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Société

Jour du dépassement : 3 actions simples pour se sentir un peu moins impuissante face à la crise écologique

Alors que le monde vient d’atteindre son point de non-retour annuel en matière de ressources, voici quelques gestes simples pour lutter contre l’éco-anxiété qui nous saisit et contribuer à son échelle à la lutte contre le dérèglement climatique.

Le monde passe dans le rouge. Ce mercredi 2 août, l’humanité a officiellement consommé toutes les ressources que peut fournir la planète sur une année entière (alors qu’il nous reste 151 jours avant 2024…). On appelle cette date butoir « le jour du dépassement » : à partir d’aujourd’hui, nous vivons à crédit, c’est-à-dire que les ressources que nous consommons ne se régénèrent plus.

Cette date a été fixée à partir des calculs du Think Thank américain Global Footprint Network, qui estime par ailleurs que nous aurions besoin de 1,7 Terre pour pouvoir régénérer notre consommation de ressources et répondre aux besoins de l’ensemble de la planète.

Dans les colones du Huffpost, le président du Think Thank rappelle que ce « dépassement persistant entraîne des symptômes de plus en plus importants, notamment des vagues de chaleur inhabituelles, des incendies de forêt, des sécheresses et des inondations, avec le risque de compromettre la production alimentaire » mondiale.

Chaque pays entame sa période de dette écologique plus ou moins tôt dans l’année, en fonction de son mode de vie. À titre d’exemple, l’Iran avait pour date butoir le 27 juin, quand la France avait déjà atteint un point de non-retour le 5 mai. Comme le relaie franceinfo, la WWF estime que « si tout le monde consommait comme les Français, nous aurions besoin de 2,9 planètes ».

Alors, comment ne pas se laisser submerger face à cette actualité environnementale anxiogène ? Si les individus ne peuvent pas à eux seuls porter le poids de la crise écologique, ni répondre à l’urgence sans l’effort collectif des multinationales archipolluantes et la volonté des décideurs politiques, il est tout de même possible de mettre certaines actions en place pour se sentir moins impuissantes à son échelle.

Limiter son gaspillage alimentaire

Dans son communiqué de presse, le think thank américain Global Footprint Network affirme que « diviser par deux le gaspillage alimentaire reculerait le jour du dépassement de 13 jours ».

Voici donc quelques astuces simples pour réduire ses déchets alimentaires. À se partager au sein du foyer bien-sûr, pour que la charge mentale écologique ne repose pas une fois de plus entièrement sur les femmes :

  1. Faire des menus à l’avance et acheter les ingrédients en vrac dans les proportions nécessaires.
  2. Éviter de faire les courses sur un estomac vide ! (Ça peut paraître évident, mais ça évite d’acheter en quantités astronomiques et de s’en tenir à l’essentiel…).
  3. Respecter la chaîne du froid pour ne pas avoir à jeter des aliments mal conservés.
  4. Prendre le réflexe de cuisiner les fanes et les épluchures. Délicieuses en chips ou en soupes !
  5. Lire et comprendre les dates de péremption. Cela permet de faire le tri entre ce qui est « à consommer jusqu’au » et ce qui est « à consommer de préférence avant (le) », aussi bien à l’achat qu’une fois dans le frigo.
  6. Se tourner vers des applis comme Too Good Too Go pour récupérer des paniers garnis d’invendus alimentaires à petit prix. Ce n’est pas parce qu’une tomate est moche qu’elle a mauvais goût !

Privilégier la mobilité douce

Le Global Footprint Network est catégorique : il faut réduire nos émissions carbones. À l’échelle individuelle, cela implique de privilégier des modes de transport à faible consommation dès que possible, comme le vélo, le train, la marche, les transports en commun ou le covoiturage.

Comme le rappelle Reporterre, en France, le transport — et notamment les véhicules individuels — est le secteur qui contribue le plus aux émissions de GES.

« Cela dépend bien sûr des contraintes de chacun mais, par exemple, faire 8 kilomètres à vélo par jour plutôt qu’en voiture permet sur un an d’économiser l’équivalent de 380 litres de pétrole et 750 kg équivalent de GES », détaille Jean Rousselot, responsable eau douce et porte-parole du WWF, à nos consœurs.

Mais pour privilégier ces mobilités, encore faut-il développer des infrastructures de transport adéquates et abordables. Car à l’heure actuelle, en France, le train est 2,6 fois plus cher que l’avion rappelle à juste titre Reporterre.

Faire attention à sa consommation d’eau

C’est l’objet même de la vidéo publiée ce mercredi 2 août par la WWF à l’occasion du jour du dépassement (à retrouver au début de cet article).

Sur son site internet, la WWF développe :

La planète bleue est composée à 97 % d’eau salée et l’eau douce, essentielle pour notre survie, est une ressource rare, que nous devons dès à présent sauvegarder. Depuis quelques années, le réchauffement climatique a permis de montrer les failles autour de notre gestion de cette ressource, qui menace les futurs approvisionnements en eau et rend les écosystèmes beaucoup moins résilients. Le problème principal réside dans la répartition inégale des usages. 70 % de l’eau douce disponible dans le monde est utilisée pour l’agriculture. En France, c’est plus de la moitié de la ressource en eau disponible (57 %) que nous utilisons pour irriguer seulement 7 % des terres agricoles.

WWF

Heureusement, des solutions existent, abonde l’organisme, qui prône en premier lieu une transition vers l’agroécologie pour permettre « une meilleure résistance des surfaces aux épisodes de sécheresse, un meilleur stockage de l’eau dans les sols et une meilleure recharge des nappes d’eau souterraines ».

L’ONG appelle également les dirigeants à restaurer les cours d’eau, les zones humides, les tourbières pour améliorer la résilience de la nature aux épisodes climatiques extrême. Le projet de loi restauration de la nature va dans ce sens.

À l’échelle individuelle, il est aussi possible de se mobiliser. Cela passe par limiter tout simplement sa consommation d’eau. C’est-à-dire : privilégier les douches courtes aux bains moussants, fermer les robinets pour ne pas laisser couler l’eau quand on se brosse les dents ou qu’on fait la vaisselle, et, pourquoi pas, « instaurer un récupérateur d’eau de pluie — pour, par exemple, arroser son potager quand on en a un », comme le conseille Reporterre.

En somme, il existe une myriade de gestes du quotidien à la portée de toutes et tous (se tourner vers la seconde main, consommer moins de viande, éviter l’avion, moins tondre sa pelouse pour protéger les écosystèmes et la biodiversité qui y réside…). Ils permettent, a minima, de se sentir moins désemparés face à l’urgence climatique et l’inaction désespérante de nos dirigeants.


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