Les paris allaient bon train. Qui prendrait la suite de Philippe Martinez, secrétaire général de la Confédération générale du travail depuis 2015 ? Lui, avait une préférence pour la candidate Marie Buisson. Face à elle, Céline Verzeletti se positionnait dans la course. Mais la direction élargie ne parvenait pas à se mettre d’accord, comme le montraient les échanges du 53e Congrès tenu à Clermont-Ferrand depuis quelques jours, émaillé de nombreuses tensions internes. Le vote a finalement eu lieu dans la matinée du 31 mars, et c’est Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT des ingénieurs, cadres et techniciens (Ugict-CGT), qui a su rassembler.
Première femme à prendre la tête de la CGT
En pleine bataille contre la réforme des retraites, cette conseillère principale d’éducation, passée par des lycées professionnels à Marseille et en Seine-Saint-Denis, devient, à 41 ans, le nouveau visage de la CGT. Jusqu’à présent, elle était en charge de l’égalité femmes-hommes au sein du syndicat.
En 2016, Les Inrocks lui consacraient un portrait rappelant son engagement contre la loi El Khomri, qui visait à réformer le code du travail :
Elle est à l’origine, avec Caroline De Haas, de la pétition contre la loi travail. Les deux femmes, s’étaient déjà croisées en 2006 – elles étaient membres de la direction de l’Unef – lors du mouvement anti-CPE (contrat de première embauche, ndlr).
Les Inrocks, « Sophie Binet, symbole du renouveau à la CGT »
Sophie Binet devrait prendre la parole à la mi-journée pour répondre à une question brûlante : faut-il se rendre dans quelques jours à Matignon avec l’intersyndicale pour échanger avec Élisabeth Borne ?
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