Ce mercredi 31 mai, c’est la Journée mondiale sans tabac ! Un moment pour se questionner sur notre rapport à la cigarette, mais aussi sur les populations les plus touchées par ce problème. Et sans surprise, les étudiant•es sont très concerné•es par le tabagisme.
30% des étudiant•es fument régulièrement. Ce chiffre, il nous vient d’un communiqué de presse de l’étude i-Share, réalisée sur un panel de 16 500 personnes. Il s’agit d’une enquête sur la santé des étudiants francophones, portée par l’université de Bordeaux. À ce jour, i-Share affirme être la plus grande étude sur la santé des étudiant•es au monde, en termes de panel.
Mais pourquoi autant d’étudiant•es fument ? L’institut national de la santé et de la recherche médicale a pointé le stress parmi les facteurs à risque. Citons aussi la génétique ou encore les influences sociales.
L’anxiété, un mal-être très présent
Si le stress ne mène pas forcément à commencer à fumer, il peut quand même avoir des conséquences graves. Selon l’étude, jusqu’à 70% des étudiant•es ont connu une période de symptômes dépressifs en 2016. 70% c’est énorme, surtout quand on sait combien ces phases peuvent être pénibles et épuisantes
De fait, 20% des jeunes ont suivi un traitement contre l’anxiété.
Et les filles sont les plus exposées : elles sont davantage diagnostiquées dépressives et ont, selon l’étude, plus de pensées suicidaires.
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Le tabac, un symptôme de l’anxiété
Ce stress, il est en grande partie causé par un manque de temps : 65% des étudiants affirment qu’ils pratiqueraient un sport s’ils en avaient le temps, et un•e interrogé•e sur quatre ne va pas chez le médecin quand il ou elle est malade pour la même raison.
Et l’anxiété a des répercussions sur le tabagisme. Une petite clope pour déstresser entre deux cours, c’est donc la solution pour laquelle optent 30% des étudiant•es en France.
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Personnellement, je suis peu surprise : quand je suis arrivée à la fac, j’ai été étonnée de voir le nombre de mes ami•es qui s’étaient mis•es à fumer. Bien souvent dans mon groupe de potes, j’étais la seule à ne pas m’en griller une.
Et la cigarette électronique ?
La cigarette électronique, c’est un nouveau facteur à prendre en compte lors des études sur le tabac. Celle-ci fait son entrée dans la consommation des jeunes : 40% l’ont déjà testée et 3,5% l’utilisent régulièrement.
En revanche, elle n’est pas toujours utilisée comme un moyen de sevrage mais plutôt pour l’attrait du goût et par curiosité.
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30% d’étudiant•es qui fument, c’est beaucoup. Mais ce nombre pourrait diminuer, puisque trois adolescent•es sur quatre ont peur du cancer.
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Les Commentaires
Parce que:
-la chaleur provoque une baisse de volume salivaire, que la salive est plus épaisse et nettoie moins bien et le pH diminue (créant un environnement favorable aux bactéries et à la formation de caries (de l'acide sur du minéral ça fait des trous))
-la nicotine provoque une vasoconstriction qui empêche une bonne oxygénation et un apport en globule blanc et en nutriments suffisant à la gencive. Et en plus les globules blancs sont moins efficaces, et relarguent des toxines nocives pour la gencive (je simplifie à mort, là). Elle provoque aussi une moins bonne cicatrisation car il y a moins de sécrétion de collagène et de fibroblastes et plus de sécrétion de collagénase (ce qui détruit le collagène).
-le calcium est moins bien absorbé donc il y en a moins dans l'os (et votre os ne fait que larguer et reprendre du calcium, s'il en largue mais qu'il n'y en a plus à reprendre, ça pose problème)
-il y a une augmentation de la sécrétion des médiateurs de l'inflammation (donc ce qui provoque l'inflammation)
-le monoxyde de carbone fait que votre bouche manque d'oxygène et donc favorise le développement des bactéries anaérobies (qui n'ont pas besoin d'oxygène pour vivre) et qui donc vivent très bien entre la gencive et la dent là où il n'y a pas d'oxygène.
Conclusion: on a dans notre bouche des bactéries plutôt à caries qui respirent de l'oxygène et d'autres plutôt à déchaussement de dents qui ne respirent pas d'oxygène. Le CO va favoriser le développement des bactéries à déchaussement qui vont pouvoir vivre bien tranquillement sous la gencive. Ceci va entraîner une irritation de l'os et de la gencive qui va se traduire par de l'inflammation (comme si vous vous cognez le doigt avec un marteau: ça gonfle et ça devient rouge, il y a un afflux de sang pour réparer les dégâts). MAIS la nicotine va provoquer une baisse de la vascularisation donc la gencive sera toujours gonflée et toujours mal en point mais ça ne saignera pas. Les globules blancs et les cellules de cicatrisation sont elles aussi moins sécrétées et quand elles le sont c'est pas avec la bonne forme, la défense de l'organisme est à zéro contre les aggressions. On rajoute en plus la salive qui ne nettoie plus rien, il y a plus de plaque dentaire qui reste, plus de tartre qui se forme et donc c'est banquet pour les bactéries, elles ont plein de nourriture.
En bref le tabac favorise le développement bactérien et diminue les défenses de l'organisme. Dans la grande guerre qui se joue dans votre bouche c'est vos gencives et votre os qui perdent vers 35 ans. A tous les coups. Ceux qui me disent que ça va c'est parce que leur gencive gonflée et non saignante leur induit en erreur, s'ils ne fumaient pas leur gencive serait hyper rouge, moche et saignerait au moindre toucher (d'ailleurs une gencive ça ne saigne pas, si elle saigne c'est que soit il y a une inflammation du à un truc (souvent du tartre, une carie, un bourrage alimentaire) soit que la brosse à dent est trop dure)
A priori (mais le recul n'est pas encore là) la cigarette électronique sans nicotine ne serait pas délétère. Mais on n'a pas encore prouvée son innocuité (et une cigarette sans nicotine c'est que vous n'êtes plus accro qu'au geste, l'arrêt complet n'est pas loin).