Surnommé le roi du polyester, Peter Nygard est un magnat de la mode finno-canadien d’aujourd’hui 82 ans, qui utilisait sa position sociale dominante afin de commettre des violences sexuelles.
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Peter Nygard et son système pour perpétuer des violences sexuelles à son bureau
Devant le jury de Toronto, il a été reconnu coupable le 12 novembre 2023 de quatre chefs d’accusation sur 5, pour des faits d’agressions sexuelles et de séquestration, rapporte le Guardian. Si l’identité des victimes reste protégée, elles dénoncent toutes un même mode opératoire : il les rencontrait dans un cadre relativement mondain avant de les inviter au siège de sa puissante entreprise de vêtements à Toronto. Là, il finissait par les conduire dans une pièce secrète, avec un lit, une télévision, un jacuzzi, et surtout des portes sans poignées, uniquement contrôlables par Peter Nygard.
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Parmi les plaignantes, l’une n’avait que 16 ans au moment des faits. Elle rapporte qu’après avoir réussi à s’échapper, une employée lui avait tendu une pilule abortive, signe que certaines personnes étaient au courant de ses méfaits, que tout un système était même organisé afin de pouvoir se perpétuer. Sa fortune nette évaluée à 817 millions de dollars canadiens (580 millions d’euros) en 2009 y a sûrement aidé…
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Né en Finlande en 1941, Peter Nygard a grandi dans la province canadienne de Manitoba, avant de devenir l’une des personnes les plus riches du Canada grâce à son entreprise éponyme de vêtements fondé en 1967. Il en a quitté la présidence au moment où le FBI a perquisitionné ses bureaux en 2020, pour des allégations de trafic sexuel. L’empire textile a finalement déposé le bilan quelques années plus tard. Et ce procès à Toronto n’est qu’un parmi d’autres recours juridiques, puisqu’il est également accusé d’agression sexuelle et de séquestration au Québec et au Manitoba. Aux États-Unis, 57 autres femmes, dont 18 Canadiennes, l’accusent aussi de violence, intimidation et corruption. Peter Nygard nie tout.
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