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Sybille Dubois-Fontaine Turner (Comité France Chine) // Source : Capture YouTube
Société

Racisme anti-asiatique, harcèlement… Libération révèle les dures conditions de travail au Comité France Chine

Dans une enquête parue mercredi 10 janvier, plusieurs anciens employés du Comité France Chine dénoncent un environnement de travail toxique au sein du comité, et affirme être victimes d’humiliations fréquentes de la part de la directrice générale, Sybille Dubois-Fontaine.

« Jamais je n’ai connu un tel environnement toxique. » C’est comme ceci que Libération titre son enquête. Dans un article paru mercredi 10 janvier, le quotidien révèle que de nombreux anciens employés du Comité France Chine (CFC), organisme affilié au Medef, ont souffert d’humiliations quotidiennes de la part de la directrice générale Sybille Dubois-Fontaine.

Les anciens employés de cette association qui vise à favoriser les échanges commerciaux et économiques entre les entreprises françaises et chinoises, dénoncent le racisme anti-asiatique de leur ancienne patronne, cette dernière visant particulièrement les employés d’origine chinoise.

Accents et remarques racistes incessantes

Un racisme qui s’exprime de plusieurs manières, selon un témoin souhaitant rester anonyme : « Par exemple sur l’accent, la couleur de peau, la façon de s’exprimer en français ou les habitudes culturelles de certains d’entre nous. » Tandis que Liyang, resté un an au CFC en tant que chef de cabinet avant de se faire licencier, déclare auprès de nos confrères : « Jamais on n’avait ainsi stigmatisé ma couleur de peau, mes origines et ma double culture. »

« L’ensemble des salariés d’origine chinoise se faisaient reprocher de ‘travailler pour les Chinois’, de ‘penser comme des Chinois”’» , se souvient un autre témoin, Feiyan, alors que ces profils étaient recrutés justement pour leur double culture.

Employés humiliés et rabaissés

Outre le racisme anti-asiatique, les anciens employés dénoncent également le harcèlement moral que leur aurait fait subir leur ancienne patronne. Comme Leïla, ancienne stagiaire, « La pression et le stress ne sont pas des notions nouvelles, mais là il s’agit de désordre et de chaos. Sybille demande tout le temps des modifications, ce qui fait perdre le nôtre.»

Ou alors Liyang, ancien chef de cabinet, qui se voyait confier les tâches de « lancement du lave-vaisselle, au nettoyage de torchons, de fermeture de volets, que ne pourrait assumer ne serait-ce qu’un jour un autre collègue ». Mais aussi veiller au bon approvisionnement en papier toilette, nettoyer et ranger les tasses de café de sa patronne, ou encore nettoyer les pieds de sa chaise, rapporte Libération.

À lire aussi : Racisme anti-asiatique : une nouvelle étude alerte sur la banalisation des discriminations

Mais il est finalement licencié pour « insubordination constante ». Le motif ? « Un vendredi, vous avez délégué ces tâches à l’un de vos collègues sans en informer votre hiérarchie » est écrit dans la lettre de licenciement.

De son côté, la directrice générale Sybille Dubois-Fontaine « conteste formellement tout harcèlement ou racisme ». « Cela fait trente ans que je travaille au quotidien avec la Chine, j’ai un amour pour ce pays. Il est inimaginable de me soupçonner du moindre racisme antichinois. » a-t-elle déclaré à Libération.


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