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Culture

Le rock californien — Du surf, des guitares et du soleil

Le rock californien, c’est un sympathique mélange de sable chaud et de guitares aiguisées. Par ici pour un petit tour d’horizon du rock californien histoire de se mettre musicalement en jambes avant la Grosse Teuf !

— Article initialement publié le 10 juin 2015

Ah la Californie … Ce nom évoque à lui seul le soleil, le sable chaud, les surfeurs par milliers, la belle vie quoi. Mais la Californie est aussi une des terres natales du rock, au début des années 1960 alors que le rock se diversifiait à partir des racines du rockabilly et du rock’n’roll pur.

À lire aussi : Le rock expliqué en dix courants

Puisque la Californie, ses rêves et ses looks sont à l’honneur d’ici à la Grosse Teuf, c’est une bonne occasion pour réviser nos classiques alors enfile ta chemise à fleurs et prend ta guitare, c’est parti !

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Les Beach Boys et la surf music

Quand on dit Californie, on pense tout de suite au surf, et qui dit surf dit Beach Boys. Incarnant le renouveau du rock américain au début des années 1960, la surf music succède à un rock plus classique inspiré du rockabilly et du blues, parvenu jusqu’en Grande-Bretagne et en France.

La surf music emprunte à la culture du surf : le cool, les filles en bikini, le soleil, de façon générale la légèreté et la bonne humeur. Venue du Comté d’Orange et du Sud de la Californie, la surf music se compose de deux sous-genres :

  • le surf rock : genre instrumental, il est caractérisé par une guitare électrique (à la réverbération et au tempo élevé) et un saxophone jouant la mélodie principale. Apparenté à un genre dansant, le surf rock a été popularisé par des musiciens comme Dick Dale et les Del-Tones, The Bel-Airs, The Challengers.
  • la surf pop : genre vocal, il emprunte aux éléments dance du rock surf avec une touche de ballade et de rockabilly. Au début des années 60, c’est le genre qui caractérise la surf music, dignement représentée par les Beach Boys.

https://youtu.be/sNypbmPPDco

Composé des frères Brian, Carl et Dennis Wilson, de leur cousin Mike Love et d’Al Jardine, le groupe profite de la vague (tu l’as ?) de la surf music avec des influences doo-wop et rock and roll. Avec des titres comme Surfin’ USA ou I Get Around, ils créent le mythe californien, l’image nouvelle d’un État en plein boom qui incarne le cool et la jeunesse dorée américaine.

À lire aussi : God Only Knows des Beach Boys repris par des stars

Jusqu’au milieu des années 1960 et avec des tubes à l’image de Barbara Ann, le groupe acquiert une immense popularité aux États-Unis et s’adapte aussi bien à la montée en puissance de la pop (face à un petit groupe britannique qui saura aussi faire parler de lui, The Beatles) que du rock psychédélique. Le titre Good Vibrations sorti en 1966 marque l’apogée du groupe, qui ne signera plus de titre n°1 jusqu’aux années 1980 (et l’excellent Kokomo, composé en 1988 pour la bande-son de Cocktail, film culte avec Tom Cruise).

https://youtu.be/d8rd53WuojE

En effet, la fin des années 1960 marque un tournant dans la surf music qui est perçue comme ringarde, en comparaison à la montée du mouvement hippie, plus adapté à une jeunesse américaine qui comprend les réalités du pays et se sent plus concernée par Janis Joplin que par les vagues et les filles.

Le rock californien, du psychédélisme au punk

Terre de création, la Californie n’est pas seulement la mère patrie de la surf music puisque les années 1970 ont vu naître pléthores de groupes de rock. Dans les années 1970, le rock psychédélique se développe aux Etats-Unis, empruntant à l’esprit libéré de l’époque et à l’usage de drogues aux effets psychédéliques. En Californie, ce courant est incarné par The Doors, Jefferson Airplane et Grateful Dead, inspirés par les auteurs, eux-aussi californiens, du mouvement beatnik.

Mais à la fin de cette décennie, le punk débarque sur la Côte Ouest des États-Unis, tout droit venu de New York et même d’Angleterre. Le punk californien est considéré comme commercial et donc anti-punk par ses congénères de la Côte Est mais une autre guerre interne à l’Ouest fait rage : le punk hardcore d’un côté, qui gagne très vite du terrain avec des groupes comme The Runaways, Bad Religion et Black Flag, face à un pop punk plus doux et inspiré de la surf music, incarné par The Descendents ou The Vandals.

Ce sont ces derniers qui, à partir de la fin des années 1980, inspireront des groupes californiens cultes : The Offspring, Blink 182, Green Day, Linkin Park, Red Hot Chili Peppers ou même Toto.

Mais la Californie a plus d’un tour dans son sac et sait trouver un remplaçant au punk quand celui-ci perd de la vitesse dans le reste du monde rock. Très vite, le hard rock le remplace dans le cœur des rockeurs-surfeurs, qui adoptent les gros riffs qui tachent. Dès la fin des années 1970, Van Halen et Mötley Crüe s’inscrivent comme des références du hard rock, donnant naissance à une nouvelle génération de « guitar heroes ».

Suivront, dans les années 1980, des groupes cultes comme Faith No More, Deftones, Guns’n’Roses, Rage Against the Machine, Queens of the Stone Age, Korn et System of a Down. Un État plutôt efficace dans sa production de talent musical.

Aujourd’hui encore, la Californie inspire de nombreux musiciens, qu’ils se rendent au festival culte de Coachella, ou qu’ils fassent l’apologie des californiennes, ces femmes d’exception qui sentent bon le sable et le sel.

Et toi, t’es plutôt West Coast ou East Coast ? La musique californienne, ça t’inspirerait pas un petit déguisement rock’n’roll et de la bonne musique pour la Grosse Teuf ?


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

8
Avatar de Princess Disease
4 septembre 2016 à 12h09
Princess Disease
toute mon enfance... d'ailleurs, c'est pas pour poildeculter mais il ms semble que tu t'es peut être trompée sur le passage concernant Korn et faith no more etc... c'est les pures années '90. o

Effectivement me semble aussi qu'il y a coquille, le 8 devrait être un 9
Ceci dit FNM existe depuis 1979 ! & le 1er album est sorti en 85.
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