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Cinéma

Quatre road movies pour voyager par procuration

Ce week-end, Jack Parker vous a préparé une petite liste de quatre road movies, histoire de prolonger un peu l’été !

L’été touche déjà à sa fin mais ce n’est pas une raison pour se laisser aller et passer directement aux films de Noël – on a encore quelques semaines devant nous pour en profiter. L’occasion, par exemple, de se vautrer devant un bon film et de laisser des personnages fictifs tracer leur route à notre place.

Voici donc quatre films pleins d’aventures, de kilomètres et de routes à perte de vue – qui ne finissent pas toujours très bien, mais au moins on se console en se disant que nous, ça va plutôt bien au final.

The Doom Generation – Gregg Araki, 1995

Si je devais emporter dix films sur une île déserte, The Doom Generation de Gregg Araki ferait sûrement partie de la liste – notamment parce que j’ai passé une grande partie de mon adolescence à le mater en boucle en rêvant à une vie de débauche et de mauvaises rencontres.

Dans The Doom Generation, Jordan White et Amy Blue (James Duval et Rose McGowan) rencontrent Xavier Red (Jonathon Schaech), un mec un peu bizarre mais beau gosse, qui les entraine sur la route et les rendre complices d’une série de meurtres pas super délicats au passage. Et plus ils avancent, plus la situation empire – ils s’embourbent d’heure en heure, se transforment en un triangle amoureux un peu bancal et multiplient les mauvaises décisions qui ne font que refermer le piège sur leurs petites gueules d’anges devant nos yeux impuissants.

Le cinéma de Gregg Araki est particulier – bordélique, psychédélique, prétentieux pour certains, il convient parfaitement aux jeunes adultes en crise qui cherchent à évacuer la mélasse qui entoure leur cerveau en toute impunité. Il dresse un portrait un peu exagéré et plutôt pessimiste de la génération MTV et nous permet de relativiser notre situation en nous permettant de nous délecter du spectacle que constitue la descente aux enfers de ses personnages. Pour accrocher, il suffit de vous laisser bercer, de prendre un air blasé et d’admirer le spectacle.

Bubble Boy – Blair Hayes, 2001

The Doom Generation n’étant pas le plus joyeux des films, préparez-vous de quoi vous rincer de toute cette perdition, en enchainant par exemple sur Bubble Boy.

Très peu connu, ce film réalisé par Blair Hayes raconte l’histoire de Jimmy Livingston (Jake Gyllenhaal), un garçon né sans système immunitaire et par conséquent condamné à vivre dans sa chambre, sous un dôme stérilisé. Comme si ça ne suffisait pas, sa mère est une républicaine excessivement pieuse qui fait de son mieux pour préserver son fils des dangers du monde extérieur – ce qui fait qu’il ignore absolument tout de ce qui se trouve en dehors des murs de sa chambre.

Mais son entrée dans l’adolescence va être bouleversée par l’arrivée d’une nouvelle voisine, Chloé, dont il tombe éperdument amoureux et qui constitue son seul lien vers l’extérieur. Même si les sentiments de Chloé ne sont pas réciproques, elle passe beaucoup de temps avec lui et lui offre une nouvelle vision du monde – une amitié que la mère de Jimmy voit évidemment d’un très mauvais oeil. Et lorsque Chloé lui annonce qu’elle part pour les chutes du Niagara, où elle compte épouser son petit ami Mark, tout part en vrille.

Jimmy le prend très mal, s’embrouille avec Chloé, puis décide, en ouvrant le cadeau qu’elle lui avait laissé – une boule à neige avec les mots Je t’aime écrits à l’intérieur – qu’il a quand même une chance avec elle et qu’il doit à tout prix arrêter ce mariage. Il se construit donc une bulle mobile, avec des bras et des jambes, et part à sa poursuite, dans un monde dont il ignore absolument tout.

Le résultat est excessivement drôle, très touchant, et nous fait passer du rire aux larmes toutes les cinq minutes, pour nous laisser dans un état second proche de l’euphorie une fois le générique passé. Jake Gyllenhaal joue très bien le gentil simplet de service au grand coeur, et la multitude de personnages qu’il croise lors de son trajet sont tous plus timbrés et attachants les uns que les autres. De quoi passer un vrai bon moment qui met de très bonne humeur et qui donne envie de faire des câlins à la terre entière (mais surtout à Jake Gyllenhaal, c’est vrai).

