Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat avec Diaphana. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
Présenté à Sundance et à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes cette année, Patti Cake$ a su gagner les faveurs du public.
Ce film musical plein de hip-hop et de rap raconte l’envolée de son héroïne, Patricia Dombrowski, âgée de 23 ans, qui nourrit des rêves de chanteuse.
Elle vient dénoncer les conditions de vie des habitant•es de sa ville, les malheurs qui arrivent bien trop souvent dans sa banlieue — à sa famille et à d’autres —, dans des paroles qui te prennent et ne te lâchent plus.
Et la force de cette jeune femme, c’est de mettre des mots pour décrire la réalité et ses rêves.
Avec sa grand-mère, son meilleur ami et un mec qu’elle vient à peine de rencontrer, elle va former le groupe PBNJ pour votre plus grand plaisir.
madmoiZelle croit aussi dans les aspirations de cette jeune femme, c’est pourquoi on est partenaire de Patti Cake$ qui sort le 30 août prochain.
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Tu peux sortir de ta ville paumée
Comme dans 8 Mile, le presque biopic d’Eminem, Patricia doit s’occuper de sa grand-mère invalide et soutenir financièrement sa mère trop portée sur la boisson avec son job de serveuse dans un bar local.
Dans sa petite ville du New Jersey où elle entraperçoit l’horizon new-yorkais en face, Patricia aka Killa P. aka Patti Cakes ne rêve que d’une chose : se casser de là et commencer une nouvelle vie de star du hip-hop et du rap.
Mais son quotidien n’est pas facile : elle se fait traiter de « Dumbo » à cause de son poids et les gens ne prennent pas au sérieux cette « grosse Blanche qui slame », comme ils l’appellent.
Le cliché du New Jersey est représenté par la mère de l’héroïne : pochtronne après sa carrière de chanteuse ratée, peu éduquée, raciste et qui préfère enchaîner les mecs plutôt que s’occuper de sa fille.
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T’as le droit de faire preuve d’égoïsme
C’est beau d’être généreux, d’aider ta famille, mais à un moment, si tu veux réaliser tes rêves, il faut prendre ta vie en mains.
Le film s’inspire de la jeunesse de son réalisateur, Geremy Jasper, qui a dû lors de ses études supérieures s’occuper de sa grand-mère malade alors qu’il vivait chez ses parents avec des velléités musicales.
Le sentiment qui l’obnubile à ce moment-là c’est celui d’avoir l’impression que sa vie lui échappe. Et c’est ce qu’il a cherché à retranscrire chez Patti, et qu’il réussit avec brio.
Quelque part, c’est aussi ça grandir : accepter les responsabilités, mais se dire que ce n’est pas à toi de les endurer.
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Crois en ton talent, car il existe
Le flow de Patti est incroyable. Je ne parle pas seulement de l’écriture des rimes, mais aussi de son débit qui est vraiment impressionnant !
Dire que Danielle Macdonald (The East) ne savait pas rapper avant de s’entraîner pour ce rôle. Et son sens du rythme semble inné.
Alors oui, Patti rêve parfois de rencontrer sa star préférée et d’en être une elle-même, mais ça ne vient pas de nulle part : la jeune femme regorge de talent. Et si ça peut donner des séquences perchées où elle hallucine, c’est un bonus.
T’as pas besoin de t’appeler Eminem pour avoir du talent. C’est quelque chose que tu as au fond de toi. Patti s’assume et assure. C’est tout. Et chacun peut travailler ses propres compétences. Elle écrit et slame tous les jours.
Stop le syndrome de l’imposteur et fonce faire ce que tu aimes.
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Crois des gens de confiance, ils te connaissent
Qui te connaît le mieux si ce ne sont tes proches ? Jheri (Siddharth Dhananjay) a toujours été là pour motiver Patti même dans les moments de doute. Et quand elle a l’impression de ne pas être assez bien, son ami lui redonne un boost de confiance.
Et tout est lié dans l’univers du hip-hop puisque Mamoudou Athie qui campe Basterd, l’antéchrist, a joué dans The Get Down, la série de Netflix annulée autour du genre musical.
Basterd débarque à peine dans la vie de Patti et déjà, ils se sentent connectés sur un niveau artistique et plus si affinités. Lui aussi est en proie à des doutes vis-à-vis de son style de vie, mais il va puiser de la force chez Patti, et vice versa.
Enfin, le perso le plus barré du film reste la grand-mère. Nana (Cathy Moriarty) est en fauteuil roulant, fume bien trop de cigarettes et n’a pas la langue dans sa poche.
N’abandonne jamais quelles que soient les difficultés
Avec tout ce qui a été dit plus tôt, le cumul de tout ça ne veut pas forcément dire que tu vas t’en sortir facilement. Non, des obstacles vont se dresser sur ton chemin et c’est là qu’il faudra s’accrocher.
Tout le monde ne se voit pas offrir des occasions sur un plateau d’argent. Ne jamais abandonner, malgré tous les coups qui peuvent t’être portés, peut aussi devenir une force.
Oui, y aura des bas — Patti en traverse —, mais ce qui compte au final, c’est de savoir remonter la pente.
Foncez voir Patti Cake$ et ses rimes d’enfer dès ce 30 août au cinéma.
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