Jackie Tadéonie alias Kiki Beguin, c’est cette nana aux cheveux rouges flamboyants dont tu jalouses toujours le look dément et audacieux. C’est une artiste complète, performeuse burlesque mais aussi brodeuse, designer textile, modiste et costumière. Elle fait partie de ces personnes fascinantes qui réussissent tout ce qu’elles touchent.
Salut Jackie ! Qui es tu ? Peux tu te présenter en quelques mots ?
Je suis une rêveuse qui a envie de créer et de découvrir plein de choses.
Parle nous de ta formation, quel parcours as-tu suivi pour en arriver là ?
J’ai suivi une formation de costumière, puis de brodeuse à l’Esaa Duperre. Parallèlement à ces formations j’ai commencé à créer des costumes et des accessoires pour des shootings, des artistes, des particuliers ; tout en continuant ma formation de danse depuis toute petite. J’ai également effectué beaucoup de stages dont chez Galliano, à l’opéra Bastille ou encore pour la compagnie DCA de Decouflé. Cela fait maintenant 1 an que je travaille réellement à mon compte en indépendante.
D’où t’es venue cette passion pour le burlesque et comment en es-tu arrivée à le pratiquer toi même ?
La passion du burlesque est arrivée par ma formation de costumière où j’ai dû créer un costume pour une performeuse pour mon diplôme. C’était la première fois que j’entendais parler de ce mouvement et je l’ai étudié, autant pour mon diplôme que pour moi. Puis en les voyant répéter chaque jour ça m’a donné envie de les suivre, j’ai donc été voir le chorégraphe qui m’a fait passer une audition, puis il m’a gardée ! C’est donc grâce à mon métier de costumière, la passion de la danse et une grosse dose de courage finalement que je suis entrée dans ce milieu.
Pourquoi être passée de la création de costumes -l’envers du décor- à la performeuse ?
Je pense finalement que les deux sont indissociables, spécialement dans le milieu du burlesque. Lorsque l’on fait du burlesque on crée avant tout un personnage, un univers et cela passe énormément par la parure, le costume et la magie que l’on va faire transmettre au spectateur. On est là pour le faire rêver, le sortir de son ordinaire, alors quel intérêt avec un jean et un T-shirt ? C’est du spectacle, il faut que ce soit Spectaculaire !
Pour qui fais-tu tes costumes ? Imposes-tu tes designs ou vient-on te voir avec des idées précises ?
Pour des chanteurs, des courts-métrages principalement et aussi beaucoup de particuliers. Cela dépend vraiment des fois mais en général les personnes ont des petites idées, des éléments qu’ils aiment, puis ils me laissent faire le reste de la création. La plupart ont vu mon travail et me font assez confiance sur la part créative ce qui est vraiment agréable !
Une création textile de Jackie
Arrives-tu à vivre de tes performances et de tes commandes ou dois-tu compenser avec un petit job ?
Ce n’est pas facile tous les jours et heureusement j’ai mes parents qui me soutiennent donc je peux me permettre de me lancer à fond dans la création et les projets divers sans me soucier d’avoir un job alimentaire. Et c’est une réelle chance de pouvoir se consacrer à fond dans son domaine, ça permet de progresser beaucoup plus rapidement et beaucoup plus facilement.
En quoi consistent tes shows ?
J’essaie au maximum de créer des personnages et des univers à la fois poétiques, glamour et mignons. Toujours dans l’esprit de poupée ou pantin, boîte à musique mais qui dévoile par la suite un univers plus femme et aguicheur. Ma caractéristique, ce sont des effeuillages sur pointes.
Quelle est ta vision de la mode ?
Je pense qu’il n’y a pas de « mode » mais des courants et des tendances qui changent constamment. On évolue tout au long de notre vie selon ces tendances, soit par culture, phénomène de masse, ou pour rompre la tendance et ressortir du lot. J’essaie de rester dans une démarche cohérente vis-à-vis de mon univers et je m’inspire autant de la mode « rétro », de la mode actuelle et de la mode historique.
As-tu d’autres futurs projets excitants ?
Je suis en train de confectionner des sculptures textiles qui sont exposées en ce moment au « Cabinet des curieux », passage Verdeau à Paris, qui est une petit galerie alternative. De futures créations pour des photographes en vue d’expositions, de parutions et de nouveaux numéros pour l’univers burlesque.
As-tu un objectif ultime de carrière ?
J’en ai beaucoup trop ! Mais surtout continuer à me faire plaisir et à ne rien regretter.
Merci Jackie !
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Les Commentaires
Je viens du sud de la france et non une it-girl parisienne.
Je travail 7j/7 et en moyen 12 à 16h/jours.
Je n'ai pas de vie sociale, je ne m'en plains pas c'est un choix.
Par contre dire que je suis une parisienne pétée de thune qui se fait encore entretenir par ses parents je ne suis pas d'accords.
Je pense que je ne suis pas la seule dans ce cas là mais que j'ai l'honnêteté de le reconnaitre et de reconnaître la chance que j'ai.
Contrairement à certains qui ont également la chance de ne pas payer de loyer et ne travail pas à Mc Do sur paris je ne me branle pas la nouille aux terrasses de cafés mais je travail extrêment dur pour réussir dans un domaine qui n'est pas facile et peu accessible.
Je te laisse allez visiter mon site:
Délices et Gourmandises
ainsi que ma page facebook sur mon travail de performeuse:
Jackie Tadéoni _ Kiki Beguin | Facebook
Et te laisse juge de savoir qui doit ou non retourner à la maternelle.