Ça y est ! Depuis ce jeudi 1er juillet, le congé paternité allongé entre en vigueur. Désormais, les pères peuvent bénéficier de 25 jours de congé paternité rémunérés (en incluant les weekends) qui viennent s’ajouter aux trois jours de congé naissance.
Pouvoir passer quasiment un mois avec son nouveau-né est déjà bien mieux que la situation précédente où les pères n’avaient le droit qu’à 14 jours (11+3), mais cela reste très insuffisant.
Allongement du congé paternité : on veut du rab’ !
Déjà, parce qu’au bout de 28 jours, un nouveau-né a encore énormément besoin de soins (la crevette de 3 kilos est 100% dépendante et ne voit pas à plus de 20cm), et sa mère besoin de soutien, en particulier dans le cas où l’accouchement a été compliqué.
Ensuite, parce que pour espérer bien répartir la charge parentale
entre les parents, il faut qu’ils puissent passer autant de temps l’un que l’autre avec le nourrisson. Sinon, un décalage en termes de décryptage des besoins du bébé et de compétences parentales se crée, qui sera difficile à combler, même chez les pères de bonne volonté.
L’autre faille de cette réforme, c’est qu’elle ne rend pas ces 28 jours de congés obligatoires, seuls sept le sont au moment de la naissance. Or, on le sait, certains pères ne prennent pas leur congé paternité, en particulier parmi les salariés les plus précaires (CDD, intérim, etc).
Par ailleurs, la réforme ne concerne toujours que les pères salariés. Les indépendants doivent continuer à se débrouiller pour aménager leur activité et assumer seuls la perte de revenus que cela représente.
Allez, on ne va quand même pas bouder notre plaisir. On prend ces 28 jours et on se dit que c’est une première étape… On passe très vite à l’alignement du congé paternité sur le congé maternité comme en Espagne, OK ?
Allongement du congé paternité qui est concerné ?
Côté pratique, les jeunes pères doivent prendre leur congé paternité dans les six premiers mois qui suivent la naissance de l’enfant, mais ils ont la possibilité de fractionner leurs 25 jours en deux périodes d’une durée minimale de cinq jours chacune (dont une qui suit directement les trois jours de congé naissance).
Ils doivent toutefois prévenir leur employeur au moins un mois avant la date prévue du congé (pratique quand on ne la connait pas, parce que, devinez quoi, un bébé se pointe rarement à l’heure prévue).
En cas de naissance prématurée, ils doivent informer leur entreprise dès que possible pour pouvoir bénéficier du congé paternité de manière anticipée. Autre info intéressante : le congé paternité est porté à 32 jours pour les naissances multiples.
Sachez également que si votre enfant devait naître après le 1er juillet, mais qu’il a montré le bout de son nez en avance, vous avez tout de même le droit au congé paternité allongé. (Ouf ! Pas la peine de serrer les cuisses)
Enfin, précisons que ce congé paternité et d’accueil de l’enfant ne s’adresse pas qu’aux pères, mais aussi aux conjointes et conjoints des mères. Une bonne nouvelle pour les couples de femmes qui accueillent un bébé.
Dans le cas des couples d’hommes qui ont recours à la GPA à l’étranger (Gestation Pour Autrui), par contre, seul un des deux pères peut bénéficier de ce congé…
À lire aussi : Le débat féministe du moment : faut-il allonger le congé maternité ?
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Les Commentaires
et aussi depuis aujourd'hui, le congé d'adoption est allongé à 16 semaines en cas de congé pris par 1 seul parent, ou 16 semaines + 25 jours en cas de partage du congé entre les 2 conjoints
(au lieu de 10 semaines / 10 semaines + 11 jours)