Mercredi 11 octobre 2017 était diffusé sur France 2 un documentaire sur le harcèlement sexuel au travail. Un sujet qui faisait directement écho à l’actualité de la semaine, à propos d’Harvey Weinstein, accusé de harcèlement et d’agressions sexuelles par de nombreuses femmes.

À l’occasion de la diffusion de ce documentaire, (et parce qu’il a participé à sa création), l’humoriste Guillaume Meurice a consacré sa chronique sur France Inter à ce thème.

Le harcèlement sexuel au travail par le micro-trottoir de Guillaume Meurice

Guillaume Meurice s’est rendu sur le marché de Grenelle, dans le 15e arrondissement de Paris, et les témoignages qu’il a recueillis montrent qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour certain•es.

Il y a par exemple cet homme, qui dit que ce n’est pas du harcèlement de dire à une femme trois fois par jour qu’elle a de beaux seins.

Puis il y a cette femme, qui trouve que certaines victimes en font trop, qu’on n’a plus le droit de rien faire.

Guillaume Meurice s’en amuse, mais au fond, ces témoignages trahissent une triste réalité dépeinte dans le documentaire Harcèlement sexuel au travail : l’affaire de tous.

Harcèlement sexuel au travail : l’affaire de tous, un documentaire à voir en replay 

C’est la journaliste et réalisatrice

Andréa Rawlins-Gaston qui signe ce documentaire.

Son nom vous semble peut-être inconnu, mais elle est également à l’origine de deux autres films ayant connu un grand succès : Viol, elles se manifestent et Souffre-Douleurs, ils se manifestent (une enquête sur le harcèlement scolaire).

Ici, le documentaire reprend les témoignages de 6 femmes qui ont été victimes de harcèlement sexuel au travail.

La réalisatrice a expliqué à 20 minutes que l’une des principales difficultés à laquelle elle a été confrontée a été celle de la définition de ces agressions.

« Même nous, quand on a démarré, on n’était pas très au clair sur ce qu’était exactement le harcèlement sexuel au travail. On pensait à une sorte de drague qui dérape, alors que c’est beaucoup plus pervers. (…)

Il faut que, lorsque les femmes décident de briser le silence, cette parole soit entendue et accompagnée. Il faut baisser notre seuil de tolérance à tous pour créer une espèce de contrôle social. »

Alors, le documentaire propose un petit quiz ainsi qu’une pièce de théâtre pour que chacun•e puisse apprendre à identifier le harcèlement sexuel au travail.

La journaliste ajoute d’ailleurs, très justement :

« La honte doit changer de camp. »

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