Natural Born Killers – Oliver Stone, 1994

On reprend les armes et on retourne se rouler dans l’hémoglobine avec Natural Born Killers d’Oliver Stone, un film vaguement inspiré des crimes commis par Charles Starkweather et Caril Fugate, un jeune couple américain qui se sont lancés dans un road trip meurtrier en 1958.

Dans Natural Born Killers, Woody Harrelson et Juliette Lewis interprètent les rôles de Mickey et Mallory Knox, un couple de paumés pétés du casque qui reviennent de loin (ils ont tous les deux eu des enfances plutôt pourries et n’ont pas vraiment eu de chance dans la vie). N’ayant pas grand chose à perdre, ils sillonnent les routes des États-Unis en laissant un gros paquets de cadavres et de gens traumatisés sur leur passage. Ensemble, ils tuent, volent, violent, tabassent et font tout péter, tout en essayant d’éviter les flics qui leur collent au cul, et qui commencent à en avoir un peu ras le bol de nettoyer derrière eux.

Natural Born Killers fait partie de ces films qu’on apprécie tout en se sentant un poil coupable parce qu’on ne peut s’empêcher de s’attacher au couple Mickey/Mallory – alors qu’en réalité, on en voudrait pas vraiment comme voisins. Mais les performances livrées par Woody Harrelson et Juliette Lewis sont tellement proches de la perfection qu’on a beaucoup de mal à garder sa conscience en laisse et à prendre le recul nécessaire pour s’éloigner le plus possible des actes commis par leurs personnages.

Dumb and Dumber – Peter & Bobby Farrelly, 1994

Et à nouveau, voici de quoi faire un peu de ménage dans votre cerveau tâché de sang après toutes ces effusions, avec Dumb and Dumber, classique parmi les classiques.

Jim Carrey et Jeff Daniels sont Lloyd Christmas et Harry Dunne, deux meilleurs amis un peu simples d’esprits qui arrivent malgré tout à fonctionner dans notre belle société moderne, par le plus grand des miracles. Harry est toiletteur pour chiens, et Lloyd est chauffeur de limousine. C’est ainsi que ce dernier rencontre Mary, une jeune femme dont le mari a été kidnappé et qui fait appel à ses services pour la conduire à l’aéroport, afin qu’elle se rende à Aspen. Lloyd tombe immédiatement amoureux d’elle, et lorsqu’il s’aperçoit qu’elle a laissé sa mallette derrière elle, il décide de partir pour Aspen afin de la lui rendre et de lui déclarer sa flamme.

Il embarque donc Harry avec lui, et, à bord d’un gros van en forme de chien, ils se lancent à l’aveuglette dans une aventure extraordinaire, dans le but de s’offrir une fin aussi heureuse que romantique. Mais comme ils sont un peu limités, rien ne se passe comme prévu, et ils rencontrent un paquet d’obstacles dont ils se sortent toujours in extremis, comme si quelqu’un, quelque part, avait décidé de veiller sur eux, bien conscient qu’ils n’étaient pas trop capables de se démerder seuls.

Sorti à la grande époque de “Jim Carrey fait des grimaces et des cascades et des films marrants”, Dumb and Dumber n’a pas pris une ride et continue à nous faire pleurer de rire presque vingt ans (allez, tous ensemble : “on est VIEUX PUTAIN”) après sa sortie.

Deux road trips sanglants et deux comédies qui mettent des papillons dans votre coeur, voilà de quoi occuper quelques heures de votre semaine sans trop prendre le risque de vous emmerder. Et si vous en voulez plus, vous pourrez toujours aller taper dans des classiques comme Easy Rider, Priscilla Folle du Désert, Thelma et Louise, ou encore True Romance, pour n’en citer que quatre.


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Les Commentaires

9
Avatar de Hawley
20 août 2013 à 18h08
Hawley
@hoolahop @saucecoco

Héhé, je plussoie @jack-parker, vous avez pas lu le dernier paragraphe, mauvaises élèves !
0
Voir les 9 commentaires

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