Précédemment dans #62jours : Le doute n’est pas mon ennemi
Est-ce qu’une grande partie de mes frustrations ne provient pas de la course à la productivité ?
Pourquoi chercher à être toujours plus performante, toujours plus efficace, me lever plus tôt pour faire encore plus de choses, pour mon job ou pour moi-même ?
Je pourrais tout aussi bien axer toutes mes réflexions de développement personnel autour du lâcher prise, et convertir ainsi toutes mes frustrations en… en rien.
Rien, c’est pas de stress, pas de panique, pas d’échec, pas de déception. C’est pas de prises de tête. Pas de colère, pas de frustration.
Rien c’est… la définition du bonheur selon les stoïques. Mais ce n’est pas la mienne, justement.
Je veux bien des colères, des larmes et des déceptions si elles jalonnent le chemin qui m’emmènera sur le podium.
Je veux bien mouiller le maillot pour réussir à accomplir tout ce qui me tient à cœur.
Je veux bien risquer l’échec si ça veut dire potentiellement réussir.
Voilà pourquoi je cherche à être productive : je cherche à ME donner les moyens de réussir ce qui me semble important.
Me donner les moyens de réussir pour MOI
J’ai la sensation que le terme de « productivité » est désormais considéré comme un gros mot. C’en serait presque devenu un synonyme d’aliénation, car c’est forcément au service de quelque chose ou de quelqu’un qu’on est productif…
Mais non. C’est pour MOI que je cherche à maximiser ma productivité. C’est ma façon de ne pas avoir peur de la mort : m’assurer que ma vie n’est pas en train de me glisser entre les doigts comme une poignée de sable.
Je « rentabilise » mon temps (encore un gros mot !) parce qu’il est trop précieux pour supporter de le voir filer dans des activités peu épanouissantes, voire totalement subies.
Je ne récupèrerai jamais les mois que j’ai passés en dépression. Tout ce temps que je subissais, il est perdu. (On ne se repose pas en dépression. Ça ne marche pas comme ça).
Reprendre le pouvoir sur moi-même
Être productive, c’est reprendre le pouvoir sur moi-même. Tu ne me dis pas ce que je fais de mon temps, c’est moi qui décide.
J’ai des contraintes à intégrer, c’est sûr, mais je refuse que tout mon temps soit subi, utilisé par d’autres, sans mon consentement, sans mon envie ni ma volonté.
C’est pour ça que j’ai complètement changé de carrière professionnelle
, sans le savoir, à l’époque : parce que je ne pouvais pas supporter de consacrer autant de temps à un job qui ne m’apportait rien (et non, le chèque à la fin du mois, c’était pas une compensation suffisante du temps que j’investissais).
Où est-ce que mon temps est le mieux utilisé ?
Mieux investir mon temps…
Je me rends compte en écrivant ces lignes que l’un de mes tics de langage du moment, c’est de répondre « PALTIME » quand on vient me chercher sur un sujet qui ne m’intéresse pas ou ne m’apporte rien.
« J’ai paltime pour ces conneries. »
C’est pour ça que j’ai viré l’appli Twitter de mon téléphone, par exemple. J’ai « paltime » pour les réflexions de 140 caractères. Ça ne m’intéresse pas.
Si je n’y faisais pas attention, ma vie aurait vite fait d’être vampirisée par un milliard de contraintes.
J’ai suffisamment d’ami•es Facebook pour qu’il y ait une fête d’anniversaire tous les week-ends de l’année. Je suis abonnée à suffisamment de newsletters et de groupes en tous genres pour prendre part à un événement par jour.
J’ai aujourd’hui suffisamment d’expérience (et de confiance, j’y reviendrai) pour prétendre à de nombreux jobs.
Mais est-ce que j’ai le temps pour tout ça ?!
…Pour mieux le prendre
Bien sûr que j’aime aller à des anniversaires, sortir avec des ami•es et binge watcher des séries sans bouger de chez moi.
Je peux continuer à faire tout ça, mais je voudrais aussi trouver les moyens d’être plus efficace, plus performante lorsque je me fixe un objectif.
C’est pour ça que je me réconcilie avec moi-même, avec mes voix intérieures, dont le doute, par exemple. Parce que ma recherche de productivité, je la mets au service de moi-même.
Je cherche à devenir une meilleure version de moi-même, pour moi-même !
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