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Shein a du souci à se faire : AllyLikes, la marque mode d’AliBaba, débarque dans l’ultra fast-fashion

Vous connaissiez les marques d’ultra fast-fashion Boohoo et Pretty Little Thing ? Ou les chinoises Shein, Zaful et RoseGal ? AllyLikes débarque, fondé par AliBaba, l’équivalent chinois surpuissant d’Amazon. Et ça risque de rebattre les cartes du marché international.

Au rayon des marques d’ultra fast-fashion qui proposent des vêtements toujours plus nombreux et moins chers vous connaissez sûrement déjà le géant chinois Shein ? Ou encore le groupe britannique Boohoo qui possède la marque du même nom ainsi que Pretty Little Thing ? Voilà qu’un concurrent de poids débarque, AllyLikes, la griffe mode de AliBaba, sorte d’équivalent chinois d’Amazon.

À quoi ressemble le marché chinois de la fast-fashion avant AllyLikes

C’est plus que logique que l’entreprise se lance plus activement sur ce marché vu la réussite de Shein depuis le même pays, fondé en 2008 par Chris Xu à Nanjing et déjà évalué à 10 milliards de dollars de revenus en 2020 d’après Coresight Research.

Ce succès s’explique en partie par des logiciels de design par intelligence artificielle qui lui permettent d’analyser en temps réel les images mode populaires sur Internet pour s’en inspirer afin de créer des vêtements.

Sur le même modèle d’IA, d’autres marques chinoises se sont lancées comme Zaful ou RoseGal, mais aucune n’avaient la force de frappe logistique d’AliBaba qui leur servait d’ailleurs bien souvent de plateforme intermédiaire pour atteindre une clientèle internationale à travers son pendant AliExpress.

AliBaba se lance plus sérieusement dans l’ultra fast-fashion avec AllyLikes

Or, ce gorupe chinois vient de décider de se lancer à son tour, pile à une période où sa croissance commence à ralentir.

Comme le rapporte le média spécialisé Business of Fashion, le groupe chinois Alibaba vient d’annoncer sa plus faible augmentation de revenus trimestriels depuis son introduction en bourse en 2014, avec une hausse d’environ seulement 10% à 242,6 milliards de yuans (38,37 milliards de dollars) au troisième trimestre. Tout est relatif…

Ce ralentissement peut être lié à la pandémie, certes, mais aussi pour une histoire de réformes d’exonérations fiscales de l’Union Européenne. Qu’importe, AliBaba veut déjà voir au-delà, pour séduire davantage de personnes que ses 980 millions de clients chinois (sachant que le pays compte une population d’environ 1,4 milliard de personnes, la saturation est proche), et 300 millions supplémentaires à l’étranger.

D’autant plus que le gouvernement chinois souhaite désormais encourager le commerce électronique international.

« Livraison gratuite » par-ci, « 6€ offerts » par là, « 6€ de réduction » aussi, sans compter les « jusqu'à -40% », AllyLikes regorge de messages promotionnels pour appâter le chaland. © Capture d'écran du site d'AllyLikes.
« Livraison gratuite » par-ci, « 6€ offerts » par là, « 6€ de réduction » aussi, sans compter les « jusqu’à -40% », AllyLikes regorge de messages promotionnels pour appâter le chaland. © Capture d’écran du site d’AllyLikes.

Et pour cela, AliBaba a trouvé l’appât idéal : AllyLikes. Car la plateforme vendait déjà des vêtements et accessoires en marque propre ou venant d’autres griffes, mais ce nouveau label veut clairement marcher sur les plates-bandes de Shein, Boohoo, Fashion Nova et compagnie.

La stratégie d’AllyLikes pour un effet cascade de notoriété et d’achats

Lancée en octobre 2021, cette marque taillée pour le numérique, à la production et distribution complètement intégrée, maîtrisée de A à Z par un même acteur (ce qu’on surnomme en marketing une DNVB : Digital Native Vertical Brand) commence déjà à appliquer la même recette du succès de Shein en terme de marketing d’influence : enchaîner les propositions de hauls sponsoriés à des créatrices et créateurs de contenus qui vont ainsi pouvoir donner envie à leur communauté respective, afin de créer un effet cascade de notoriété et d’achats par des liens affiliés. Et tout le monde a l’impression d’y gagner.

Sauf les petites mains qui font ses vêtements et accessoires à une cadence inhumaine, et la planète, évidemment. Déjà suivi par 130.000 personnes sur Instagram, AllyLikes grandit lentement mais sûrement, exploitant l’écart entre les désirs d’éco-responsabilité affichés par les consommateurs occidentaux et la réalité de leur consommation

À lire aussi : Cette manif’ contre Boohoo et Pretty Little Thing alerte sur l’ultra fast-fashion

Crédit photo de Une : Capture d’écran du site d’AllyLikes.

Les Commentaires

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Avatar de Ada or ardor
2 mars 2022 à 20h03
Ada or ardor
C'est plus une analyse de l'évolution de l'ultra fast fashion pour moi qu'une pub ! On parle de chiffres, de marché, de technique de vente (enfin de sponso). Donc bon, je pense pas que cet article soit l'argument qui incite à l'achat (y'a Tik Tok pour ça je suppose) et c'est pas passé sous le tapis que c'est absolument pas éthique pour les personnes qui cousent ces vêtements ni une bonne idée environnementale de sur-produire.
"Et tout le monde a l’impression d’y gagner. Sauf les petites mains qui font ses vêtements et accessoires à une cadence inhumaine, et la planète, évidemment."
D'ailleurs y'a une coquille je pense, c'est "ces vêtements et accessoires" (mais franchement je suis même pas sûre de moi :shifty
Ah et moi ce qui m'a fait halluciner dans l'article c'est l'utilisation de l'intelligence artificielle pour analyser les photos des coupes de vêtements à la mode et les reproduire ?? J'en avais jamais entendu parler, c'est fascinant
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Voir les 3 commentaires

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