Cet article révèle l’intrigue de The Tomorrow War
(Mais c’est pas grave, vous pouvez déjà la deviner)
Il est loin le temps où il nous faisait rire sous les traits d’Andy Dwyer dans Parks and Recreation. Un nouveau blockbuster s’ajoute à la liste déjà longue de ceux qui mettent en scène Chris Pratt : The Tomorrow War est sorti le 2 juillet sur Prime Video… et on commence à en avoir marre qu’on nous serve toujours la même soupe.
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Alors que Dan Forester, sa femme et sa fille Muri s’apprêtent à regarder à la télévision les dernières minutes de la finale de Coupe du Monde 2022 au Qatar, un phénomène étrange se produit.
Au milieu du terrain de football, une dizaine de personnes armées apparaît dans un nuage d’éclairs rose et bleu (oui ça commence bien). Parmi eux, une jeune femme noire s’avance face à la caméra, son énorme pistolet au bras. Elle explique qu’ils viennent du futur, de l’année 2051. Le monde entier est en guerre contre des aliens (comme c’est original) et nos enfants devenus grands ont besoin des armées du passé pour combattre à leurs côtés.
La lutte est sans merci dans le futur. Ainsi, les armées sont vite remplacées par des recrues civiles appelées au devoir. Parmi ces mobilisés, on retrouve Dan Forester, ce simple professeur de SVT d’une petite bourgade américaine (avec un passé militaire et des muscles qui font penser à Hulk quand même)… Lequel va, bien évidemment, se voir confier une mission de la plus haute importance pour exterminer les White Spikes, ces aliens monstrueux et sanguinaires.
Si vous avez déjà vu des blockbusters comme La Guerre des mondes, Cloverfield ou Independance Day, alors vous avez déjà vu The Tomorrow War. Sauf que là, c’est encore moins bien. Tout est prévisible de la minute 1 à la fin des 2h18 (!) de film. Les jump scares, les plot twists, l’avancée du scénario, le dénouement… rien ne surprend. Même la sale tête des White Spikes n’a rien d’étonnant.
Oh, j’oubliais : bien sûr, un film de fin du monde ne peut se passer d’une petite morale pour le héros, histoire de montrer que lui aussi, il apprend des choses. C’est souvent ce qui est le moins convaincant. Mais dans The Tomorrow War, on atteint des sommets de nullité ! Si tu dois quasiment perdre ta femme et ta fille dans une guerre mondiale contre des aliens sanguinaires — qui ont au passage anéanti le reste de l’humanité — pour te rendre compte que ta vie n’est pas si mal et que tu ne devrais pas les quitter… Tu as un sérieux problème.
Et le pire vient à la fin. C’est encore et toujours l’homme blanc, beau et fort qui sauve le monde. No spoil, hein, vous vous en doutiez quand même…
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Et si ce n’était pas un homme blanc qui sauve le monde ? Bonne vanne !
Au tout début du film, on se permet d’avoir quelques espoirs. On remarque que dans l’armée du futur, il y a beaucoup de femmes et de personnes noires à des postes de décision. C’est positif. Maiiiis….
En nous montrant ces personnages qui ont réussi à accéder aux postes de pouvoir en 2051, le film veut gagner des bons points. Sauf que déjà, on peut tiquer : toujours reléguer au futur ce genre de scénario où les hautes sphères sont plus inclusives, c’est comme nous dire que cela relève du fantasme. Au même titre qu’il n’y aura jamais de créatures venues de l’espace pour dévorer l’humanité (on croise les doigts), il n’y aura peut-être jamais d’armées et de gouvernements majoritairement dirigés par des femmes et des personnes racisées…
Surtout, il y a une forme d’hypocrisie dans The Tomorrow War. Pendant une bonne heure, on nous fait croire que pour une fois, le héros n’est pas le héros ; que finalement, c’est bien une femme hyper badass qui va trouver la solution. C’est une femme qui va sauver le monde, youpi !
Mais c’est sans compter sur la récupération pure et simple de ce bon vieux mâle blanc. Elle a presque réussi à sauver le monde, à un cheveu près ? Moi, Chris Pratt, je vais réussir, en réutilisant ses méthodes.
Et l’acteur doit être ravi, lui qui regrettait en 2017 de ne pas voir assez de films qui racontent des histoires dont il se sent proche. Il avait déclaré dans Men’s Fitness :
« Je ne vois pas d’histoires intimes qui résonnent en moi parce que ce ne sont pas mes histoires. […] La voix de l’Américain moyen de la classe ouvrière n’est pas représentée à Hollywood. »
Avec ce professeur de collège, insatisfait de sa carrière, qui est prêt à retourner au combat après un premier service pour remplir son devoir civique et accessoirement sauver la planète, on ne peut pas s’empêcher de se dire que ce film a dû « résonner » en lui. Mais soyons bonnes joueuses : heureusement, l’acteur avait fini par admettre que cette déclaration était « stupide » !
« C’était plutôt stupide de ma part de dire ça. Je l’admets. Il y a plein de films sur l’Amérique ouvrière. »
Le plus dommage, c’est que si le film s’était terminé sur cette femme qui décroche la victoire, là on aurait été surprises ! Et ça nous aurait épargné une bonne demi-heure de jet ski dans la neige dont on pouvait se passer… Mais encore une fois, c’est l’homme blanc qui rafle la mise. En 2021, on a le droit d’avoir l’espoir que ça change pour une fois, non ?
The Tomorrow War n’a, en conclusion, rien à apporter. Inutile de perdre 2h18 de son temps à regarder un film dont on connaît la fin. Même les personnages plus légers qui apportent quelques blagues ne sont pas au rendez-vous… Comme d’habitude dans ce genre de scénario, de nombreuses questions restent sans réponse. Mais s’il y a bien une question à laquelle le film répond, c’est : qui est capable de sauver le monde ?
Seulement Chris Pratt, bien entendu.
The Tomorrow War est disponible sur Amazon Prime Video.
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Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Encore une critique gratuite cet article je trouve
La personne qui sauve tout le monde est une femme
Oui Chris Pratt est blanc mais il ne sauve rien tout seul et sa team est composée de plusieurs homme/femmes noirs
Bref
Sinon le film ne cesse pas des briques en terme d’originalité mais ça se regarde bien je trouve j’ai passé un bon moment