Comme un peu sur tous les sujets, plus on informe, et mieux ça se passe ! En ce qui concerne les grossesses adolescentes, c’est la même chose — et une vaste étude américaine vient de le prouver.
Il ne suffit pas de promouvoir l’abstinence (vaste blague et gros leurre) : l’important est surtout d’informer, de faire de la prévention et de vrais cours d’éducation sexuelle, avec notamment des informations sur la reproduction et la contraception.
Une vaste étude américaine sur l’éducation sexuelle
Une étude de grande ampleur aux États-Unis a fait le lien entre l’impact de cours d’éducation sexuelle, mis en place sous Obama, et le nombre de grossesses adolescentes, dans un pays où elles sont proportionnellement très élevées. Et le résultat est sans appel !
La diminution est de 3% depuis 2010. Cela peut paraître peu mais ce sont beaucoup de jeunes filles qui échapperont à une grossesse — en grande majorité non désirée, chez des adolescentes n’étant pas en pleine mesure d’assumer ces enfants.
Cette vaste étude de l’université de New York, révélée le 14 février, n’a pas pris les habituels échantillons, mais a étudié des comtés entiers, suivant s’ils avaient bénéficié ou non de ces cours d’éducation sexuelle, comme nous l’indique Slate. Les résultats sont très probants.
Connaissons-nous, en France, les mêmes difficultés à réguler les grossesses adolescentes ?
En France, des cours d’éducation sexuelle utiles ?
Dans notre pays, les grossesses adolescentes sont moins considérées comme un problème qu’aux États-Unis car elles sont moins nombreuses. Le nombre est en constante diminution mais les Françaises restent quelques milliers chaque année à donner naissance avant 19 ans.
En France, la loi n° 2001-588 du 4 juillet 2001 rend obligatoire une information et une éducation sexuelle dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles, données dans le cadre des études de biologie.
L’accent est mis sur l’aspect scientifique et biologique de la sexualité. Beaucoup de prévention est faite sur la transmission des IST (infections sexuellement transmissibles) et sur la reproduction et la contraception, ce qui a (enfin !) été mis en place aux États-Unis. Et c’est fondamental !
Mais beaucoup déplorent l’aspect trop « scientifique » de ces cours. Ils devraient aussi comporter un volet sur le consentement, comme le souhaitait une tribune récente publiée dans Libération — Plus que jamais, il faut des cours d’éducation sexuelle à l’école. Il y est inscrit :
« Or s’il est largement reconnu que les stéréotypes de genre, le rôle des femmes et des hommes dans la société, mais aussi les relations humaines, en particulier amoureuses, sont le fruit d’une construction sociale et culturelle, l’éducation sexuelle continue à l’école d’être traitée sous un angle uniquement scientifique. »
Être enceinte et mener une grossesse à terme devrait toujours être un choix ! Et pour cela, de la prévention est plus que nécessaire.
Mais n’oublions pas qu’une éducation sexuelle complète, abordée sous plusieurs prismes, serait très bénéfique dans d’autres domaines qui déterminent la bonne tenue du patriarcat ou son affaiblissement : l’apprentissage du consentement et du respect par exemple !
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Image en une : © film 17 Filles
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