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SOS Docteure Monboule : au lit, je reste mutique et ce silence devient pesant

SOS Docteure Monboule, c’est le nouveau rendez-vous de Madmoizelle. Chaque semaine, notre spécialiste anonyme du cul vient à la rescousse de vos interrogations sexuelles et vous conseille avec humour !
Mais qui est Docteure Monboule ?

Docteure Monboule, c’est la personne à contacter quand vous avez des questions qui concernent la sexualité. Eh oui, Madmoizelle reprend du service pour vous accompagner dans vos tourments… du cul.

Vous vous posez des questions sur votre vie sexuelle ? Vous avez des envies ou des fantasmes, et vous ne savez pas comment en parler ou les réaliser ? Chaque semaine, Docteure Monboule vous aide à mettre le doigt sur ce qu’il vous faut (ou dedans, c’est comme vous préférez) !  

La promesse de cette consultation, c’est que vous en sortirez avec des conseils utiles, sans jugement ni injonction… Et des mauvais jeux de mots, parce que pourquoi s’en priver.  

Si vous avez des questions à poser à la docteure, écrivez-nous à drmonboule[at]madmoizelle.com avec l’objet « SOS Docteure Monboule »

Chère Docteure Monboule,

Cela fait bientôt 9 mois que je suis en couple avec mon copain. Ça se passe plutôt bien, malgré quelques difficultés au début de la relation.

Mais mon plus gros problème, c’est surtout que quand on couche ensemble, je n’arrive vraiment pas à exprimer quoi que ce soit. Ni à gémir, ni à lui dire quoi faire ou quand j’ai mal ou ce que je n’aime pas, et encore moins à faire du dirty talk, ce que j’aimerais pourtant faire.

J’en ai déjà parlé à un psy qui a tout de suite pensé que ça venait de traumatismes liés à des violences sexuelles, mais à moins d’une grosse amnésie, je n’ai pas le souvenir d’en avoir subies.

Je ne me sens pas en danger, ni traumatisée : je suis plutôt à l’aise dans l’acte en lui-même, mais quand il s’agit de montrer mon plaisir, je bloque et j’ai honte. Je me sens ridicule.

J’ai toujours été un peu pudique vis-à-vis de mon corps et de ma sexualité. Quand j’étais plus jeune (j’ai 27 ans) et que toutes mes amies parlaient de leurs premières expériences sexuelles, ça me gênait beaucoup et je m’exprimais peu. D’autant plus que mon copain actuel et seulement mon troisième partenaire sexuel, donc je suis loin d’être une pro du sexe !

Ça va de mieux en mieux, mais j’ai vraiment du mal à parler de mes histoires de cul, ou même de sexualité en général, donc rien que cet email est un grand pas.

Dans la vie de tous les jours, c’est pas très grave. Mais au lit avec mon mec, ça devient lourd. Help !

Ce n’est pas parce que vous n’êtes pas très bavarde au lit que vous êtes passive !

Alors déjà, bravo d’avoir eu le courage de faire la démarche de m’écrire !

Que vous n’ayez pas envie de crier sur tous les toits des anecdotes sur votre sexualité, ça se comprend et ça vous regarde. Mais si ce malaise impacte votre vie sexuelle et votre épanouissement, là, il faut faire quelque chose.

On a été bercées par l’image de scènes de cul hyper vocales, à la limite des cris de cochons qu’on égorge, alors quand un ange passe, ne laissant poindre que les bruits de grincements du lit et le fameux « flap flap » reconnaissable entre mille, ça parait tout de suite moins sexy.

Et fatalement, il doit y avoir des choses qu’il fait ou ne fait pas qui ne vous plaisent pas… Or, vous méritez de les exprimer, ne serait-ce que pour vos limites, mais aussi pour votre plaisir.

La situation a l’air de vous peser et vous semblez vous comparer un peu à la version orale de l’étoile de mer (même si cette rhétorique est souvent utilisée par des gros sexistes). Mais ce n’est pas parce que vous n’êtes pas très bavarde au lit que vous êtes passive !

Ne bougez pas, voilà mon ordonnance visant à ce que vous réussissiez, je l’espère, à ouvrir la bouche pour autre chose que pour procurer du plaisir à votre partenaire.

Prescription 1 : pas de pression

La première chose que j’ai envie de vous dire : c’est de relâcher un peu la pression. Je sais, c’est plus facile à dire qu’à faire, mais vous semblez beaucoup vous en vouloir alors que si vous subissez cette situation, ce n’est probablement pas de votre faute !

Depuis qu’on est en âge de regarder du porno, de lire des magazines ou de visionner des scènes de cul dans certains films, on apprend qu’il faut exprimer son désir de manière quasi grandiloquente, surtout quand on est une femme.

Mais, spoiler alert du navet qu’est notre société patriarcale : vous n’êtes pas obligée d’hurler à la lune ou de proférer des obscénités comme dans les films de cul, si ce n’est pas votre truc !

La plupart des hommes ne laissent échapper qu’un grognement animal au moment où ils jouissent, et personne ne leur met la pression pour en faire plus.

Bon, par contre pour ce qui est de parler de ce que vous aimez, et surtout, de ce que vous n’aimez pas que votre partenaire vous fasse : c’est un plus gros problème.

N’ayez pas peur ou honte de dire des choses « négatives » ou positives, guidez votre partenaire et verbalisez vos gênes, sinon, comment peut-il éviter de les répéter ?

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Prescription 2 : respecter vos limites

Sur le fait que vous ayez du mal à exprimer ce que vous aimez ou pas, là, je vous rejoins : c’est primordial.

