences de gestion de budget, de planning, de priorisation des tâches mais aussi des qualités d’écoute et d’empathie. Elle sait trouver des compromis et faire preuve de leadership. Bref, toutes les soft skills valorisées dans les milieux masculins aujourd’hui existent en fait depuis longtemps dans la sphère privée. »

Vous pouvez aussi mentionner les éventuels engagements associatifs que vous avez pu avoir, tout comme les formations, MOOC ou projets personnels réalisés pendant cette période.

C’est exactement la même chose si vous avez choisi de prendre une année sabbatique pour voyager (genre, avant la pandémie). Vous avez probablement progressé en langues étrangères, mais aussi dû faire preuve de débrouillardise et d’ouverture aux autres dans un contexte multiculturel. Autant de qualités précieuses dans le monde professionnel.

« Quand on fait une pause, on revient à des références intérieures, on va faire des choix qui nous animent et ça permet de se réaligner sur ses valeurs. Ça donne des profils humainement plus riches. »

LAURENCE THOMAS, COACH

Assumer cette pause et ce qu’elle vous a apporté, OK, mais attention à ne pas en faire pour autant votre seul argument dans votre lettre de motivation ou en entretien.

L’objectif pour la coach Laurence Thomas, c’est de dégoupiller la résistance du recruteur puis de revenir ensuite à son cahier des charges.

« Il faut faire en sorte que la pause ne soit pas un sujet, mais un ingrédient comme un autre de votre parcours. »

4) Réfléchir à l’image que vous voulez renvoyer au recruteur

Pour Lucile Quillet, il est également essentiel de réfléchir à l’impression que vous voulez faire sur la personne chargée du recrutement afin que votre lettre de motivation et vos propos étayent cette image.

« Attention à la façon dont vous vous présentez ! Ne parlez pas de vous au passé (“j’étais juriste”), dites plutôt : “je suis juriste, en recherche d’emploi”. Assumez votre parcours et ne rentrez surtout pas dans un processus de justification permanente comme si on allait vous taper sur les doigts.

N’hésitez pas à faire relire votre lettre de motivation par d’autres gens, des proches ou des anciens collègues, en leur demandant quelle impression elle leur fait. C’est encore mieux s’il y a des hommes parmi vos relecteurs, parce qu’ils ont beaucoup moins tendance à utiliser des tournures passives. »

« Quand on fait une pause, on en retire forcément des éléments positifs. »

Laurence Thomas, coach

Et quand la pause n’est pas choisie, mais plutôt subie, en cas de chômage ou de maladie par exemple ? Les mêmes conseils s’appliquent pour la coach Laurence Thomas.

« Quand on fait une pause, on en retire forcément des éléments positifs. Même dans le cas d’une maladie, on en sort plus solide, plus souple, plus résiliente.

Aujourd’hui, il y a une injonction à réussir dans notre société et à être productif ou productive. Quand on fait une pause, on revient à des références plus intérieures, on va faire des choix qui nous animent et ça permet de se réaligner sur ses valeurs. Ça donne des profils humainement plus riches. »

Vous voilà convaincue ? Il ne vous reste plus qu’à transmettre cette impression au recruteur ou à la recruteuse.

À lire aussi : Entretien d’embauche : comment répondre à la question « vous voulez des enfants ? »

5) Renouer avec son réseau pour décrocher un job

Pour trouver un taf, vous pouvez bien sûr vous mettre des alertes sur des sites de petites annonces puis postuler à celles qui vous correspondent, mais les deux expertes que nous avons interrogées conseillent vivement d’activer votre réseau en parallèle. Une part non négligeable des recrutements se fait en effet par bouche-à-oreille ou cooptation.

Commencez par mettre à jour son profil sur LinkedIn est plus ou moins incontournable selon votre secteur d’activité. Ensuite, prévenez votre entourage élargi que vous cherchez du boulot en indiquant les types de postes qui vous intéressent.

« N’hésitez pas à démarcher des gens qui ont le même parcours que vous, même si vous ne les connaissez pas. »

LUCILE QUILLET, AUTRICE DE “LIBRE DE PRENDRE LE POUVOIR SUR MA CARRIÈRE !”

Voici quelques conseils de la journaliste spécialisée Lucile Quillet pour reprendre contact avec d’anciens collègues.

« C’est encore mieux bien sûr si on a continué à prendre régulièrement des nouvelles pour être tenue au courant d’éventuelles opportunités. Si on reprend contact après une longue période de silence, cela peut être délicat de venir demander des services tout de suite.

Par contre, vous pouvez leur écrire ou les appeler pour prendre quelques nouvelles et/ou demander des conseils. Cela ne leur coûte pas grand-chose, et en général, ils peuvent même se sentir flattés que vous leur demandiez leur avis.

Dans le même ordre d’idée, n’hésitez pas à démarcher des gens sur LinkedIn qui ont le même parcours que vous, même si vous ne les connaissez pas. En leur disant par exemple : je suis curieuse de votre parcours, j’aimerais en savoir plus. Auriez-vous quinze minutes à m’accorder ? »

Petit à petit, vous allez tisser votre toile, et qui sait, peut-être que l’un de vos contacts finira par passer votre CV à la bonne personne au bon moment ? C’est tout le mal que l’on vous souhaite !

Crédit photo : cottonbro / Pexels


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