Précédemment dans #62jours : L’inertie des habitudes
Voilà 16 jours que je déroule des réflexions introspectives, pour en tirer des leçons de vie, des conseils à moi-même (et à vous qui me lisez !) que j’espère utiles.
Ce matin, je me suis trouvée à sec. Hier déjà, à mon retour de vacances, je me suis déçue. Alors que je revenais gonflée d’envies et de motivation, de projets développés dans mon esprit pendant ces deux semaines de break… J’ai à peine réalisé 30% de ce que je comptais faire de ma journée.
Je me suis couchée avec un sentiment d’échec, et une certaine appréhension des jours à venir, face aux diverses tâches personnelles et professionnelles qui m’attendent. Pas vraiment dans les meilleures dispositions pour un retour de vacances, donc…
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Un exercice de bienveillance envers moi-même
C’est ma séance de méditation qui m’a aidée à trouver une issue de secours à cette situation désagréable. Le thème tournait autour des choses « cassées », de ce qui « casse » à l’intérieur de nous.
Il y a eu cette phrase, qui m’a beaucoup fait réfléchir : on passe plus de temps à essayer de réparer ce qui ne va pas chez nous, que d’exploiter et de fortifier ce qui va bien.
Ça été un déclic, pour moi. Et ça m’a surtout rappelé la lettre que je m’étais écrite, en début de mois, dans laquelle je me promettais d’être plus à l’écoute, plus bienveillante envers moi-même.
Ce n’est pas du tout ce que je fais quand je me juge, quand je juge ma productivité ou mon efficacité !
Je ne suis pas parfaite, et je l’accepte
Pendant mes randonnées,
j’ai beaucoup travaillé sur l’acceptation des choses que je ne peux pas changer. Je suis exigeante, et je ne peux pas changer ça — je ne veux pas changer ça chez moi d’ailleurs, c’est un très bon moteur pour moi.
En revanche, mon exigence n’a pas à être l’échelle de mesure de ma valeur. Je ne vaux pas moins parce que je n’excelle pas dans tout ce que j’entreprends. En d’autres termes : je ne suis pas parfaite et ce n’est pas grave !
C’est pas une échelle de 0 à 1, c’est un spectre, il y a énormément de nuances entre la nullité et la perfection. Je ne suis pas une merde juste parce que je n’ai même pas été capable de tenir mon planning dès mon premier jour de retour de vacances !
Peut-être que mon planning était trop ambitieux. Peut-être que j’ai surestimé mes forces. Peut-être que je ne me suis pas construit le bon planning pour cette journée en particulier.
Peut-être aussi que chaque jour n’est pas une course contre la montre et que je devrais arrêter de regarder le chrono comme si c’était mon adversaire.
Je ne suis pas parfaite, mais je suis déjà une excellente version de moi-même
Je crois, tout simplement, que je ne suis pas parfaite, et que tout ce que je n’accomplis pas n’est pas forcément un échec. Personne ne met cette pression sur mes épaules, c’est moi-même qui m’impose des standards, que je n’arrive pas à tenir.
Peut-être qu’au lieu de focaliser sur mon manque de volonté, mon manque de motivation, mon manque de force, mon manque d’implication, mon manque d’inspiration, je pourrais plutôt me féliciter pour toute la volonté, la motivation, la force, l’implication et l’inspiration que j’arrive à mobiliser au quotidien.
Je me connais, je sais que je ne vais me reposer sur ces quelques lauriers. Je ne serai jamais satisfaite d’un « c’est déjà pas mal », et ce n’est pas un problème, tant que j’arrête d’être profondément frustrée d’un « c’est déjà pas mal ».
Au lieu de voir mes performances moyennes comme des échecs, je peux les prendre pour ce qu’elles sont : une étape vers le mieux. Mieux, c’est ce que je ferai la prochaine fois, avec encore plus de volonté, de motivation, etc.
Plutôt que de me voir sans cesse comme une version imparfaite, incomplète de ce que je pourrais être, il est grand temps que je me regarde avec bienveillance : « moi-même » est déjà une excellente version de moi-même. Devenir meilleure, c’est du bonus, pas un chemin de croix que j’entreprends en pénitence.
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