Sans ça, impossible de respecter vos propres limites et encore moins de passer un bon moment, sauf si votre partenaire est devin. Faire comprendre à l’autre quand il ou elle vous fait du bien, c’est l’essentiel d’une relation sexuelle consentie et réussie.

La base du consentement c’est de communiquer ! N’ayez pas peur ou honte de dire des choses « négatives » ou positives, guidez votre partenaire et verbalisez vos gênes, sinon, comment peut-il éviter de les répéter ?

Avez-vous peur de le vexer si vous lui dites que vous n’aimez pas tel ou tel acte ? Craignez-vous de véhiculer une mauvaise image de vous si vous parler de ce qui vous fait plaisir ? Vous sentez-vous obligée de parler ou de gémir parce que cela vous gêne vraiment ou parce que vous pensez que c’est ce que vous devez faire ? Est-ce ce partenaire en particulier qui vous met mal à l’aise pour vous exprimer ou est-ce plus généal ? Est-ce que vous désirez vraiment votre partenaire ? Posez-vous les bonnes questions.

Et surtout, soyez franche envers vous-même et envers votre partenaire. Si certaines choses peuvent être plus difficiles à recevoir dans le cadre d’une relation sexuelle, il faut établir un vrai dialogue pour que ça aille de mieux en mieux.

Pas besoin de faire des monologues coquins ou de beugler à chaque coup de rein, si ce n’est pas votre truc. Pendant l’acte, si quelque chose vous plaît, vous pouvez simplement dire : « Comme ça », « J’adore quand tu fais ça » ou le bon vieux « Oh oui ».

Au contraire, si quelque chose vous déplaît ou que vous souhaitez vous arrêter, vous pouvez dire : « J’aime pas ça », « Je veux qu’on arrête », « On peut essayer quelque chose d’autre ? » ou encore « Çe me fait mal. » Plus bref ? « Stop », « non », « arrête », ça marche aussi, et quelqu’un qui vous aime ne veut pas que vous subissiez quelque chose qui ne vous donne pas de plaisir !

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C’est votre droit, vous méritez de vous sentir bien avec votre partenaire et s’il ne le comprend pas, NEXT. Une sexualité épanouie, ça passe surtout par le fait de ressentir du plaisir à deux (ou plus).

Votre partenaire se doit de respecter votre consentement à toutes les étapes de l’activité sexuelle. Petit rappel utile : si vous êtes d’accord pour une fellation, ça ne signifie pas que vous l’êtes pour une pénétration vaginale, par exemple. Et même si vous êtes à poil dans le lit, vous pouvez changer d’avis à tout moment ou exprimer un désaccord ou une gêne. Vous ne lui devez rien.

Prescription 3 : et lui, alors ?

Votre partenaire vous a-t-il déjà parlé du fait que vous ne vous exprimiez pas au lit ? Avez-vous déjà abordé le sujet avec lui ? Parce que peut-être que la pression que vous vous mettez est liée à votre peur que ça le gêne…

Et au fait : lui, s’exprime-t-il pendant vos parties de jambes en l’air ? Parce que si vous êtes la seule à vouloir faire des efforts de ce côté, ce n’est peut-être pas juste.

C’est aussi son job de s’assurer que vous vous sentez bien pendant le sexe. Si vous montrez que vous n’êtes pas sûre, que vous êtes gênée ou autre, ça devrait lui mettre la puce à l’oreille. Même sans l’exprimer à voix haute, un mouvement de recul ou une main qui repousse, par exemple, peuvent lui donner des pistes qu’il ne devrait pas ignorer.

Dans le doute, votre partenaire devrait vous poser des questions : « Tout va bien ? Tu veux qu’on arrête ? Je te fais mal ? Tu aimes ça ? Qu’est-ce que tu aimes ? » sont des phrases simples et efficaces.

Vous assurer l’un et l’autre que tout le monde prend du plaisir, c’est primordial !

Prescription 4 : y a pas que l’oral dans la vie

Tout d’abord, si vous n’êtes pas à l’aise d’exprimer ce qui vous plaît ou non sur le moment, vous pouvez essayer de le faire en amont ou juste après le sexe, comme un débrief bienveillant.

Vous pouvez, par exemple, lui dire : « C’était bien quand tu as fait ça, j’aimerais que tu le fasse plus », ou « j’ai pas osé le dire sur le moment, mais je suis pas fan de ça. »

Vous devriez essayer de vous exprimer de la manière avec laquelle vous êtes la plus à l’aise. Si ce n’est pas l’oral, les caresses, les sourires ou les soupirs, ou au contraire, un test repoussoir de la main, peuvent êtres de bons indicateurs.

Et puis, il y a toujours les bons vieux sextos pour parler de vos kinks et fantasmes avec votre copain sans avoir à lui faire face. Non seulement ça peut être excitant, mais en plus, ça vous enlèvera sûrement un peu de pression pour vous exprimer !

Écrivez à Docteure Monboule

Vous avez besoin d’une consultation ? Écrivez à drmonboule[at]madmoizelle.com avec l’objet « SOS Docteure Monboule » !

À lire aussi : SOS Docteure Monboule : mon amante a le même prénom que moi et ça me perturbe un max

Crédits photos : Anna Pou et Yan Krukov (Pexels)


Les Commentaires

1
Avatar de sailor_ziggy
17 janvier 2022 à 01h01
sailor_ziggy
Je trouve la partie sur le rôle du partenaire particulièrement pertinente : si la madz a du mal à parlee frontalement de cul, peut-être peut-elle le dire à son partenaire, qui pourra l’y amener en douceur, en posant des questions ?
Contenu spoiler caché.
Sinon, il y a aussi la question de savoir si la madz arrive à être loquace pendant le sexe en solo ?
1
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